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Gaël Monfils : "Le Masters ? Honnêtement, je n'y pense pas du tout"
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Publié 26/09/2019 à 17:57 GMT+2
Gaël Monfils est sur le seuil d'une fin de saison captivante. Avec en ligne de mire une très possible deuxième qualification pour le Masters, même s'il ne veut pas y penser…
Gaël Monfils lors du tournoi de Zhuhai.
Crédit: Getty Images
Par Rémi BOURRIERES
Au téléphone, la voix est encore un peu fatiguée mais enjouée, déterminée. Limpide. Gaël Monfils est à la fois heureux et soulagé d'avoir survécu à une entrée en lice compliquée, "un peu jet-lagué et sur la surface la plus lente de l'année", face au Britannique Cameron Norrie (5-7, 6-3, 6-4).
Pas malheureux de bénéficier d'un jour "off" après ce rude combat de plus de deux heures lors duquel il nous aura encore gratifié de quelques savoureuses "Monfilseries", le n°1 tricolore est venu faire sa récup' au stade d'où il nous accordé une interview avant d'enchaîner ce vendredi matin face un autre pugnace gaucher, espagnol celui-là (Albert-Ramos Vinolas), en quart de finale d'une épreuve inscrite pour la première fois au calendrier du circuit principal ATP.
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Un set égaré et 2h de bataille pour commencer : Monfils a dû sortir le bleu de chauffe
Video credit: Eurosport
A chaque jour suffit sa peine. Pour l'heure, La Monf' est surtout content d'avoir lancé sur de bonnes bases une tournée asiatique toujours très exigeante, et par extension une fin de saison qui s'annonce aussi palpitante qu'éreintante, avec des participations prévues, après Zhuhai, à Pékin, Shanghai, Anvers, Vienne et le Rolex Paris Masters. Avec, en ligne de mire, une (très) possible deuxième qualification de sa carrière pour le Masters de Londres, après 2016.
Gaël Monfils dit ne pas y penser, ne pas calculer. On le croit volontiers. Mais il ne peut l'ignorer non plus. Le voilà désormais virtuellement 10e à la Race et même 9e si l'on considère que Kei Nishikori, touché au coude et forfait pour la tournée asiatique, risque d'être éjecté de la course. Virtuellement toujours, un seul homme sépare alors Monfils d'une place de "Masterisable" : un certain Matteo Berrettini, son bourreau de l'US Open, que le Français dépassera s'il atteint la finale à Zhuhai. 
Terriblement excitant, forcément… Mais l'intéressé, lui, préfère immédiatement mettre le "holà". Le Masters, quel Masters ? "Honnêtement, je n'y pense pas du tout. C'est beaucoup trop tôt pour cela. On en reparlera si je suis encore dans le coup après la saison asiatique. Le sprint final ne débute véritablement qu'en Europe et d'ailleurs, bien souvent, tout se joue à Bercy. Ce serait mettre la charrue avant les bœufs que  d'y penser déjà."
Quand on voit le programme de fin de saison de La Monf', ça ressemble pourtant fort à une chasse aux points. Mais l'intéressé dit que non. "Si vous regardez mon programme de l'an dernier, c'était exactement le même, rappelle-t-il. Sauf que je m'étais blessé sur la fin et que je n'avais pas pu jouer Bercy. Là, je me sens bien, malgré la fatigue de mon premier match. J'espère avant tout que mon corps tiendra, cette fois."
Car cela fait un bail, maintenant, que Monfils n'a pas fini une saison en pleine possession de ses moyens. Sa dernière apparition au Rolex Paris Masters, un tournoi dont il a été deux fois finaliste (2009, 2010), remonte d'ailleurs à 2015. L'année suivante, en 2016, il s'était qualifié pour le premier Masters de sa carrière sans passer par la case parisienne. Blessé lors de son précédent tournoi à Stockholm, il avait été contraint à l'abandon à Londres après deux matches perdus contre Raonic et Thiem. Monfils ne peut pas finir sa carrière sans participer un jour "pleinement" à la grand-messe de fin d'année. A 33 ans, il ne lui reste plus des milliers d'occasions…
Mais pour l'heure, c'est donc la dernière chose à laquelle il pense (encore), y compris en se rasant le matin. Sa véritable préoccupation du moment, c'est de revenir dans le top 10, où il n'a plus figuré depuis début 2017. "Quand j'ai débuté l'année avec ma nouvelle équipe (NDLR : notamment son nouvel entraîneur, l'Américain Liam Smith), cela faisait partie de mes deux gros objectifs. Le premier, c'était de bien jouer en Grand Chelem. Sur ce point, je n'ai pas vraiment réussi. Même s'il y a eu de bonnes choses, j'attendais plus. Je n'ai donc pas envie de manquer mon deuxième objectif..." 
Que Gaël Monfils se rassure, cet objectif-là est en très bonne voie. Et la Coupe Davis dans tout ça ? En froid avec Yannick Noah, il n'a plus pris part à la compétition depuis 2016. Pourquoi ne pas envisager un grand retour en participant à la phase finale de la "nouvelle" formule ? Une perspective qui, malgré aussi les polémiques liées à l'instauration de ce format inédit et contesté, ne le fait pas bondir, bien au contraire. "C'est encore loin mais si mon corps est en état et si Sébastien (Grosjean, le nouveau capitaine) fait appel à moi, ce serait avec grand plaisir que j'honorerai la sélection." Seul "hic" possible : la Coupe Davis débute dès le lendemain du Masters…
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Gaël Monfils, Yannick Noah, Jo-Wilfried Tsonga, Gilles Simon et Richard Gasquet en Coupe Davis
Crédit: Getty Images
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