Pouille s'offre Ferrer et son premier quart en Masters 1000

Tsonga et Simon forfait, Monfils sorti d'entrée, Gasquet balayé en huitièmes... Le bilan de ce Masters 1000 de Rome aurait pu s'avérer bien maigrichon pour le tennis français. Heureusement, il y a Lucas Pouille. Battu au dernier tour des qualifications, le jeune Français a bénéficié du retrait de... Jo-Wilfried Tsonga, pour entrer directement dans le tableau. Et il en profite à fond. Vainqueur de David Ferrer (6-4, 6-1) jeudi, le voilà en quarts de finale, une première pour lui dans un tournoi de cette envergure.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que le protégé d'Emmanuel Planque y a mis la manière. Certes, ce n'est pas du grand Ferrer, au mieux son fantôme, mais quand même. Pouille a totalement étouffé l'Espagnol. Un premier break rapide l'a installé aux commandes mais Ferrer a recollé aussitôt à 3-3. Simple sursis. Après cela, le natif de Valence n'a plus inscrit que... deux petits jeux dans ce huitième de finale à sens unique.

Totalement dépassé sur sa mise en jeu, Ferrer a concédé six breaks au total. Pas étonnant, au vu de son pourcentage dramatique de points gagnés aussi bien derrière sa première balle (47%) que sur la seconde (35%). Et s'il a lui aussi commis beaucoup de fautes (22, contre 23 à son adversaire), Pouille a eu l'initiative en permanence. Et son jeu respire la confiance. C'est la deuxième fois qu'il domine Ferrer en Masters 1000 en l'espace de deux mois.

Lucas Pouille jouera donc vendredi pour une place dans le dernier carré, face à un autre invité surprise, Juan Monaco. L'Argentin a dominé Stan Wawrinka en trois sets. Monaco comme Pouille doivent se dire que le coup est jouable... Mais quoi qu'il arrive désormais dans ce tournoi, le Français est assuré de grimper pour la première fois dans les 40 premiers du classement ATP. S'il venait à se hisser dans le dernier carré, le Nordiste peut même espérer un statut de tête de série à Roland-Garros. Improbable, quand on sait qu'il pointait à la 82e place il y a tout juste un mois. A l'inverse, l'addition va être salée pour Ferrer : lundi prochain, il sortira du Top 10 pour la première fois depuis octobre 2010.