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Coupe Davis 2021 - Medvedev : "Je suis plus heureux pour l'équipe que pour moi"

Maxime Battistella

Mis à jour 06/12/2021 à 13:26 GMT+1

COUPE DAVIS - Satisfait après sa victoire sur Marin Cilic (7-6, 6-2) à Madrid d'avoir décroché un dernier titre cette saison, le deuxième avec les couleurs russes après l'ATP Cup, Daniil Medvedev ne s'est pas attardé dimanche sur le nouveau format toujours aussi contesté de la Coupe Davis. Il a préféré retenir l'esprit d'équipe qui a égayé cette ultime semaine de la saison.

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Quand il s'est avancé vers le filet pour saluer son adversaire, il était difficile de se rendre compte que Daniil Medvedev venait de remporter le plus grand titre par équipes de sa carrière. Dans une atmosphère relativement feutrée malgré des supporters croates un peu plus impliqués, il venait pourtant d'offrir à la Fédération russe de tennis (puisque la "Russie" est bannie des compétitions mondiales) son 3e titre en Coupe Davis, après les campagnes victorieuses de 2002 et 2006. Est-ce à dire que c'était en quelque sorte "business as usual" pour le numéro 2 mondial, apparemment pas vraiment transporté par son accomplissement ?
Attention aux jugements hâtifs. Aussi bien capable de célébrations provocatrices comme celle à l'issue de sa demi-finale que d'une retenue déconcertante, le grand Daniil est parfois difficile à déchiffrer. Et cette conquête du Saladier d'argent ne l'a pas laissé insensible malgré les apparences. "C'est fantastique. Mais je suis plus heureux pour l'équipe que pour moi-même. Nous avons une équipe fantastique, avec une ambiance fantastique entre nous. Je suis heureux d'en faire partie et d'avoir apporté les points dont nous avions besoin", a-t-il considéré après sa victoire.

La victoire de la densité russe au haut niveau

Quel que soit le format de l'épreuve, la victoire collective génère d'autres émotions que les succès conquis individuellement tout au long de l'année. Et il y a une fierté supplémentaire pour Medvedev de savoir qu'il a plus que participé au rayonnement de son pays. Avec quatre joueurs dans le Top 30, et même deux dans le Top 5 désormais (avec Andrey Rublev), les Russes étaient les favoris logiques de l'épreuve. Mais encore fallait-il le prouver sur le court, et créer l'esprit de corps susceptible de vaincre la lassitude de cette fin de saison très tardive.
C'est la victoire assurément aussi de l'inamovible capitaine Shamil Tarpischev, celui qui représente le plus la Coupe Davis dans sa tradition historique dans cette équipe. Mais l'âme de l'épreuve centenaire a-t-elle vraiment transporté les joueurs russes ? On peut sérieusement en douter. Les tribunes clairsemées et la tristesse globale de cette phase finale ainsi que de ce fameux nouveau format n'ont pas contribué à surmotiver des acteurs finalement peu soutenus, même si certains sifflets ont permis quand même d'attiser la flamme chez Medvedev.
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A défaut d'un "esprit Coupe Davis", une aventure collective débutée en ATP Cup

Si Daniil et ses partenaires ont si bien réussi, c'est plus vraisemblablement en raison de leur niveau individuel moyen et des liens qu'ils avaient créés lors de leur premier triomphe commun en… ATP Cup. "Les deux tournois étaient incroyables parce que l'ATP Cup a été le premier que nous avons gagné en tant qu'équipe. La Coupe Davis a plus d'histoire, c'est sûr. Nous ne savons pas ce qui va se passer ensuite, donc je ne veux rien dire de trop mauvais ou de trop bon sur les deux compétitions. Je les trouve toutes deux formidables pour le tennis et très importantes. Je suis vraiment heureux que la Russie ait réussi à les gagner toutes les deux cette année", a d'ailleurs estimé Medvedev.
Alors ATP Cup et Coupe Davis, bonnet blanc et blanc bonnet ? Dans les faits, les formats sont désormais tellement proches qu'il est difficile de le contester. Medvedev ne s'en émeut pas particulièrement, lui qui n'a pratiquement jamais joué l'ancien format de l'épreuve centenaire. Quel que soit donc son avenir, qu'elle tourne définitivement le dos à son histoire ou qu'elle y revienne, une seule chose importe réellement au numéro 2 mondial : partager l'émotion d'une aventure collective. Et si l'on peut regretter le manque de frissons et d'engagement populaire, il aurait bien tort de s'en priver.
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