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La désillusion de Roland

Eurosport
ParEurosport

Publié 19/09/2005 à 11:20 GMT+2

Malgré les 15000 spectateurs de Roland-Garros acquis à sa cause, la France n'a pas réussi à prendre aux Russes le trophée de la Fed Cup qui lui échappe depuis 2003. Derrière une Elena Dementieva étincelante, la Russie a jeté le froid de l'année sur des Fr

"C'est une grande déception. Je suis en train de la digérer doucement et amèrement". Georges Goven peut ruminer. Pour la 2e fois consécutive, la France se fait coiffer par la Russie en finale de Fed Cup dans le match décisif. Le capitaine de l'équipe de France succède ainsi à Guy Forget dans cette difficile discipline qu'est la désillusion d'une finale pourtant à portée de raquettes.
"Si je dois faire un bilan du week-end, sur le plan des matches, je crois que je n"ai vraiment rien à reprocher aux joueuses françaises qui ont beaucoup donné, a affirmé Goven. De temps en temps, la qualité manquait peut-être, mais même s"il y a eu des hauts et des bas, elles ont respecté l"esprit au niveau de la bagarre, au niveau de l"attitude, au niveau du jeu. Elles se sont battues et je crois que le public l"a vu." Et quelle bagarre. Malgré une Dementieva de feu qui a donné l'avantage par deux reprises à son pays, la France a réussi à revenir dans le coup.
"La raison principale s'appelle Dementieva"
Une première fois grâce à Amélie Mauresmo, une deuxième grâce à la ténacité de Mary Pierce, toutes deux vainqueurs de Myskina, talon d'Achille des Russes cette année. Une victoire après un tel revirement de situation était déjà chose vécue à deux reprises dans l'histoire des Bleues : face à l'Afrique du Sud en 1995 et la Belgique en 1998. Il n'y aura pas encore de troisième fois. La faute à la combativité terrassante de Dementieva. "Les Russes sont courageuses, ce sont des battantes. On était à 50-50 sur cette rencontre. Je me méfiais de Dementieva car je connais la battante qu"elle est. Et effectivement, elle a été exceptionnelle."
A elle toute seule, la Russe a fait vasciller la rencontre, à l'image d'un Roger Federer ou d'un Marat Safin qui peuvent être décisifs en simple comme en double en Coupe Davis. Amère mais lucide, Amélie Mauresmo lâche : "On a toutes été à 100 % mais ça n'a pas été suffisant. La raison principale s'appelle Dementieva. Elle a tout simplement été au-dessus de nous. Dans le double, elle a su mettre Safina en confiance et élever son niveau de jeu sur la fin."
Des Françaises trop tendres
Trop tendre dans le jeu, la n°1 Française a connu des défaillances dimanche que n'a pas pu redresser Pierce, pourtant en état de grâce après un premier jour difficile. "Ça a été une rencontre avec des vagues, des hauts et des bas, analyse Goven. Il aurait fallu qu'on soit un plus stable. Je ne sais pas si ce sont des passages à vide. C"est peut-être la volonté de faire quelque chose et d"en faire trop, ou parfois d"en faire pas assez."
Après deux derniers simples halletants, le capitaine de l'équipe de France assume le choix d'avoir "réengagé" Amélie et Mary dans la bataille du match décisif, au lieu de privilégier Tatiana Golovin ou Nathalie Dechy, des joueuses plus "fraîches". "C'est difficile, quand deux joueuses sont complètement dans le bain, d'en faire entrer deux autres pour le double, explique Goven. Je pense que c'était plus logique de continuer avec Amélie et Mary dans la mesure où elles m'avaient rassuré quant à leur intégrité physique."
Une Russe peut en cacher une autre
Un choix que ne regrette pas Goven, malgré les défaillances de ces protégées en simple. Chacune a connu des difficultés face à Dementieva que, pourtant, personne n'attendait à un tel niveau. "Je ne me suis malheureusement pas trompé sur son compte, avoue le capitaine français. Je lui tire mon chapeau. Je savais que c"était une super athlète, une battante, mais là sur les trois jours, elle ne nous a pas donné grand-chose. On aurait eu deux Myskina en face, on aurait peut-être gagné. "
Anastasia Myskina, par contre, a déçu. On attendait davantage celle qui avait tiré la Russie vers le haut l'an passé, au même stade de la compétition face à la France. Mais c'est aussi la force de la Russie d'avoir plusieurs cordes à son arc et une grande richesse de joueuses. Et si l'une pèche, une autre est là pour redresser la barre. Encore faut-il ajouter que ni Petrova, ni Kuznetsova, ni Sharapova, n°1 mondiale, n'étaient sélectionnées. Une force que la France ne s'est pas encore trouvée. "Dementieva a posé des problèmes à nos deux joueuses et elle aurait posé des problèmes à toutes les joueuses françaises, vu la manière dont elle a joué ce week-end", a assuré Goven.
La Fed Cup repart donc en Russie, qui défendra son titre en 2006 en Belgique. Avant cela, Shamil Tarpischev, capitaine russe, doit se rendre en Croatie pour guider l'équipe de Coupe Davis en demi-finale. Quant à la France, elle tentera de repartir du bon pied face à l'Italie.
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