ATP Rome - Gaël Monfils entre la thèse de la méforme et celle de l'accident

Le contenu de sa défaite honnête face à Roger Federer à Madrid avait encore laissé un peu de place à une éventuelle montée en puissance. Pour Gaël Monfils, l'idée était avant tout d'arriver à Roland-Garros dans la meilleure forme possible, physiquement et tennistiquement parlant. Son élimination précoce au premier tour du tournoi de Rome, face au 88e joueur mondial Albert Ramos-Vinolas lui a conféré beaucoup plus de doutes que de certitudes.

Il y a quinze jours à peine, le N.1 français rappelait à nos confrères de L'Equipe sa volonté de "ne pas se cacher" avant de débarquer Porte d'Auteuil, et "arriver à Paris pour dire : 'regarde, j'ai gagné Rome'". Alors, pour ne pas rendre inaudible le discours qu'il a rôdé ces dernières semaines, La Monf' a avancé la thèse du simple accident. "Des matches comme ceux-là, ça arrive", a-t-il assuré en conférence de presse, dans des propos relayés par le quotidien sportif.

Le Parisien n'a donc pas été capable d'y déceler les causes. Elles ne seraient même pas liées à une gêne au genou, contrairement à ce qu'avait laissé penser son attitude sur le court. "Non, non, tout va bien, a-t-il confirmé. Je l'avais un peu senti venir, pour différentes raisons…". Sont-elles psychologiques ? Découlent-elles d'un manque de rythme ?

Monfils, lui-même, a semblé nagé dans le flou : "Physiquement je suis bien mais je n'ai pas fait un bon match. […] Sauf que je manquais d'énergie. Je me sens un peu fatigué. J'ai des petites choses à digérer." Une énigme. Une de plus. Et celle-ci semble complexe à résoudre, à moins de deux semaines de Roland.