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Tennis - Rolex Paris Masters / Affaibli par un virus, chahuté par le public : Novak Djokovic, contre vents et marées

Raphaël Brosse

Mis à jour 03/11/2023 à 08:28 GMT+1

Novak Djokovic a eu le plus grand mal du monde à se défaire d’un étonnant Tallon Griekspoor, ce jeudi en huitièmes de finale du Rolex Paris Masters (4-6, 7-6, 6-4). Après le match, le Serbe a révélé souffrir d’un virus gastrique depuis plusieurs jours, ce qui l’a forcément affaibli. Mais ni ce souci de santé, ni le public parisien, parfois polisson, ne l’ont fait dévier de sa trajectoire.

Touché mais pas coulé : comment Djokovic a péniblement écarté Griekspoor

Tout avait pourtant si bien commencé. Des jeux de service maîtrisés, un break rapide et Novak Djokovic paraissait installé dans un fauteuil face à Tallon Griekspoor, jeudi soir au Rolex Paris Masters. Et puis, tout s’est subitement enrayé. Alors qu’il menait 4-1, le numéro 1 mondial a perdu cinq jeux d’affilée et, par la même occasion, le premier set. Il a ensuite éprouvé les plus grandes difficultés pour prendre la mesure de son adversaire, qu’il a péniblement renversé en 2h40 (4-6, 7-6, 6-4).
Certes, Griekspoor a sorti une prestation de très haut vol. Entre le milieu du premier set et le tie-break du deuxième, le Néerlandais (23e à l’ATP) a donné l’impression de marcher sur l’eau, servant à la perfection et réussissant pratiquement tout ce qu’il entreprenait. Avant de faiblir, sans toutefois se désunir. "Je pense qu’il méritait beaucoup la victoire sur ce match", a d’ailleurs affirmé à plusieurs reprises son bourreau du soir. Il n’empêche, voir le Djoker autant galérer n’a rien d’habituel. Et pour cause, il n’était absolument pas dans son état habituel.
J'ai passé plus de temps aux toilettes que sur un court ces deux derniers jours
Après la partie, Djokovic a en effet révélé qu’il souffrait d’un virus gastrique depuis plusieurs jours. "C’est difficile d’avoir l’esprit clair quand vous passez plus de temps aux toilettes que sur le court lors des deux derniers jours", a-t-il constaté, dans un sourire, auprès des médias. Et s’il n’avait pas laissé poindre le moindre signe de faiblesse contre Tomas Martin Etcheverry la veille (6-3, 6-2), le Serbe a en revanche semblé davantage accuser le coup ce jeudi, comme s’il manquait de jus. Ce que l’intéressé n’a pas nié : "Mon niveau d’énergie était très bas."
"Je prends jour après jour, et aujourd’hui, c’était probablement le plus mauvais. J'espère juste que demain sera meilleur, que la courbe va enfin s’orienter dans la bonne direction pour moi", a poursuivi l’homme aux 24 titres du Grand Chelem. Et d’ajouter, comme pour chercher des motifs de satisfaction légitimes : "C’est le genre de matches pendant lesquels vous devez juste accepter les circonstances et essayer de vous accrocher.. J’ai réussi à bien servir au bon moment pour éviter les ennuis. Parce que je suis passé à rien de perdre le match." Il lui a notamment fallu effacer deux balles de break à 4-4 dans le 2e set, ce qui, à cet instant précis, paraissait bien périlleux.

Bercy, un public "très spécial" selon Djokovic

Non content de devoir composer avec un estomac capricieux, le Belgradois a également dû faire face à un autre facteur X : le public. On le sait, les spectateurs qui garnissent les tribunes de l’Accor Arena ne sont ni les plus discrets, ni les plus sages du circuit. Ce n’est pas Daniil Medvedev, auteur d’un geste peu délicat à leur égard mercredi, qui dira le contraire. Jeudi soir, les travées de l’enceinte parisienne ont fait du bruit. Et c’était parfois déplacé, à l’image des cris ou applaudissements entendus entre un premier et un deuxième service.
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Djokovic se fait huer par Bercy... et en réclame davantage

Agacé par cette attitude quelque peu limite, Djokovic a applaudi l’assistance de façon sarcastique après s’être fait débreaker dans la troisième manche, ce qui lui a valu d’être hué. Pas de quoi, cependant, le déstabiliser. "J’ai demandé au public de me huer encore plus et derrière, j’ai marqué huit points d’affilée", a souligné Nole, qui a assuré n’avoir "rien fait pour provoquer le public", qualifiant celui-ci de "très spécial." Qu’importe, au fond, puisqu’il s’est extirpé d’un guêpier qui aurait pu lui être fatal. "Mentalement, ça rend cette victoire encore plus importante pour moi", a-t-il estimé, en faisant à nouveau référence à ses soucis de santé. Djokovic n’aime rien tant que se sortir de situations compliquées. Il l’a encore prouvé.
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