Nadal après avoir battu Berdych : "Comme je le fais depuis des années"

Nadal qui joue court. Nadal qui grimace. Nadal dont le coup droit ressemble subitement à un pétard mouillé. Nadal débordable : tout le monde a vu ce spectacle étonnant cette saison sur terre battue. Mais ça c’était à Monte-Carlo et à Barcelone. C’était avant. Avant son quart de finale du tournoi de Madrid contre Tomas Berdych, remporté 6-4, 6-2 vendredi, qui a ressemblé au vrai retour aux affaires du patron de la terre battue. "Je suis content d'avoir gagné mais surtout de la façon dont j'ai gagné, a confirmé Nadal en conférence de presse. C'est une bonne chose pour ce tournoi et le futur."

"La meilleure nouvelle du jour c'est que j'ai bien joué, a-t-il ensuite développé. J'ai de nouveau réussi à faire ce que j'ai très bien fait pendant des années. J'ai réussi à être régulier, faire peu d'erreurs, mieux couvrir le terrain, prendre l'initiative dans l'échange. Je n'ai pas eu cette impression d'être sur un terrain beaucoup trop grand comme j'avais pu le sentir ces derniers temps." Tomas Berdych non plus.

Que Nadal, tenant du titre à Madrid, évolue à domicile n’est pas un facteur-clef dans cette montée en puissance perceptible à deux semaines et demi de Roland-Garros. Le Majorquin avait échoué en quart de finale à Barcelone contre Almagro, dans un tournoi qu’il apprécie davantage et où il était octuple vainqueur. "Ici j'ai toujours envie de profiter au maximum de l'énergie que me donne le public, a consenti Rafa. J'ai joué mon match le plus solide aujourd'hui et j'ai eu une énergie très positive pendant toute la rencontre, j'ai réussi à augmenter mon niveau tout au long du match. J'en suis très content."

Nadal, programmé en début d'après-midi comme c'est presque toujours le cas à Madrid, n’était pas dérangé le moins du monde d'être éloigné des projecteurs de la night session. "J'aime jouer au soleil, beaucoup plus qu'en soirée, a-t-il expliqué. Surtout sur terre battue. Il faisait chaud mais ce n'est pas très humide, c'est une chaleur supportable. C'est plus difficile pour le public que pour nous sur le terrain."

Fidèle à lui-même, le numéro un mondial a bien précisé que demain, samedi, jour des demi-finales, "était un autre jour", conscient que cette embellie ne le comblerait pas forcément en fin de semaine en cas d’absence de victoire finale. David Ferrer ou Kei Nishikori, très en jambes cette saison et cette semaine, constitueront peut-être le test ultime dimanche. Celui après lequel le retour à la normale pourra être décrété.