Rolex Paris Masters - Valentin Vacherot domine son cousin Arthur Rinderknech pour se qualifier en huitièmes (6-7, 6-3, 6-4)
ParPaul Citron
Mis à jour 29/10/2025 à 16:10 GMT+1
Pas aussi brillant qu'au 1er tour, Valentin Vacherot a tout de même réussi mercredi au Rolex Paris Masters à prendre le meilleur sur son cousin Arthur Rinderknech, pour l'acte II de leur duel (6-7, 6-3, 6-4). Le Monégasque a mis longtemps à entrer dans son match du deuxième tour mais il s'est montré rigoureux après avoir perdu le premier set. Il affrontera Cameron Norrie en huitièmes.
Comme à Shanghai, Vacherot élimine Rinderknech à Paris : la balle de match en vidéo
Video credit: Eurosport
Arthur Rinderknech attendra pour prendre sa revanche contre son cousin. Battu en finale du Masters 1000 de Shanghaï, le Français a de nouveau été défait en trois sets mardi sur le court Central du Rolex Paris Masters par Valentin Vacherot, qui poursuit sa magnifique aventure (6-7, 6-3, 6-4) après 2h54 de jeu. Il rencontrera le Britannique Cameron Norrie en huitièmes de finale, tombeur mardi soir à la surprise générale du numéro 1 mondial Carlos Alcaraz. 
Bien que les deux joueurs bénéficient d'une cote de popularité évidente auprès du public français grâce à leur aventure partagée à Shanghaï, la salle a vite choisi son camp à l'entrée des joueurs : Rinderknech a reçu plus de hourras et plus d'encouragements que son cousin. Le temps du match, Vacherot le Monégasque serait l'homme à battre. Les deux hommes ne s'étaient d'ailleurs pas échauffés ensemble comme avant la finale du Masters 1000 chinois, et même s'ils ont échangé un sourire complice au moment de la photo d'avant-match, l'antagonisme était plus nettement marqué pour cette cousinade numéro 2.
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Arthur Rinderknech et Valentin Vacherot réunis au 2e tour du Rolex Paris Masters, le 29 octobre 2025.
Crédit: Getty Images
Soporifique entame
Etait-ce ce regain de tension qui a inhibé les deux joueurs ? En tout cas, le début de la rencontre a été extrêmement poussif de part et d'autre. 56% de premiers services réussis dans la première manche pour le Français, 50% pour son adversaire. Arthur Rinderknech a été breaké blanc sur sa première mise en jeu, avant de refaire son retard à la faveur d'une cascade de fautes directes de Valentin Vacherot. Si clinique la veille face à Jiri Lehecka, le Monégasque a plusieurs fois accroché la bande du filet. "J'ai fait moins de 10 fautes directes, je sais que tous les matchs ne vont pas être comme celui-ci", s'était-il avancé. Il ne s'était pas trompé.
A peine débridé entre les jeux par la ligne de basse groovy du tube disco "We are family" de Sister Sledge, clin d'oeil évident aux deux adversaires du jour, le public du Central n'a pas eu grand-chose à se mettre sous la dent jusqu'en fin de set. En s'offrant joliment une balle de break à 4-4 (qu'il ne convertit pas), Rinderknech a montré son oreille à la foule, comme pour demander où étaient passés les bravats. Les échanges furent dès lors un peu plus disputés jusqu'au tie-break, au cours duquel plusieurs points ont arraché quelques cris d'admiration aux spectateurs de la Paris-La Défense Arena. Valentin Vacherot a sauvé une première balle de set d'un superbe passing court croisé à 5-6, puis une seconde d'une volée maîtrisée à 7-8 au terme d'un savoureux échange. Rinderknech aussi a effacé deux balles de set et c'est lui qui est parvenu à prendre l'avantage grâce à un cadeau du cousin : une double faute.
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Raquette jetée de désespoir : quand Rinderknech en a plein les bottes
Video credit: Eurosport
Vacherot s'est endurci
Le deuxième set a vite fait retomber l'ambiance, Rinderknech n'a pas gardé le pied sur l'accélérateur et Vacherot a su en profiter. Le 40e mondial a pris le large dès le début de la manche et le plus dur, au vu de sa difficulté à passer des premières balles (48% dans le 2e set) a été de confirmer son break. Le Monégasque a profité du faux rythme pour accélérer et boucler la manche à 6-3 sur le service du Français, qui avait pourtant réussi à effacer trois balles de set à 0-40. C'est aussi celle-là, l'évolution du statut du Monégasque : il est devenu capable de gagner des points et des jeux face au 29e mondial sans se montrer particulièrement brillant.
Comme à Shanghaï, il a donc fallu disputer une manche décisive. Sauf que Vacherot était devenu accrocheur et Rinderknech n'a pas caché sa frustration quand il a finalement perdu un rallye en début de manche. Le Français est resté allongé quelques longues secondes au sol, fatigué, mais pas résigné ; et même quand il a été breaké à 1-2, ce qui a valu à sa raquette quelques rebonds sur le sol, il a refait son retard dès le jeu suivant. Pendant un temps, les deux joueurs ont évolué à un niveau égal et le spectacle tant attendu a eu lieu. L'un comme l'autre ont harangué la foule après une volée bien tenue, ou des balles de break subtilement effacées. Mais au moment de servir à 4-5, la tension s'est emparée de Rinderknech, qui a fini par craquer après avoir sauvé une première balle de match. Son cousin d'amour lui a encore joué un bien mauvais tour.
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