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Vers une passion retrouvée

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 05/12/2011 à 10:57 GMT+1

Malgré bien des doutes, Rafael Nadal a tenu son rang en apportant deux points très précieux à l'Espagne en finale de Coupe Davis. Comme prévu finalement, même si le combat a été suffisamment dur pour qu'il ne replonge pas l'année prochaine. C'est recentré sur lui-même qu'il abordera 2012.

Spain's Rafael Nadal (L) celebrates with teammate Fernando Verdasco after defeating Argentina's Juan Martin Del Potro at their Davis Cup final reverse singles rubber at the Olympic Stadium in Seville December 4, 2011

Crédit: Reuters

C'était son moment. Celui qu'il attendait, malgré quelques appréhensions. Rien de telle qu'une finale de Coupe Davis pour repartir du bon pied après une saison compliquée. Car depuis son sixième titre à Roland-Garros, le Majorquin inquiétait son entourage. Personne ne l'avait vu si "découragé" avec l'esprit embué de pensées négatives et de paroles qui ne lui ressemblent pas. Eliminé par Jo-Wilfried Tsonga au Masters de Londres, lui-même disait qu'il n'avait plus autant de passion qu'avant. Cette passion, il semble que l'Espagnol l'ait retrouvée, entouré de ses amis à Séville et adulé par un tout un peuple qui, eux, n'ont pas manqué de rappeler leur admiration sans borne pour le N.2 mondial qui s'est battu comme un beau diable pour empocher cette cinquième Coupe Davis, sa troisième personnelle à la force du poignet.
A Séville, Rafael Nadal a encore fait l'étalage de son énorme force mentale. Annoncé amoindri, voire blessé, le Majorquin n'a déçu ni les Espagnols, ni lui-même malgré une saison qui n'a pas été à la hauteur de ses espérances. Si Juan Martin Del Potro l'a secoué comme rarement sur terre battue, l'Espagnol n'a jamais senti qu'il allait perdre. "J'ai connu des hauts et des bas.J'ai traversé quelques moments très durs. Mais j'ai toujours cru en moi, c'était mon jour, a affirmé un Nadal plein de fierté, il fallait que j'y croie plus que jamais. J'avais déjà gagné des matches importants en Coupe Davis, mais celui-là est vraiment spécial." Il ne manquera pas de tirer son chapeau à David Ferrer, l'autre grand bonhomme du week-end, qui a épuisé son adversaire du jour au terme d'une partie épique vendredi. "C'est une journée avec beaucoup d'émotions. Il n'y a pas de meilleur moyen de finir la saison. Gagner la Coupe Davis pour la cinquième fois, dans cette atmosphère, c'est vraiment incroyable. Je suis très heureux, très heureux de cette victoire et de faire partie de cette équipe."
"Il fallait que j'y croie plus que jamais"
Rien de tel que la terre battue, surface sur laquelle il est invaincu en Coupe Davis, pour lui redonner confiance. Son entraîneur Toni Nadal, très présent au présent ce week-end, l'avait prévu pour lui. Son protégé est la référence sur surface ocre au meilleur des cinq sets. En Coupe Davis, il n'avait plus perdu un set depuis plus de trois ans (face à l'Américain Sam Querrey en septembre 2008). Et sur les trois dernières saisons, il concédait en moyenne moins de six jeux par match, avant que Juan Martin Del Potro ne le pousse dans ses derniers retranchements. Il lui fallait sans doute cela pour mieux se retrouver, comme il l'avait fait en 2009, cette fameuse année noire où il a perdu ses titres à Roland-Garros et Wimbledon en partie à cause d'une tendinite aux deux genoux. En fin d'année, il avait répondu en finale de Coupe Davis face à la République tchèque en battant notamment Tomas Berdych, avant de revenir en force en 2010 pour réaliser le Petit Chelem.
Faut-il s'attendre à pareille conséquence en 2012 ? Il est bien sûr trop tôt pour le dire. Si 2011 n'a pas été tout rose pour Nadal, qui a subi la montée en flèche de Novak Djokovic jusqu'à l'évincer du trône de N.1 mondial, le dénouement de cette saison laisse présager un retour en grâce du Majorquin. La victoire en Coupe Davis 2010 a eu un effet libératoire et spectaculaire pour Novak Djokovic, il serait légitime de penser la même chose pour son actuel dauphin. Pourtant l'année 2012 s'annonce tout aussi compliquée. Suffisamment pour que l'Espagnol ne prenne aucun risque, au point d'annoncer, en marge de sa brillante victoire, qu'il ne défendrait pas le titre de Coupe Davis lors de la prochaine campagne qui débutera en février face au Kazakhstan dix jours après l'Open d'Australie. Sans parler des tournois du Grand Chelem, avec une médaille d'or olympique à défendre et une première place mondiale à récupérer, le programme de Nadal sera même très chargé, mais il semble de nouveau déterminé à revenir au premier plan. "Depuis des années, je suis le joueur qui dispute le plus grand nombre de matches. Il faut que je fasse attention à ne pas trop en faire. On verra pour les années suivantes mais en l'année prochaine, je ne jouerai pas.Avec les jeux Olympiques en plus, ça devient mission impossible." Dira-il toujours cela s'il y a une nouvelle finale à jouer ?
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