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Goffin : "J'ai un peu poussé le saladier vers la frontière, mais il est lourd !"

Laurent Vergne

Publié 24/11/2017 à 18:29 GMT+1

COUPE DAVIS – Superbe de maîtrise et de confiance, David Goffin a démarré cette finale en trombe en balayant Lucas Pouille en trois sets (7-5, 6-3, 6-1). Le numéro un belge surfe sur la vague qui l'avait déjà porté en finale du Masters.

Belgium's David Goffin reacts after winning a match against France's Lucas Pouille during the Davis Cup World Group singles rubber final tennis match between France and Belgium

Crédit: Getty Images

David a fait du Goffin. Du Goffin actuel, s'entend. Celui qui va boucler l'année 2017 à la 7e place mondiale. Celui qui s'exprime avec une autorité encore jamais vue de sa part sur le court. Celui qui vient de taper Nadal et Federer au Masters pour atteindre la finale à l'O² Arena. Plus que l'éventuelle fatigue de son parcours londonien, on a surtout pu mesurer la confiance qui était la sienne après sa fin de saison en boulet de canon. Contre Lucas Pouille, tout cela s'est senti et le Français, à l'exception d'un début de match accroché, a bu la tasse.
"Il a fait le match parfait et n'a quasiment rien raté. Il a été très bon dans tous les secteurs du jeu", a constaté le Nordiste, un brin fataliste. Son seul regret ? Ce jeu mal négocié sur son service à 5-5 dans le premier set. Celui qui a tout fait basculer. "Je ne pense pas avoir fait un mauvais match, a-t-il jugé. C'était bien meilleur qu'en demi-finale contre Lajovic. Seul petit regret à 5-5 où je manque de réussite avec 3 coups dans la bande. Derrière, il se relâche et je me tends un peu." "Lucas s'est tendu au fil du match", a confirmé Goffin.
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David Goffin avec la Belgique

Crédit: Getty Images

Pouille : "Je l'ai rarement vu jouer à ce niveau"

La tendance du moment a donc fait voler en éclats le rapport de forces passé entre les deux joueurs. En trois confrontations, Pouille avait toujours pris le dessus sur Goffin. Mais ça, c'était en 2016. Et 2016, c'est loin vu les hauteurs sur lesquelles le Liégeois se promène en ce moment. "Avec ce niveau-là, il a failli gagner le Masters, rappelle la victime du jour. Il n'y a pas grand-chose à dire. Il joue le tennis de sa vie en ce moment." Ce qui n'est pas le cas de Lucas Pouille, dont le manque de confiance a été flagrant. A ce niveau de compétition, c'est un paramètre qui pèse plus que tout autre.
Autre domaine dans lequel le récent finaliste du Masters a considérablement progressé, le service. Ce fut déjà spectaculaire à Londres et il a poursuivi sur le même rythme à Villeneuve d'Ascq. Injouable sur sa mise en jeu, il n'a pas concédé une seule balle de break et sa première balle fait plus mal que jamais. "J'ai très bien servi, c'est vrai, dans la continuité du Masters mais globalement, j'ai surtout très bien joué, c'est la façon parfaite de débuter ce week-end, savoure-t-il. Je suis super content." On le comprend d'autant qu'en passant à peine deux heures sur le court, il n'a pas puisé dans ses réserves. Et ça aussi, ça pourrait compter.
"J'ai un peu poussé le saladier vers la frontière, mais il est lourd !", a rigolé le Belge après ce premier point. La Belgique savait qu'elle aurait besoin d'un grand Goffin pour gagner cette Coupe Davis. Elle l'a. Il faudra être très fort pour l'empêcher de marquer ses deux points en simple. "Je me suis souvent entraîné avec lui, mais je l'ai rarement vu jouer à ce niveau, insiste Lucas Pouille. J'avais beau servir à plus de 220 km/h, il retournait à 30 cm de la ligne. Je lui souhaite que ça continue comme ça… mais pas dimanche."
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