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Rolex Paris Masters - "Je ne me bats pas pour être numéro 1" : Nadal joue la prudence pour son grand retour

Maxime Battistella

Mis à jour 02/11/2022 à 18:25 GMT+1

ROLEX PARIS MASTERS - Deux mois après sa dernière apparition en huitième de finale de l'US Open, Rafael Nadal fait son grand retour sur le circuit à Bercy. Le Majorquin, devenu père de famille depuis quelques semaines, est toujours en lice pour la première place mondiale en fin de saison. Mais il l'assure : il n'en fait pas un objectif, tant il aborde ce sprint final dans l'inconnu.

Rafael Nadal en conférence de presse lors du Rolex Paris Masters 2022

Crédit: Getty Images

On ne l'avait plus vu sur un court depuis ses chaudes larmes de l'O2 Arena de Londres, pour la retraite de son vieux rival Roger Federer. Rafael Nadal avait alors accepté de disputer un double aux côtés du Suisse lors de la Laver Cup, alors même que sa femme allait bientôt donner naissance à son fils. Rapidement de retour à ses côtés, il a assisté à l'heureux événement qui a forcément chamboulé sa vie cet automne, faisant passer le tennis au second plan. Mais il a tout de même décidé de rejouer en 2022 pour les deux derniers grands événements de l'année.
Mercredi, le voilà donc bien au rendez-vous du Rolex Paris Masters pour une entrée en lice au 2e tour. Ce sera son premier match en simple depuis deux mois et son élimination en huitième de finale de l'US Open par Frances Tiafoe. Mais dans quel état d'esprit aborde-t-il ce grand retour après toutes les émotions de ces dernières semaines ? Se replonger dans le bain du circuit est-il si évident ?
"C'est toujours difficile de quitter la maison honnêtement. Mais c'est différent par rapport à avant. C'est assez intéressant de constater que, même si je ne l'ai pas quitté pendant ses trois premières semaines, il commence à me manquer quand je ne suis pas avec lui. C'est une nouvelle expérience, tous les changements dans la vie sont difficiles, et il faut s'adapter. En même temps, avec la technologie de nos jours, on a de la chance, on peut faire des appels-vidéos quand on veut, donc ça peut toujours aider", a-t-il expliqué en conférence de presse d'avant-tournoi, sourire en coin.
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Quatre sets pour un exploit monumental : comment Tiafoe a dompté Nadal

Finir numéro 1, mission difficile... mais pas impossible

Et la passion pour la compétition atténue aussi ce déchirement. Heureux de retrouver Paris, une ville qui lui a tant réussi (du moins sur terre battue), Nadal reste un farouche compétiteur. S'il a atteint la finale à Bercy une fois dans sa carrière en 2007 contre David Nalbandian, ce Masters 1000 est l'un des rares qui lui échappent encore. Retenter sa chance, persévérer malgré les difficultés, voilà qui le caractérise. Et quand un autre enjeu vient s'y mêler - la possibilité de finir l'année numéro 1 mondial une 6e fois, ce qui lui permettrait de dépasser Roger Federer dans ce secteur (Novak Djokovic l'a fait 7 fois) -, la motivation est toute trouvée.
A la Race, le "Taureau de Manacor" affiche 830 points de retard sur son compatriote Carlos Alcaraz, plus jeune numéro 1 mondial de l'Histoire. La mission s'annonce donc difficile, mais pas impossible puisqu'il reste potentiellement 2500 unités à aller chercher en cas de doublé Bercy-Masters. Pourtant, l'intéressé l'assure, ces considérations ne l'affectent pas.
"Je sais que ça vous intéresse, évidemment. Mais pour être clair : je ne me bats pas pour être numéro 1. Je me bats juste pour rester compétitif dans chaque tournoi que je joue. C'est quelque chose que je dis depuis longtemps : je ne me battrai plus pour être numéro 1. Je l'ai fait dans le passé et j'y suis parvenu dans ma carrière. J'en suis très heureux et fier. En tout cas, ça ne m'ajoute pas de pression, plus maintenant. (…) Quand vous jouez quelque chose comme 10 tournois et que vous en terminez 8 (il en a fait joué 12 pour un forfait en demi-finale de Wimbledon, NDLR), c'est difficile d'être numéro 1… Mais je suis heureux d'être dans cette position parce que ça veut dire que j'ai bien joué quand j'ai joué."
Quand on a un vieux corps comme le mien...
En ballottage défavorable dans cette course, Nadal n'a effectivement pas intérêt à en faire une obsession. A plus de 36 ans, il pourrait néanmoins devenir le joueur le plus âgé à finir une saison sur le trône, un record détenu par Novak Djokovic depuis l'an dernier (il avait alors 34 ans et demi). Mais pour l'envisager, le Majorquin devra évoluer à un très haut niveau, tant certains impressionnent en cette fin de saison, à commencer par son grand rival serbe et Félix Auger-Aliassime. Or, physiquement, trop d'inconnues parasitent encore son esprit.
"Voyons comment ça se passe en match. Une reprise, c'est toujours délicat. Quand on a un vieux corps comme le mien, c'est plus facile de savoir comment ça va quand on enchaîne les tournois. Quand on revient, c'est difficile de savoir comment on va jouer, comment le corps va répondre, parce que le niveau sur le circuit est différent de ce que j'ai pu faire à l'entraînement à la maison. J'ai eu des résultats fantastiques cette année, mais ça a été aussi dur en termes de blessures", a-t-il encore fait remarquer.
Une côte fêlée en finale d'Indian Wells, un pied sous infiltrations quotidiennes à Roland-Garros ou encore une déchirure aux abdominaux à Wimbledon... son corps ne l'a effectivement pas épargné. Et il peut encore le trahir à tout moment. Reste que le repos pris ces dernières semaines lui a certainement permis de retrouver de la fraîcheur. Et si Nadal passe les premiers tours sans encombre, alors il faudra compter sur lui. Il serait bien étonnant qu'il ne saisisse pas l'occasion de marquer l'Histoire encore… si celle-ci se présente.
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