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Balayé par Paire, Djokovic reconnaît un retour précipité sur les courts : "Je n'étais pas prêt"

Alexandre Coiquil

Mis à jour 24/03/2018 à 10:07 GMT+1

MASTERS 1000 MIAMI - Balayé par Benoît Paire dès son entrée en lice, vendredi, Novak Djokovic a reconnu qu'il avait trop précipité son retour sur les courts et qu'il n'était manifestement "pas prêt" de s'aligner en tournoi. Un constat franc et lucide de la part de l'ancien n.1 mondial, apparu très loin de son niveau et hors du coup physiquement.

Novak Djokovic Miami

Crédit: Getty Images

Mais qu'est donc venu faire Novak Djokovic dans cette galère ? Eliminé en deux petits sets par Benoît Paire, vendredi, dès son entrée en lice à Miami, le Serbe a reconnu en conférence de presse qu'il avait précipité son retour sur les courts après son opération au coude effectuée au début du mois de février. "J'ai voulu venir à Indian Wells et Miami pour voir si j'étais capable de jouer des matches. Je voulais avoir deux tournois dans les jambes avant la saison sur terre battue. Et clairement, je n'étais pas prêt", a reconnu le 12e mondial, passé très rapidement devant la presse après sa défaite.
Prévu à Monte-Carlo dans un premier temps, puis à Miami, ce grand retour avait finalement été avancé à Indian Wells par l'ancien n.1 mondial. Avec les conséquences que l'on connaît : une défaite amère en trois manches face à Taro Daniel alors qu'il avait la rencontre dans sa poche. Cette fois, le son de cloche a été différent face à Paire contre qui il n'avait jamais perdu : la panne d'essence a eu lieu en plein milieu du premier set. Le haut niveau ne pardonne jamais. Ce mois et demi d'avance sur son programme initial, il l'a payé plein pot.
Personne ne me force à jouer en me menaçant de coups de fouet
En difficulté pour se mouvoir, notamment dans les courses vers l'avant, très moyen au service, techniquement pas toujours au point en coup droit, le Serbe a laissé une impression d'ensemble très inquiétante. "J'ai essayé mais cela ne marchait pas", a-t-il constaté. "De toute évidence, je n'aime pas me sentir comme ça, et je veux pouvoir rejouer comme je sais le faire, mais cela semble impossible en ce moment. En réalité, j'ai bien joué les six premiers jeux, puis j'ai connu une panne d'essence. De son côté, (Paire) servait bien et je n'arrivais pas à le breaker. Aujourd'hui, j'ai perdu face à un meilleur joueur."
Si Djokovic n'est pas parvenu à jouer à son niveau à Indian Wells et Miami, c'est aussi la conséquence d'une préparation physique très minimaliste et pas assez poussée pour être performant en tournoi. Une situation improbable pour lui qui avait fait de sa condition physique son arme principale dans ses grandes années. Mais ce constat d'impuissance, le joueur de Belgrade l'a fait. "Oui, je pense que ça doit être ça. Ou en tout cas, c'est une des raisons. C'est certainement une accumulation de facteurs."

Un jeu et un physique à reconstruire

En pleine reconstruction technique et physique, deux phases qui vont prendre beaucoup de temps, le Serbe a quand même justifié son choix de s'aligner aux Etats-unis sur des surfaces qu'il adore (il était invaincu depuis 2013 à Miami). "Je ne rentrerais pas sur le court si je ne pensais pas que je pouvais gagner. Je ne serais pas là. Personne ne me force à jouer en me menaçant de coups de fouet. Je suis libre de décider", a-t-il souligné. "La vérité, c'est que ce n'est pas facile et de toute évidence, ma blessure a mis un sérieux coup d'arrêt à ma forme, à mon jeu, à ma façon de bouger, et là, j'essaye de recoller les morceaux. J'essaye de prendre conscience de ce que je dois faire, et on verra pour la suite."
Cette chute prématurée, spectaculaire dans sa forme et dans le fond, Djokovic s'y attendait d'une manière ou d'une autre. Suffit de se replonger dans ses déclarations d'avant-tournoi pour trouver d'autres motifs de satisfaction chez lui en ce moment. L'absence de douleur à son coude droit opéré en était un bien plus important que tout le reste. "J’ai seulement commencé à jouer sans souffrir depuis deux jours", avait-il confié mardi, en expliquant qu'il n'avait pas joué sans douleur depuis des années. "Et cela fait du bien ! Parce que cela faisait très longtemps que je n’avais pas pu juste me concentrer sur le jeu. J’avais toujours cette inquiétude en tête de voir la douleur revenir… Et elle revenait. (...) Après ce que j’ai traversé, je n’ai pas d’attentes. Je ne suis pas encore à mon meilleur niveau mais je travaille pour y revenir."
Après le premier échange, il était un peu fatigué, il avait du mal à respirer
Le Djokovic très loin de sa forme optimale, Benoît Paire l'a, lui, senti dès le début du match. "Quand j'avais affronté Novak à Cincinnati (en 2015 au 2e tour défaite 7-5, 6-2), il n'avait pas forcément plus de jus, mais physiquement je ne le trouve pas encore à 100%. C'est ça qui fait la différence. Là, même après le premier échange du premier point, il était un peu fatigué. Par moments, il avait du mal à respirer. Le Novak d'avant était plus capable d'enchaîner les points à 100%", a précisé le Français qui a eu le succès modeste.
"A la fin, je ne montre pas ma joie, parce que c'est Novak que je respecte énormément. Bien sûr, il n'est pas encore à 100%, mais j'espère qu'il va très vite revenir parce que c'est quelqu'un que j'apprécie beaucoup et qu'il manque au circuit. Je n'allais pas exprimer une joie terrible, je trouve que c'est normal (...)."
Novak Djokovic lors du Masters 1000 de Miami
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