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Tarpishev baby-sitter ?

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ParEurosport

Publié 17/09/2005 à 06:15 GMT+2

La Russie, qui affonte la France en finale de la Fed Cup ce wek-end, peut se passer de Maria Sharapova, N.1 mondiale, et Nadia Petrova, N.10. Comment Shamil Tarpischev, capitaine des équipes nationales depuis près de trente ans, gère-t-il son groupe ?

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FED CUP - Finale France-Russie
En remportant la Fed Cup, face à la France l'an dernier à Moscou, Shamil Tarpischev était devenu l'égal de Yannick Noah et de Guy Forget parmi les entraîneurs ayant décroché la victoire en Fed Cup et en Coupe Davis. Vaincre la France cette année lui permettrait de reste en lice pour un doublé historique (l'équipe russe joue en Croatie en demi-finale de Coupe Davis). L'homme appréhende sereinement les défis à venir. Cet habitué du cumul des mandats dans le sport russe préside la Fédération, siège au CIO et à la commission nationale des sports présidée par Vladimir Poutine. Venu au tennis par hasard, ancien numéro 3 russe, marginalisé selon lui pour sa "grande gueule".
A 57 ans, Tarpischev se dit prêt à prendre sa retraite. "C'est un travail sans merci", a-t-il expliqué à Reuters. "Avoir des sueurs froides sur une chaise en bord de court est comme être assis surune chaise électrique mais je n'ai pas encore trouvé la personne capable de me remplacer." En effet, il faut savoir gérer les fortes personnalités du moment. Sans évoquer Marat Safin, le groupe de Fed Cup est déjà exemplaire des situations explosives potentielles.
Myskina : "C'est elle ou moi"
Privée de Mauresmo et de Pierce lors du voyage à Moscou, la France propose cette fois-ci une équipe composée des quatre meilleures joueuses du pays selon le classement WTA technique. Sans Maria Sharapova l'an passé, la Russie évoluera quant à elle toujours sans la numéro 1 mondiale et sans Nadia Petrova, numéro 10 actuellement et quart de finaliste à Roland-Garros. Mais le nombre pléthorique de joueuses capables de tenir leur place ne pose aucun problème à Tarpischev. La capitaine a opté pour un groupe soudé autour de trois figures : Myskina, Dementieva et Kuznetsova. Anastasia et Svetlana ont remporté le titre l'an passé, cette dernière a été écarté récemment à cause de sa nervosité (due selon le capitaine aux accusations de dopage dont elle a fait l'objet, à tort, en janvier dernier).
Larissa Neiland, qui fait partie du staff russe, a confirmé ce choix : "Lorsqu'une équipe remporte une demi-finale, elle est la mieux placée pour disputer la finale, parce que c'est le même esprit. " Une façon comme une autre d'évacuer la question essentielle : Pourquoi Sharapova est-elle absente ?
Un accent vulgaire
En capitaine aguerri, Shamil Tarpischev répond en deux temps. Tout d'abord, "Sharapova va jouer", mais en 2006. Ensuite, moins diplomatique, il évoque l'expérience de la numéro 1 mondiale à Roland-Garros. Techniquement, Maria a moins de repères sur terre battue, mais soit. Il existe depuis longtemps un différend entre Maria et certaines joueuses russes. "Donner une seule raison pour laquelle Sharapova n'est pas dans l'équipe ? Je ne peux pas, il y en a cent" clarifiait Myskina jeudi. L'an dernier, lors de la finale, à propos de la présence de Maria dans le groupe en 2005, Anastasia avait déjà déclaré : "Cela sera elle ou moi".
Outre le choc entre l'attitude très showbiz de la Sibérienne, formée aux Etats-Unis, et la sobriété de l'école russe représentée par Kuznetsova, Myskina et Dementieva, l'entourage même de Sharapova pose un problème. Le père de la demi-finaliste de l'US Open, Yuri, se permettrait des commentaires "odieux", "à haute-voix dans les tribunes", pendant les matches entre sa fille et ses compatriotes. Bilan, Svetlana Kuznetsova doute de tout : "C'est sûr que Sharapova est la plus grande joueuses russe, mais peut-on vraiment dire qu'elle est russe ? Quand elle parle notre langue, elle a un accent vulgaire", peut-on lire dans Sports.
Baby-sitter
Philosophe et paternel, Shamil ne se laisse pas impressionner par ces inimitiés aux critiques adolescentes a rétorqué : "Cela fait trente ans que je suis capitaine et j'ai déjà survécu à des situations bien pires. Maria rejoindra l'équipe en 2006, elle m'a donné son accord. Et je suis sûr que tout se passera bien. Parce que de toute façon, je ne compte pas me transformer en baby-sitter."
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