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ATP Indian Wells : Après son titre, Dominic Thiem a confié son émotion et rendu hommage à Federer

Maxime Battistella

Mis à jour 18/03/2019 à 14:10 GMT+1

ATP INDIAN WELLS - Auréolé du premier titre de sa carrière en Masters 1000 après avoir battu Roger Federer en finale dimanche (3-6, 6-3, 7-5), Dominic Thiem avait encore du mal à y croire au moment de se présenter devant la presse. L'Autrichien a donc fait part de sa surprise et de ses émotions, tout en saluant son adversaire, sans trop se projeter sur la suite.

Dominic Thiem à Indian Wells en 2019

Crédit: Getty Images

Dominic Thiem est sur un nuage. A 25 ans, il a décroché le premier Masters 1000 de sa carrière, après deux échecs en finale à Madrid sur terre battue, sa surface de prédilection, en 2017 et 2018. Par la même occasion, il est devenu le premier Autrichien à triompher dans un tournoi aussi prestigieux depuis Thomas Muster à Miami en 1997, atteignant également la 4e place mondiale, meilleur classement de sa carrière. Une somme d’accomplissements impressionnante et surtout surprenante, étant donné sa forme depuis le lancement de l’année.
"Le début de saison était vraiment mauvais pour moi, bien sûr", a concédé le nouveau champion dans le désert californien qui n’avait pas fait mieux en 2019 qu’une demi-finale à Buenos Aires (seulement trois victoires pour quatre défaites avant le tournoi). "Mais je suis fier de moi, parce que je me suis donné une chance de faire une bonne performance ici. J’ai fait presque une deuxième pré-saison à Indian Wells, je suis venu très tôt, 12 jours avant le tournoi pour faire des entraînements très intensifs et j’étais donc parfaitement préparé aux conditions."
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Lobs, amorties, retours cinglants : Thiem et Federer ont fait le show en finale

J'étais dans la zone
S’il a remercié Nicolas Massu, son deuxième coach récemment engagé, pour le travail déjà effectué et sa capacité à le motiver et à rester positif durant tous ses matchs, Thiem avait du mal à prendre du recul sur sa performance. Face aux journalistes, il s’est refait le film du match, comme s’il vivait un rêve éveillé. "Pour moi, c’est assez irréel ce qu'il s'est passé ces dix derniers jours et en finale. J’ai profité de chaque seconde de ce match, j’étais dans la zone comme on dit. J’ai dû d’abord m’habituer au jeu de Roger qui est complètement différent des autres. Il jouait à un très haut niveau dans le premier set. J’étais un petit peu en difficulté de mon côté, j’ai eu un peu de chance de sauver ces balles de break en début de deuxième set mais je me suis battu pour rester dans le match", a-t-il expliqué.
Incrédule devant le chemin parcouru en si peu de temps, l’Autrichien devait se pincer pour croire qu’il avait gagné un Masters 1000, qui plus est le ciment américain, même si sa lenteur et la hauteur du rebond lui convenaient. "C’est fantastique que j’obtienne ce premier grand titre sur une surface différente de la terre battue. L’ocre sera toujours ma surface de prédilection, parce que j’ai grandi en jouant dessus. Et ce trophée n’y changera rien. Mais je suis heureux de jouer partout. Gagner Indian Wells aujourd’hui, c’est fantastique", a-t-il affirmé, des étoiles plein les yeux.
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Dominic Thiem beim ATP Masters in Indian Wells 2019

Crédit: Getty Images

L'hommage à la "légende" Federer

La portée de ce titre est aussi magnifiée par la qualité de l’adversaire. Et Thiem ne l’a pas oublié, conscient de l’opportunité rare de pouvoir affronter l’un des plus gros palmarès du jeu, toujours performant à un âge si avancé pour tout sportif de haut niveau. "Federer est une telle légende. Pour tous les joueurs plus jeunes comme nous, c’est un privilège de pouvoir jouer contre lui surtout dans les finales de grands tournois comme celui-ci", a-t-il estimé, avant d’englober les deux autres monstres du circuit dans son analyse. "Contre Roger, Rafael Nadal ou Novak Djokovic, il ne faut pas seulement surpasser le joueur, mais aussi l’aura qu’ils ont après avoir gagné tous ces titres. Il faut donc jouer deux fois mieux pour les battre."
Par son humilité, Thiem a d’ailleurs bien fait rire les spectateurs californiens lors de la cérémonie de remise des trophées, en estimant ne pas avoir le droit de féliciter (sous peine d'avoir l'air condescendant) un adversaire qui avait gagné 88 titres de plus que lui. Avec le respect de l’élève pour le maître, l’Autrichien a néanmoins bien mérité de soulever fièrement le 12e et plus prestigieux trophée (pour le moment) de sa jeune carrière. Gageons qu’il y en aura beaucoup d’autres, et pourquoi pas assez rapidement : Miami est déjà là, et surtout la terre battue se profile nettement à l’horizon.
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