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Nick Kyrgios qualifié en finale, il affrontera Yoshihito Nishioka, surprenant vainqueur d'Andrey Rublev

Loris Belin

Mis à jour 07/08/2022 à 10:00 GMT+2

ATP WASHINGTON – La finale du tournoi de la capitale américaine verra aux prises Nick Kyrgios et Yoshihito Nishioka. Les deux hommes se sont qualifiés samedi, respectivement contre Mikael Ymer, et contre Andrey Rublev, tête de série numéro un du tournoi. Pour Kyrgios, c'est une confirmation après Wimbledon. Nishioka, lui, ne cesse de surprendre.

Et en plus, il gagne sans briller : Kyrgios écarte Ymer et file en finale

Il fallait avoir le nez sacrément creux pour pronostiquer pareille affiche en finale à Washington. Pour l'un des principaux tournois d'ouverture de la tournée estivale d'Amérique du Nord, le titre se jouera entre Nick Kyrgios et Yoshihito Nishioka. Si pour Kyrgios, cette qualification en finale confirme sa grande forme du moment, lui qui surfe sur son Wimbledon retentissant, le Japonais est pour sa part la très belle surprise de la semaine à D.C. Il s'est ainsi offert la tête de série numéro un, Andrey Rublev, samedi pour poursuivre son parcours.
Et pourtant, le trublion austral n'était pas dans un de ces jours où le spectacle compte autant que le résultat. Sans doute émoussé de sa journée à rallonge de la veille, durant laquelle il avait dû disputer son huitième puis son quart de finale contre les coriaces Reilly Opelka et Frances Tiafoe, Nick Kyrgios a dû passer en mode résistance.
Le 63e joueur mondial l'a même admis, il s'est fait surprendre par Mikael Ymer, tombeur d'Andy Murray en début de tournoi. Accrocheur comme à son habitude, le Suédois a résisté et même fait jeu égal dans l'échange avec son vis-à-vis. "Il vous fait jouer ce coup de plus, c'est un athlète formidable, et je ne m'attendais pas à ce qu'il soit aussi rapide, très honnêtement, a salué Kyrgios. Peut-être que la prochaine fois que je le jouerai, j'aurais une ou deux tactiques différentes, peut-être ne pas vouloir le dominer sur des rallyes, être plus direct."
Alors, le finaliste de Wimbledon s'est appuyé comme souvent sur son service, même si ses dix aces ce samedi sont bien peu par rapport à son récital de vendredi contre Tiafoe (36). Ils lui ont au moins évité de concéder la moindre balle de break de la rencontre. Ymer a réussi à faire aussi bien le temps d'un set, perdu au tie-break. Avant de craquer à 4-3 dans la deuxième manche, sur l'un des seuls échanges pop-corn du jour. Kyrgios n'a passé qu'1h36 sur le court pour l'emporter (7-6 [4], 6-3). "Honnêtement, je suis loin d'avoir joué mon meilleur tennis aujourd'hui, surtout du fond de court. Mais j'ai bien servi. C'était une demie très disputée et je suis simplement heureux d'être en finale une fois de plus." Le voir tenir aussi bien dans un match plus compliqué est probablement le meilleur des signes de sa métamorphose récente.
Il devra désormais se méfier de Yoshihito Nishioka s'il veut s'imposer dans la capitale comme en 2019. Le Japonais a continué sa semaine idéale en faisant déjouer un nouvel adversaire, et pas n'importe lequel, en la personne d'Andrey Rublev (6-3, 6-4). Après Jenson Brooksby, Alex De Minaur, Karen Khachanov et Daniel Evans, son tableau de chasse à D.C. a fière allure. Le gaucher n'avait plus gagné un match sur le circuit depuis mars dernier, à Miami. Mais son retour sur le sol américain, et une belle forme en Challenger ces dernières semaines l'ont vu renverser des montagnes.
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Pris à la gorge et nerveux, Rublev a craqué face à Nishioka

A vrai dire, ce vendredi, Nishioka a été aussi solide qu'Andrey Rublev a été décevant. Le Russe est tombé dans ses travers, perdant ses nerfs très tôt dans le match, alors que le 96e mondial venait de le breaker pour mener 3-1. Et le 8e joueur mondial n'a jamais semblé retrouver ses esprits et sa sérénité, déjà d'ordinaire toute relative, de tout le match. S'il a réussi à mieux rentrer dans le deuxième set que dans le premier en breakant d'entrée, c'était pour mieux céder sa mise en jeu lors de trois de ses quatre jeux de service suivants. Collectionnant les fautes en coup droit, Rublev a laissé son adversaire en maîtrise des événements pour se qualifier pour sa première finale en ATP 500, à 26 ans.
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