Richard Gasquet en huitièmes de finale après sa victoire sur Federico Delbonis (7-5, 7-6)

Richard Gasquet n'en est peut-être qu'à sa deuxième semaine de la saison sur dur, les automatismes sont bien là. Le Français a dominé l'Argentin Federico Delbonis (7-5, 7-6) au deuxième tour du Masters de Cincinnati. Sérieux, malgré une légère frayeur pour conclure la deuxième manche, le Biterrois confirme ainsi son succès du premier tour contre Andy Murray et sa belle semaine passée à Montréal. Prometteur alors que l'US Open s'approche à grand pas, et tant que son physique qui l'a tant tiraillé ces derniers mois le laisse tranquille.

Ce Gasquet-là vaut en tout cas bien mieux qu'une place au-delà du Top 50. Il a certes été aidé par le forfait de Dominic Thiem, qui devait être son adversaire au 2e tour. Mais contre Delbonis, 66e joueur mondial accrocheur, le Tricolore a dû faire preuve d'une grande attention pour ne pas se faire surprendre. Sous la chaleur moite de Cincinnati, le 56e joueur mondial a démarré piano, mené 4-1 par son adversaire. Gasquet avait pourtant obtenu quatre balles de break dès le premier jeu de Delbonis, dans la foulée de sa prestation réussie contre Murray pour son entrée en lice. Il lui a fallu sept jeux pour trouver la clé et faire craquer l'Argentin. Cinq jeux de rang, deux breaks et le Français retournait la situation pour remporter le premier set sur un passing exceptionnel.

Malgré un pourcentage de première balle fluctuant, Gasquet s'est alors appliqué à donner un minimum de munitions à son vis-à-vis. Il s'est toutefois compliqué la tâche, en concédant un break blanc au moment de conclure à 5-4. Mais concentré et visiblement très concerné à l'image d'un rare "allez" hurlé dans le tie-break, Gasquet n'a pas laissé passer une deuxième occasion de plier l'affaire d'un jeu décisif impeccable.

Le joueur de 33 ans est désormais en bonne position pour s'offrir une nouvelle longue semaine. Il affrontera au 3e tour l'Argentin Diego Schwartzman (24e). Puis une possible revanche contre Roberto Bautsita Agut, qui l'avait battu il y a une semaine à Montréal au terme d'un match de haut niveau, l'attendrait en quart de finale. Des joueurs costauds mais pas les principaux cadors du circuit non plus. L'opportunité est belle d'accumuler un peu plus de confiance avant l'US Open.

De son côté, Adrian Mannarino n'a pas tremblé non plus. Le Français s'est qualifié mercredi pour les huitièmes de finale dans l'Ohio, comme la semaine précédente à Montréal. Il a dominé le Kazakhe Mikhail Kukushkin, qu'il avait déjà dominé au 1er tour de la Coupe Rogers il y a une semaine, en deux manches nettes (6-1, 6-3). Il affrontera le Belge David Goffin en huitièmes de finale.

Quant à Lucas Pouille, il n'a pas tremblé face à Denis Shapovalov. Très solide, le Français a remporté ce joli duel en deux sets (6-4, 6-4) et 1h10 de jeu. Après deux défaites dès son entrée en lice lors de sa tournée américaine, le 31e mondial enchaîne deux succès de suite à Cincinnati. Dans la première manche, il a profité d'un break d'entrée pour l'empocher sans concéder la moindre possibilité à son adversaire.

Même topo dans le deuxième set, où Pouille a assuré et rassuré. Le Français terminera même la rencontre sans la moindre balle de break concédée. Au prochain tour, un autre gros morceau l'attend : Kyrgios ou Khachanov.