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Tsonga, leader évident

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 10/07/2011 à 11:07 GMT+2

Jo-Wilfried Tsonga a bien fait de venir à Stuttgart. Le Manceau est le Tricolore qui a dégagé le plus de sérénité au cours d'un week-end finalement maîtrisé en Allemagne (3-0). Grâce à une prestation solide en double, le 14e mondial a évité que la France passe un dimanche plus tendu que prévu.

TENNIS COUPE DAVIS 2011 Llodra Tsonga

Crédit: AFP

Guy Forget peut être content de son week-end passé en Allemagne. Avec un groupe enfin au complet, le capitaine des Bleus a pu jauger tout le potentiel de sa formation. Le talent est là, la force de frappe imposante et l'esprit d'équipe irréprochable. Mais au milieu de toutes ces certitudes, une autre tend à s'affirmer de plus en plus : Jo-Wilfried Tsonga endosse peu à peu le rôle du leader de l'équipe. Avec son 14e rang mondial, le Manceau n'est certes pas le mieux classé des Tricolores du moment, mais sa présence en Allemagne, malgré la fatigue, et sa sérénité dégagée lors du match du double a fait un bien fou aux Bleus. Et à Michaël Llodra en premier.
Le Parisien savait que sa prestation serait regardée de très près. Il faut dire qu'il restait sur des sorties très moyennes en Coupe Davis lors de la finale 2010 en Serbie et lors du premier tour 2011 en Autriche. En proie au doute, il a été approximatif au service, comme à l'échange. S'il a sauvé trois balles de break sur ses mises en jeu, Llodra n'a pas pu empêcher la perte de son service en fin de premier set, ce qui aurait pu coûter très cher. Tsonga, puissant à souhait, a été un coéquipier modèle en restant régulier et incisif quand ils en ont eu besoin. Et ne voulant pas tirer la couverture à lui. "Mika est rassurant en double", a tenu à affirmer un Jo modeste. "Parce que quand il a une volée dure à jouer, il la met 98 fois sur 100. (...) Depuis Ostrava (contre la République tchèque en 2009, Ndlr), on a tous mûri, pris de l'expérience, on aborde la compétition différemment. Guy aussi a pris confiance en certains joueurs qu'il n'osait pas faire jouer jusque-là."
L'absence "préjudiciable" de Tsonga
Le capitaine tricolore voulait absolument que Tsonga soit à Stuttgart ce week-end, écourtant son temps de repos après un parcours à Wimbledon qui l'a emmené jusqu'en demi-finales. Ne se sentant pas de jouer en simple, le Tricolore a ainsi accepté de disputer le double aux côtés de Michael Llodra, même si leur association est loin d'être évidente sur le circuit comme en Coupe Davis. Sentiment qui s'est effectivement traduit sur la terre battue allemande samedi. Pour leur 4e match ensemble, les Bleus ont tout de même assuré l'essentiel en s'imposant en trois manches face à la paire Kas/Petzschner qui accusait, comme leurs adversaires, une seule victoire ensemble en Coupe Davis. Mais sans un grand Tsonga, la France serait sans doute obligée de se mobiliser encore un jour de plus. Sur le week-end, il a même été le seul Français à ne pas avoir le bras qui tremble face aux Allemands.
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TENNIS COUPE DAVIS 2011 Llodra Tsonga

Crédit: AFP

"Ici, il nous a manqué un peu de temps pour bosser", a reconnu Llodra qui pourra remercier son coéquipier. "Jo dégage énormément d'énergie. Il nous a manqué quelques automatismes, mais dans l'ensemble c'était bon.Aujourd'hui, ce qui a fait la différence, ça a été ma capacité à aller chercher Jo, à le dynamiser. J'ai la chance qu'on ait bien joué aujourd'hui.J'étais avec Richard le joueur qui avait le plus de pression. Il ne fallait pas que je me rate. On sent une vraie complicité, un vrai état d'esprit dans l'équipe. Avant, il fallait parfois pousser un peu pour trouver cet état d'esprit. Je suis super heureux d'être avec ces gars là." Et Guy Forget de voir que la mayonnaise prend enfin.
"C'est un groupe uni, solidaire, avec des garçons qui ont toujours répondu présent", réaffirme un peu plus Forget. "Aujourd'hui, on peut parler d'une équipe ambitieuse, avec un niveau de jeu moyen assez élevé." Avant de rajouter : "Je pense qu'on est plus fort cette année. L'an passé, Jo (Tsonga) était absent, c'était un gros préjudice pour nous." Il est clair que sans l'actuel 14e mondial, absent sur blessure la majeure partie de la campagne 2010, les Bleus auront du mal à remporter cette Coupe Davis qui se fait attendre depuis déjà dix ans. Guy Forget le sait très bien, mais ne veut pas dégager le Manceau du groupe. Car sa force première, c'est d'abord son unité. "Il n'y a pas de garçon incontournable. Une campagne de Coupe Davis se joue à 7 ou 8. C'est ce qu'on a fait l'an passé. Là, on est reparti avec le même mode de fonctionnement.Maintenant, j'espère surtout que ce groupe restera épargné par les blessures." Suivez son regard.
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