Ivan Ljubicic : "Van Assche et Fils peuvent réussir quelque chose de grand"

Ivan Ljubicic a pris ses marques à la FFT, qu'il a rejoint en décembre dernier avec notamment pour mission de transformer de très bons jeunes en futurs grands joueurs. Un sacré défi. Mais le Croate, qui a épaulé Roger Federer pendant plusieurs années, est convaincu que cela n'est pas impossible. Notamment pour Luca Van Assche et Arthur Fils, prometteurs ces derniers mois.

Luca Van Assche, la belle promesse

Video credit: Eurosport

"La FFT et Ivan Ljubicic au service de la gagne." C'est en ces termes que la Fédération française avait annoncé en décembre dernier l'arrivée du Croate au chevet du tennis tricolore. Un peu plus de quatre mois après son intronisation, l'ancien entraîneur de Roger Federer est encore en phase d'observation. "J'ai beaucoup voyagé, j'ai vu des tournois. Il est très important de voir les joueurs en tournoi. À l'entraînement c'est important, mais il faut surtout comprendre leurs mentalités en tournoi", a-t-il expliqué mardi face à la presse.
Mais il se veut clairement ambitieux, avec pour objectif de redorer un blason bien terni depuis le retrait progressif de la génération des Tsonga, Simon, Gasquet et Monfils. Les deux premiers sont à la retraite, les deux autres ont 36 ans chacun. Dans l'esprit de Ljubicic, il est nécessaire pour les Bleus de retrouver le plus haut niveau et, si possible, en allant chercher des titres en Grand Chelem, alors que la France s'apprête à "fêter" le 40e anniversaire du sacre de Yannick Noah à Roland-Garros, la dernier dans un Majeur pour le tennis masculin français.
"J'ai joué à haut niveau (il a atteint la 3e place mondiale au sommet de sa carrière, NDLR), j'ai entraîné à un très haut niveau et je suis ambitieux, prévient l'ancien vainqueur d'Indian Wells et demi-finaliste de Roland-Garros. Je suis ici pour aider à gagner des Grands Chelems et des médailles olympiques. C'est ma mentalité". Et c'est celle qu'il entend bien transmettre.
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Di Pasquale : "Fils doit se dire que jouer niveau Top 10 n'est pas si difficile pour lui"

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Si la France dispose avec Caroline Garcia d'une joueuse du Top 5 mondial, aucun représentant tricolore ne figure aujourd'hui parmi les 40 premiers au classement ATP. "On ne peut pas être content du niveau des meilleurs joueurs français à l'ATP, concède le Croate, mais on va beaucoup travailler pour changer ça." Même s'il prévient, tout ceci prendra un peu, voire beaucoup de temps. Son rôle est de penser sur le long terme : "Je sais que je ne peux pas faire la différence demain, à Roland-Garros 2023, mais j'espère être là pour longtemps."
L'avenir passera sans doute par Luca Van Assche et Arthur Fils. Chez les moins de 20 ans, Carlos Alcaraz et Holger Rune sont loin devant et même intouchables compte tenu de leur précocité. Mais si l'Espagnol et le Danois sont hors concours, les deux jeunes Français occupent les 3e et 4e places de cette hiérarchie des "teenagers". Van Assche est même le plus jeune membre du Top 100, qu'il a intégré cette semaine. Ils forment une double promesse, même si le chemin est encore long.
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"Fils et Van Assche se tirent vers le haut et peuvent inspirer la nouvelle génération"

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Pourquoi pas un Grand Chelem ?

Ivan Ljubicic, lui, croit en eux. "Avec ces deux-là, on a le potentiel, juge-t-il. Ils sont complètement différents, de caractère, en tant que personnes. Mais je trouve qu'on a peut-être là des joueurs que l'on peut espérer voir réussir, pas dès 2023 mais dans le futur, quelque chose de grand." C'est-à-dire ? "Pourquoi pas un Grand Chelem ?, ose le Croate. Ce n'est pas impossible. Roger, Rafa et Novak ont fait main basse sur les titres du Grand Chelem ces dernières 25 ou 30 années, mais il n'est pas impossible d'en gagner."
Le propos peut paraître très ambitieux, mais pour Ljubicic, c'est un préalable indispensable. "On doit être motivé et ambitieux pour y parvenir. Si l'objectif n'est pas de gagner un Grand Chelem, on n'y arrivera pas. Donc pour moi, l'objectif doit être là", insiste-t-il. Arthur Fils a visiblement intégré le message. Dans l'entretien qu'il a accordé à Eurosport la semaine passée, le double demi-finaliste de Montpellier et Marseille au mois de février, ne cachait pas ses envies de grandeur : "A 23 ans, j'aimerais bien déjà avoir un Grand Chelem à mon palmarès, ce serait bien. Et puis être en compétition pour la place de numéro 1 mondial."
Au-delà de ces deux grands espoirs, Ivan Ljubicic travaille d'ores et déjà avec la génération d'après. Il a aimé ce qu'il a pu observer. "J'ai vu des joueurs nés en 2008, 2009, 2010, j'ai passé du temps au Pôle France à Poitiers aussi et, vraiment, j'adore l'atmosphère. Là, je pense que le travail est bienfait, analyse-t-il. Nous devons créer une situation positive comme ça aussi pour la génération qui a 16, 17 ou 18 ans. Ça va être un peu plus compliqué mais je pense qu'on peut faire du bon travail."
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Arthur Fils à Montpellier en 2023

Crédit: Imago

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