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La Croatie jubile

Eurosport
ParEurosport

Publié 05/12/2005 à 13:30 GMT+1

Malgré la défaite d'Ivan Ljubicic, malade, la Croatie a pu compter sur Mario Ancic pour écrire une ligne de son histoire sportive en Coupe Davis. Avec Ivanisevic comme coéquipier de luxe et modèle, cette équipe de grands serveurs et de fortes personnalité

COUPE DAVIS - Finale
A Bratislava, CROATIE bat SLOVAQUIE 3-2
L'an I de la Croatie
La Croatie, nation apparue en 1991, avait déjà été sacrée en handball (médaille d'or aux JO d'Atlanta et au Mondial 2003) et avait loué la génération du Mondial 1998 (3e place) en football avant de canoniser Goran Ivanisevic après sa victoire à Wimbledon en 2001. Avec Ivan Ljubicic et Mario Ancic, ce "Baby Goran" qui aura gagné des galons après cette finale de Coupe Davis, la relève est assurée.
La Croatie succède d'ailleurs à l'Espagne, en tant que douzième pays vainqueur de la Coupe Davis. Avec 4,5 millions d'habitants, il est de loin le plus petit à avoir réussi cet exploit.
Pour la première fois depuis trente ans, la finale opposait deux nations qui découvraient ce niveau de la compétition et qui n'avaient jusque-là jamais dépassé les quarts de finale. Plus précisément, depuis 2000, la compétition est en train de vivre un petit bouleversement. Alors que de 1900, date de création de l'épreuve, à 1974, quatre pays avaient à eux seuls remporté tous les titres, le Saladier d'argent a visité cinq destinations différentes lors des cinq dernières années (France, Russie, Australie, Espagne, Croatie).
Ancic, lui aussi, ce héros
Autour d'un joueur-clef en 2005, Ivan Ljubicic, Niki Pilic a construit une équipe homogène, rompue aux joutes des grands tournois du circuit et pratiquant un tennis solide, basé sur des services vertigineux, inspiré par Goran Ivanisevic. Ce dernier, présent dans le groupe, aurait pu prendre part à la fête si Ljubicic s'était imposé.
Grand artisan de la première victoire de la Croatie en Coupe Davis avec 11 victoires en simple et en double pour une seule défaite, Ivan a donc échoué lors du match qu'il avait lui-même qualifié de "plus important de sa vie" : "Dès le réveil je me suis dit que ça allait être problématique", a-t-il raconté. Je me suis même demandé si j'allais pouvoir jouer. Passer la matinée à penser à son cou plutôt qu'au match, ce n'est pas l'idéal".
Heureusement pour lui, "Super Mario" s'est chargé de transformer ce faux-pas en anecdote dans une de ces inversions des rôles dont la Coupe Davis a le secret.
En effet, vainqueur du cinquième match décisif contre Michal Mertinak, il avait été jusque-là le maillon faible de l'équipe, battu quatre fois en cinq apparitions en simple. Ljubicic au contraire était en route vers le 12 sur 12, un sans-faute que seul John McEnroe a réussi en 1982.
Beck, un os en travers de la gorge slovaque
Côté slovaque, la déception et les conséquences de l'affaire Beck devraient masquer l'excellente performance de Dominik Hrbaty, autre acteur majeur de la Coupe Davis en 2005.
Le capitaine slovaque, Miroslav Mecir avait été appelé à remplacer Karol Beck, protagoniste involontaire du feuilleton extra-sportif du week-end. Titularisé lors du tirage au sort, Beck, 57e mondial, avait renoncé le matin même du premier match, officiellement en raison de l'aggravation d'une blessure à un genou.
Cette défection de dernière minute avait relancé la polémique née des déclarations du capitaine croate. Dès mercredi, Niki Pilic avait prédit le forfait de Beck en assurant que le joueur avait fait l'objet d'un contrôle antidopage positif à la marijuana au tour précédent.
Les démentis du joueur et de son coach Miloslav Mecir n'ont pas réussi à faire taire la rumeur. Si test positif il y a eu, il faudra des semaines, voire des mois, selon les usages du tennis, pour en avoir la confirmation officielle.
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