Pierre-Hugues Herbert, dernier Français en lice, éliminé par Borna Coric en 8e

La marche était trop haute pour Pierre-Hugues Herbert. L’Alsacien s’est heurté à un roc, jeudi, en huitième de finale à Monte-Carlo. Il a rendu les armes en deux sets (6-4, 6-2) et 1h41 de jeu face au Croate Borna Coric, 13e joueur mondial. Il n’y a donc plus de Français en lice cette semaine sur le Rocher, une première dans le tournoi depuis 2011. En quart de finale, Coric retrouvera vendredi l’Italien Fabio Fognini, vainqueur d’un Alexander Zverev (7-6, 6-1), toujours en plein doute.

Pierre-Hugues Herbert avait prévenu après son succès contre Kei Nishikori mercredi : il ne fallait pas "s’enflammer". Force est de constater que l’Alsacien a eu le nez creux, même s’il souhaitait avant tout, par cette formule, éviter de basculer dans l’euphorie. Ballotté par le vent et beaucoup plus nerveux que la veille, il n’a jamais trouvé de continuité dans son jeu et s’est logiquement incliné contre plus régulier que lui.

S’il a remporté son premier jeu de service dans chaque set, le Français a quasiment toujours été mené au score dans ce match. Rapidement breaké (1-2), il a donné l’impression de se battre constamment contre lui-même, comme s’il était à la recherche de ses sensations de la veille. Il s’est laissé frustrer par des conditions de jeu rendues difficiles par le vent : son engagement en a été la victime principale puisqu’il n’a mis en jeu que 45 % de premières balles, un pourcentage famélique pour lui qui aime pratiquer un jeu d’attaque.

Coric n’a pas été flamboyant de son côté, mais il s’est montré solide, notamment lorsqu’il a été menacé sur son service : le Croate a sauvé les trois balles de break concédées lors de ce duel. Après avoir écarté la dernière occasion de Herbert, il a enchaîné cinq jeux dans le second set, s’assurant ainsi la victoire. Il a surtout su embarquer son adversaire dans sa filière de jeu, en fond de court, insistant avec succès dans la diagonale revers.

Un peu gêné à la cuisse gauche, Herbert a fait aussi appel au kiné en cours de seconde manche. Mais plus que physiquement, l'Alsacien a semblé fatigué sur le plan mental. Globalement passé à côté de ce rendez-vous, il peut néanmoins se satisfaire des progrès accomplis sur ocre. Peu l’imaginaient en dernier représentant tricolore sur le Rocher en début de semaine.