Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

ATP Rome - Holger Rune : "Je ne pense pas être un bad boy, je montre mes émotions"

Maxime Battistella

Mis à jour 12/05/2023 à 15:19 GMT+2

Opposé à Arthur Fils au 2e tour du Masters 1000 de Rome, Holger Rune est regonflé à bloc après avoir accusé physiquement le coup à Madrid. Le talentueux Danois assume son caractère bien trempé qui pourrait faire des étincelles en Italie où le public s'enflamme vite. Mais il ne se considère pas pour autant comme le nouveau "bad boy" du circuit comme il l'a confié à Eurosport.

Holger Rune à Munich en 2023

Crédit: Getty Images

"Il est en train de se faire une réputation sur le circuit." Le constat est sans appel, il vise Holger Rune et il est d'autant plus intéressant qu'il sort de la bouche de John McEnroe himself. Colérique et détesté par les uns, divertissant et adoré par les autres, l'Américain aux 7 titres du Grand Chelem ne laissait pas indifférent dans les années 1980, temps de sa splendeur. A tel point qu'il en a fait un personnage bien au-delà de sa carrière professionnelle. Un "bad boy" revendiqué et une figure bien éloignée d'un circuit beaucoup plus aseptisé dernièrement.
Alors forcément, quand McEnroe se prononce sur un sujet qu'il connaît si personnellement, on y prête attention. Il ne s'agit pas (encore) de voir en Holger Rune un potentiel héritier, mais le récent finaliste de Monte-Carlo fait régulièrement des vagues sur le circuit, incontestablement. Son comportement avait agacé Casper Ruud lors de leur quart de finale à Roland-Garros. Puis, Stan Wawrinka l'avait pris en grippe à Bercy lors de leur poignée de mains au filet, avant que le Danois ne lui réponde quelques mois plus tard à Indian Wells avec un sourire un brin narquois.
picture

"C'est un McEnroe et un Connors des temps modernes" : Rune, le vilain petit canard

J'ai 20 ans, j'apprends toujours et j'essaie de faire ce qui est le mieux pour moi
Ce côté "sale gosse" serait-il en train de le poursuivre ? Nick Kyrgios régulièrement absent, Holger Rune lui prendrait-il le rôle de "bad boy" du circuit ? "Je ne pense pas personnellement, a-t-il répondu à Alizé Lim pour Eurosport. Beaucoup de joueurs ne montrent pas leurs émotions, et peut-être qu'ils appellent 'bad boys' ceux qui les montrent. Je ne suis pas d'accord, mais tout le monde a un avis sur le sujet et je le respecte. Quand des gens font monter la sauce, tout le monde en parle et le buzz prend."
On l'aura compris, le Danois ne tient pas (encore ?) à devenir ce personnage que certains observateurs, médias ou fans du circuit sont tentés de lui assigner. Mais il assume son caractère, celui-là même qui lui a aussi permis d'aller chercher son premier Masters 1000 en battant cinq membres du Top 10 à Bercy en fin d'année dernière. Pour donner le meilleur de lui-même, il a besoin de s'exprimer sur le court, quitte à ce que certaines de ses réactions soient mal prises par ses adversaires ou le public.
"Est-ce que le fait de montrer mes émotions sur le court m'aide ? Parfois oui, parfois non. Vous savez, ça dépend de l'émotion honnêtement. J'ai 20 ans, j'apprends toujours et j'essaie de déterminer et de faire ce qui est le mieux pour moi. Mais en fin de compte, vous savez, c'est de la passion pour le sport. Et j'aime vraiment me battre et faire tout ce que je peux pour gagner", a-t-il encore confié.
picture

Amortie bien touchée, passing pour conclure : Rune fait rugir le public

Provocateur ou non, il aime jouer avec le public

Y compris franchir certaines limites dans la provocation ? Holger Rune n'a en tout cas pas peur de se faire huer par les spectateurs. Ce fut notamment le cas en finale à Monte-Carlo contre Andrey Rublev après avoir balancé deux balles consécutives en l'air, et cela ne lui avait pas trop réussi. La veille cependant, il s'était amusé à électriser la foule en majorité italienne soutenant Jannik Sinner en demie, et il en avait récolté les fruits. Il salive d'ailleurs d'avance à l'idée de retrouver le public italien.
"J'ai vu que je pouvais jouer Fognini potentiellement (au 3e tour, NDLR). Je suis prêt, j'aime ça. C'est de l'énergie, du plaisir, ça donne du spectacle au public. Mais en fin de compte, c'est un match de tennis et ça doit le rester", a-t-il glissé, malicieux. En attendant, c'est bien Arthur Fils qui l'attend pour son entrée en lice. Et le Français a montré au 1er tour qu'il avait aussi le potentiel pour enflammer les tribunes. De quoi faire des étincelles dès à présent et dans les années à venir.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Plus de détails
Publicité
Publicité