Monte-Carlo : Ce week-end, Nadal peut se remettre au centre du jeu
Mis à jour 16/04/2016 à 11:05 GMT+2
MASTERS 1000 MONTE-CARLO – Vainqueur expéditif de Wawrinka vendredi, Rafael Nadal est tranquillement redevenu le favori numéro un pour le titre sur le Rocher. Ce serait son 9e sacre princier. Il lui permettrait de se rendre à nouveau incontournable dès le début de la saison sur terre.
Rafael Nadal ne va pas si mal. Beaucoup aimeraient être moribonds comme lui. Après avoir dompté la valeur montante du circuit Dominic Thiem en huitièmes de finale jeudi, l'Espagnol a expédié Stan Wawrinka vendredi en quarts. Une victoire 6-1, 6-4, presque trop facile pour être complètement révélatrice. Le Suisse n'y était pas du tout. "Je n'ai jamais réussi à mettre mon jeu en place, je me suis précipité et contre Rafa, si vous faites ça, vous le payez directement." Wawrinka a payé, effectivement.
Il n'en reste pas moins que Nadal, dans le sillage de ce qu'il avait montré à Indian Wells, où il avait atteint le dernier carré pour livrer un vrai combat contre Novak Djokovic, a l'occasion de frapper un grand coup ce week-end à Monte-Carlo. Le Majorquin n'a plus gagné un Masters 1000 depuis deux ans. C'était à Madrid, en 2014. Depuis, il n'a même disputé qu'une seule finale, perdue, toujours à Madrid, l'année suivante. A un peu plus d'un mois de Roland-Garros, un 9e titre à Monte-Carlo lui ferait un bien fou.
Il a encore besoin de réponses
Cela n'en ferait pas pour autant l'épouvantail qu'il fut du temps de ses meilleures années. Novak Djokovic ayant disparu d'entrée, les souris dansent. Mais avant de pouvoir prétendre dominer le numéro un mondial, Nadal doit déjà prouver qu'il est capable de battre les autres. S'imposer sur le Rocher en battant successivement Thiem, Wawrinka, Murray puis Monfils ou Tsonga, voilà qui constituerait un très bon début. Ce qu'il montre depuis deux jours est très rassurant, mais un titre de cette envergure, dans le contexte actuel, lui ferait plus que du bien. C'est un passage presque obligé sur le chemin de la reconquête terrienne.
Toujours en quête de certitudes, il a quand même pu en acquérir quelques-unes depuis le début de la semaine. "J'ai bien défendu et je bougeais très bien, s'est-il réjoui après son match contre Wawrinka. Quand j'ai eu l'occasion de prendre le contrôle de l'échange, j'ai réussi à le faire, que ce soit avec mon coup droit ou même mon revers. Je suis vraiment content de la manière dont j'ai joué. Le plus important, c'est de pouvoir enchaîner les points avec la bonne intensité, sans commettre de fautes." Dans deux rencontres très différentes (très accrochée face à Thiem, presque à sens unique contre Wawrinka), Nadal a affiché une densité et une solidité pas si fréquente chez lui ces derniers mois.
Samedi, Andy Murray lui imposera une autre forme d'équation. L'Ecossais, donné pour mort contre Benoît Paire (il a eu un set et double break de retard avant de s'en tirer miraculeusement), n'a plus rien à perdre dans ce tournoi. Accessoirement, il peut aussi s'appuyer sur sa victoire à Madrid l'an dernier. Depuis, les deux hommes n'ont plus croisé le fer sur ocre. A l'évidence, ce match sera plus important pour Nadal que pour Murray. Rafa a encore besoin de réponses. Et ne pas aller au bout ce week-end ferait surgir d'autres questions.
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