Argentine - France : Clément : "On ne va pas faire la gueule"

Arnaud Clément : C’est dur… Le match est dur. Le scénario du match est dur aussi à encaisser. On est à deux doigts de gagner le deuxième et le troisième set. Mais ces deux sets tournent à l’avantage des Argentins, sans doute aussi, parce qu’ils l’ont mérité. Ils sont allés les chercher. Il nous a vraiment rien manqué du tout. On a perdu sur des petits détails. Mais on sait que parfois ce sont les petits détails qui font les grandes différences. Ce soir, on n’a peut-être pas un grand sourire, mais on ne va non plus faire la "gueule", car la rencontre n’est pas perdue. Je suis persuadé que, demain, nous avons les atouts pour renverser la rencontre et la remporter.

A.C. : La qualité de mes joueurs et la volonté qu’ils ont mis dans la préparation. Je suis persuadé qu’ils ont le niveau pour battre les deux Argentins, demain. Jusqu’à ce soir, sur ces trois matches déjà disputés, les Argentins ont joué à leur meilleur niveau. Nous, pour l’instant, cela n’a pas été encore le cas. Mais si on y arrive demain, on aura une grande chance de s’imposer.

Les deux matches de demain sont également importants par rapport à votre objectif final, qui est de remporter la Coupe Davis…

A.C. : Avant de parler du long terme, nous avons d’abord un objectif à court terme qui est de gagner cette rencontre. Si on arrive à la gagner, on essaiera de gagner celle d’après. L’objectif de notre groupe est de gagner cette Coupe Davis. Avec l’effectif de l’équipe de France aujourd’hui, c’est tout à fait réalisable dès cette année. On se retrouve menés 2-1 ce soir. Cela complique forcément un peu les choses pour cette rencontre. Mais c’est clair que si l’on arrive à retourner la situation et à remporter cette rencontre, cela donnera énormément d’énergie et de force supplémentaire à ce groupe pour la suite de l’année.

A.C. : Complétement. Même si une saison de Coupe Davis, ce sont seulement quatre rencontres, c’est long. Elles sont étalées sur toute une année. En tout cas, depuis des mois mes joueurs ont mis la Coupe Davis au rang des priorités dans leur programme. C’est quelque chose de très important. Par le passé, on s’est retrouvé dans la situation de mener et on a perdu. A un moment donné, pour gagner la Coupe Davis, il va falloir faire quelque chose de très dur à faire. Là, ce soir, on se retrouve avec un énorme challenge : remporter, demain, les deux derniers points contre l’équipe d’Argentine. On doit être capable de réaliser ça sur une rencontre dans l’année pour pouvoir aller au bout. On est en quart de finale. Il va falloir le faire pour aller en demie.

Comment voyez-vous cette journée de dimanche ? Cela va être chaud dans les tribunes et sur le court…

A.C. : Oui, cette journée de dimanche va être très chaude. Je vois beaucoup d’envie et d’énergie de la part de mes joueurs pour renverser la tendance. On sait que l’on n’a plus le droit à l’erreur, mais ils sont préparés à ça. Ils en ont envie. On leur donnera toute l’énergie nécessaire au bord du court.

En cas de cinquième match décisif, quels seront vos critères de sélection pour le joueur qui va entrer sur le court ?

A.C. : Il y a énormément de paramètres qui entrent en jeu : l’état physique, l’état psychologique de chacun, les adversaires potentiels, l’envie… Ce sera une discussion que l’on aura ensemble et que j’aurai également avec chacun de mes joueurs.

Pensez-vous qu’il peut y avoir des changements du côté argentin ?

A.C. : Oui, je pense que c’est probable. On voit plus Zeballos ou Nalbandian jouer le match décisif s’il doit y en avoir un. On verra ça le moment venu si on est à 2-2.