Masters 1000 Rome : Daniil Medvedev et la terre battue : longtemps contrariée, l’histoire d’amour peut démarrer
Ce samedi Daniil Medvedev affronte Stefanos Tsitsipas en demi-finale du Masters 1000 de Rome. L’occasion pour le Russe de poursuivre sa belle semaine dans la capitale italienne. S’il a longtemps boudé la terre battue, le joueur de 27 ans semble avoir enfin trouvé les solutions pour imposer son jeu sur l’ocre. A quelques jours du début de Roland-Garros, Medvedev est enfin lancé sur terre.
Daniil Medvedev celebrates victory against Alexander Zverev of Germany after their Men's Singles 4th round match during day nine of Internazionali BNL D'Italia 2023 at Foro Italico
Crédit: Getty Images
Cette semaine, le vent de la nouveauté souffle sur le tennis. Si le roi Nadal a annoncé, la mort dans l’âme, son absence pour le prochain Roland-Garros, une première depuis 2004, Daniil Medvedev fait, lui, figure de surprise dans le dernier carré du tournoi de Rome, lui qui n’avait jamais fait mieux qu’un deuxième tour dans la ville éternelle. Autre nouveauté dans la capitale italienne, pour la première fois depuis 2004, ni Nadal, ni Djokovic ne seront présents en finale du Masters 1000.
Cette année, Daniil Medvedev, tombeur à Rome de Zverev en huitième et de Hanfmann en quart, semble avoir (enfin) pris goût à l’ocre. Longtemps réfractaire à cette surface sur laquelle il n’arrivait pas aussi bien à se déplacer que sur gazon ou sur dur, le Russe de 27 ans a balayé tous ses doutes dans le Foro Italico. Incroyable de pugnacité sur la terre romaine et capable de coups défensif dont il a le secret, le numéro 3 mondial, semble désormais virevolter aussi bien sur terre battue que sur toute autre surface.
Une nouvelle donne qui rend ainsi l’équation extrêmement difficile à résoudre pour ses adversaires. En écartant, assez facilement et avec un match plein de maîtrise, l’Allemand Yannick Hanfmann jeudi, Medvedev a ainsi rallié une demi-finale d’un Masters 1000 sur terre battue pour la deuxième fois de sa carrière seulement. C’était en 2019 et cette année-là le Russe avait atteint le dernier carré de Monte-Carlo, en battant Stefanos Tsitsipas et Novak Djokovic. Toujours en 2019, il avait également atteint sa première finale sur terre battue à Barcelone, vaincu par Dominic Thiem assez sèchement. Des performances, sur cette surface, qui n'avaient pas eu de suite.
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Daniil Medvedev
Crédit: Getty Images
Cette année, la donne a changé. Après son quart de finale, le Russe, numéro 1 à la Race devant Carlos Alcaraz et Novak Djokovic, a avoué ressentir une nouvelle forme de plénitude sur la terre battue de Rome. "Je me souviens de m'être assis ici, avant le tournoi, et d'avoir dit à quel point je me sentais bien à l'entraînement, se remémorait-il en conférence de presse après le match. C'est piégeux parce que tu peux toujours perdre au premier tour contre un très bon adversaire et te dire : pourquoi je l'ai ouverte ? Il vaut mieux la fermer. Mais c'est ce que je ressentais. Je suis content d'avoir su transférer ça sur le terrain en match."
Un nouveau test face à Tsitsipas
En concédant un seul set depuis le début du tournoi, en 16e de finale face à Bernabe Zapata Miralles, Medvedev a confirmé ses nets progrès sur la surface. Toujours en s’appuyant sur une très forte première balle, le Russe, mobile et très précis à l’échange, semble désormais se satisfaire de son jeu sur l’ocre. "Je ne me vois pas du tout comme le favori, mais je joue très bien cette semaine, je me sens en grande forme, affirmait-il après son quart de finale. Si je joue à ce niveau en demi-finales, je donnerai du fil à retordre à mon adversaire. C'est ce que je veux faire."
Et ce n’est pas son opposant du jour ce samedi sur le court central de Rome, Stefanos Tsitsipas, qui dira le contraire. "J’ai l’impression qu’il joue mieux que les années précédentes" évoquait le Grec après son quart lorsqu’on l’interrogeait sur son prochain rendez-vous à Rome. En demi-finale, et pour continuer de prendre du plaisir sur cette surface qu’il a longtemps boudé, Medvedev retrouvera donc Stefanos Tsitsipas. Un nouveau test face à un adversaire qu’il connaît bien mais qu’il n'a affronté qu’à deux reprises sur terre.
A une semaine du début de Roland-Garros, deuxième tournoi du Grand Chelem de l’année, cette nouvelle histoire d’amour entre Daniil Medvedev et la terre battue arrive à point nommé. Dans un tableau plus ouvert que jamais, le Russe à l’attachement particulier avec l’Hexagone fera office d’outsider, au même titre que Tsitsipas, sur sa route ce samedi en Italie.
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