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Finale Belgique - Grande-Bretagne : Andy Murray n'a pas droit à l'erreur... comme d'habitude

Laurent Vergne

Publié 26/11/2015 à 17:00 GMT+1

COUPE DAVIS – Sauf scenario improbable, une victoire de la Grande-Bretagne en Belgique, ce week-end passera, par l'apport des deux points d'Andy Murray en simple. Le numéro 2 mondial porte les espoirs de toute une nation. Mais il en est ainsi depuis son arrivée sur le circuit, et il s'en accommode très bien.

Andy Murray vise le Saladier d'argent

Crédit: Eurosport

On ne gagne jamais la Coupe Davis totalement seul. Même Andy Murray. Dimanche, si le numéro 2 mondial soulève le Saladier d'argent pour rejoindre Roger Federer, Rafael Nadal et Novak Djokovic au rang des stars du jeu récemment titrées, il faudra se souvenir que rien n'aurait été possible sans la victoire en simple de James Ward face à John Isner, au premier tour.
Reste que, plus seul que Murray, ça n'existe pas. Plus que jamais, les Britanniques ont besoin d'un Murray au top pour triompher. Ce ne sera pas forcément une condition suffisante, mais c'est un préalable indispensable : il faut que l'Ecossais remporte ses deux simples. Comme toujours, tout repose d'abord sur lui.
A vrai dire, Murray est habitué. Federer a Wawrinka. Nadal n'est que le fer de lance d'un tennis espagnol extraordinairement riche. Même Djokovic a eu un Tipsarevic ou un Troicki avec lui dans le Top 10 ou le Top 15. Murray, lui, porte le tennis de sa Majesté sur ses épaules depuis près d'une décennie. "Il faut être clair : sans Andy, le tennis britannique serait dans les abysses", juge Mark Petchey, l'ancien entraîneur de Murray.
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Andy Murray à Gand, lors de la finale de la Coupe Davis

Crédit: Panoramic

La pression est vraiment colossale et il parvient à la gérer malgré tout

Conséquence, le poids qui pèse sur les épaules de "Muzz" a quelque chose d'unique dans le tennis masculin actuellement. "Dans les tournois du Grand Chelem, c'est lui ou rien, rappelle Petchey. En Coupe Davis, c'est pareil. Il sait qu'il doit gagner deux matches, voire trois avec le double. La pression est vraiment colossale et il parvient à la gérer malgré tout." La force de l'habitude.
"C'est un joueur qui gère très bien la pression, confirme Patrick Mouratoglou. Il a gagné son premier tournoi majeur lors des Jeux Olympiques chez lui, à Londres, alors que la pression était monumentale. Ensuite, il a réussi à gagner Wimbledon sachant qu'il était très attendu, parce qu'il avait gagné les Jeux et qu'en plus il avait remporté l'US Open derrière. Je l'ai toujours trouvé impressionnant dans ce domaine. C'est très difficile à faire. Tous les espoirs d'un pays reposent sur vous et vous seul. Tous les regards sont portés sur vous. Murray est vraiment incroyable à ce niveau-là."
Sans droit à l'erreur, Andy Murray pourrait évoluer sur un fil, mais cette situation le transcende plus qu'elle ne l'inhibe. Il n'a pas peur d'assumer un statut d'homme providentiel. Depuis ses débuts à l'âge de 17 ans, l'actuel numéro 2 mondial a disputé 27 simples en Coupe Davis. Pour 25 victoires et seulement 2 défaites. Cette année, il a gagné ses 6 simples. Plus deux doubles sur trois. A Gand, il sera encore l'acteur central de ce dernier acte. Et il ne parle pas de "pression". Mais "d'opportunité" de gagner la Coupe Davis. Celle qu'il pensait ne jamais avoir.
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