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Ce fut long mais ce fut bon : la Croatie ne regrette plus d’avoir attendu

Maxime Dupuis

Mis à jour 25/11/2018 à 21:04 GMT+1

COUPE DAVIS - Treize ans après son premier sacre et deux années après une finale crève-cœur perdue face à l’Argentine, la Croatie a de nouveau triomphé en Coupe Davis. Ce succès lillois est venu soulager un pays et toute une équipe qui n’attendait que ça et croyait en sa bonne étoile. A raison.

La Croatie, vainqueur de la Coupe Davis

Crédit: Getty Images

Il n'existe pas de bon ou de mauvais moment pour gagner. Mais certains succès arrivent à point nommé. Celui de la Croatie, au terme d'un week-end de rêve, a embrassé un timing idéal. Parce que plus rien ne sera plus jamais comme avant en Coupe Davis. En 2019, l'épreuve créée en 1900 n'aura plus que le nom de son créateur, tout en étant vidé de son essence. Les Croates ont donc bien fait de revenir de Lille les mains pleines. Ils peuvent également s'en satisfaire à un moment charnière de leur histoire, eux qui courraient derrière un deuxième Saladier d'argent depuis treize ans.
Vaincus en finale de la compétition par l'Argentine (2-3) au terme d'un week-end plus accroché que celui que les joueurs au damier ont vécu dans le nord de la France, les Croates avaient connu des lendemains qui déchantent. Battus au premier tour de l'édition suivante, à la maison, par l'Espagne (2-3) et avec une équipe amputée de Marin Cilic, les finalistes 2016 avaient dû passer par la case barrages, en Colombie (1-4). Cilic avait ramené trois points à lui seul et son pays dans le groupe Mondial. Alors, Zlatko Krajan s'est dit que ça valait peut-être la peine de retenter le coup…
On savait que si on restait ensemble, on allait avoir l’opportunité de gagner
"Si on n'y croyait pas, on n'y serait pas arrivés, a lancé Krajan après le succès des siens, dimanche. Je souhaite remercier toute l'équipe pour son investissement. On avait perdu la finale en 2016. Ce n'était pas facile. L'année d'après, on a joué le premier tour, mais l'équipe n'était pas au complet. Je me suis dit ‘on va essayer de nouveau’ et puis on y est arrivé. Je crois en mon équipe et on savait que si on restait ensemble, on allait en avoir l’opportunité. On ne sait jamais ce qui va arriver, on peut toujours perdre un match, mais on savait que l'on avait la qualité pour aller loin en Coupe Davis. Ça prend beaucoup de temps dans l'année mais on est resté ensemble." Et ils ont bien fait.
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Croatia's Marin Cilic celebrates after victory over France's Lucas Pouille in their singles rubber for the Davis Cup final tennis match between France and Croatia at The Pierre Mauroy Stadium in Villeneuve-d'Ascq, northern France, on November 25, 2018

Crédit: Getty Images

Marin Cilic était le dernier des Mohicans. Depuis le premier sacre de la Croatie, en 2005, tous les vainqueurs en Grand Chelem avaient triomphé en Coupe Davis, Del Potro venant lui souffler la politesse il y a deux ans. Finalement, le géant Croate a pris sa revanche. Finis les cauchemars ? "Je dormais déjà bien…", a-t-il éludé, avant d'ajouter : "Je suis très heureux de ce week-end. On n'a pas perdu notre service une seule fois, ça en dit long de notre niveau de jeu". Krajan, aussi, a apprécié : "Ce n'est pas simplement le fait que l’on n'ait pas perdu un set, mais on n’a pas perdu un seul service lors des trois matches de simple. C'est une performance incroyable, cela montre notre niveau. Cette équipe est une "dream team". C’est incroyable d'être ici avec ces gars, après sept ans passés dans cette équipe…"
Cilic, lui, se bat pour la patrie depuis 2006. Cette finale, c'était sa 25e rencontre de Coupe Davis. Pour lui aussi, le temps a été long. "J'ai vu passer quelques générations de joueurs, j'ai vu beaucoup de tennis, beaucoup de victoires, beaucoup de matches perdus également. C'est incroyable de terminer un chapitre de ce genre dans cette atmosphère et en jouant ainsi." Privilège de la jeunesse, Borna Coric a été récompensé plus vite. Mais lui aussi avait fini par trouver le temps long… "Je n'ai pas eu à attendre aussi longtemps que Marin mais on a connu des hauts et des bas. C'est vraiment quelque chose de spécial…" Ils en auront une nouvelle preuve lundi dans les rues de Zagreb.
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