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Stefanos Tsitsipas après sa folle semaine à Toronto : "C’est moins compliqué qu’il n’y paraît"

Cyril Morin

Mis à jour 13/08/2018 à 12:36 GMT+2

ATP TORONTO - Finaliste malheureux face à Rafael Nadal (6-2, 7-6), Stefanos Tsitsipas a néanmoins réalisé la plus belle semaine de sa jeune carrière. Désormais quinzième mondial, le Grec de 20 ans s’est offert le scalp de quatre membres du Top 10 pour éblouir le circuit. Une performance qui en appelle désormais beaucoup d’autres.

Stefanos Tsitsipas

Crédit: Getty Images

Il se passe toujours quelque chose au Canada pour les jeunes pousses. En 2016 puis en 2017, toute la lumière médiatique avait été captée par le bras gauche désarmant de facilité d’un Denis Shapovalov qui s’était notamment offert Nick Kyrgios en 2016, puis Rafael Nadal et Juan Martin del Potro l’an passé. Mais, en 2018, Toronto a choisi une nouvelle étoile. Au moins aussi brillante que le Canadien.
Stefanos Tsitsipas, l’astre grec. 20 ans ce dimanche et une main en or. 20 ans et une semaine de feu qui l’aura vu s’offrir consécutivement quatre membres du Top 10 (Dominic Thiem, Novak Djokovic, Alexander Zverev et Kevin Anderson). Une première depuis la création de l’ATP Tour en 1990. Ajoutez-y une belle gueule et des scenarii fous (perte des premiers sets, balles de matches sauvées face à Zverev) et vous aurez la recette parfaite pour faire naître une star.

168e mondial il y a un an…

Une star qui n’était rien, ou presque, il y a un an. 168e mondial, il avait regardé depuis sa télé les exploits de Shapovalov. Un an plus tard, il l’a imité, bien aidé par le parcours du Canadien : "Ça m’a tellement inspiré, je rêvais d’être à sa place, a-t-il expliqué après sa finale en conférence de presse. Je me souviens que je le regardais sur la télé à Portoroz au Challenger que je disputais cette semaine-là. C’était inspirant de le voir battre ces gars-là. Je veux dire, pour moi, c’était surnaturel de le voir faire ces trucs-là sur le court".
Mais, comme tout talent pressé d’éclore, il a pris son mal en patience. Troisième tour à l’US Open, troisième tour à Tokyo et un huitième de finale à Shanghai pour sa fin d’année 2017 lui ont permis de découvrir le plus haut niveau. En 2018, il a continué à monter en puissance, s’offrant une finale face à … Nadal à Barcelone en avril dernier, puis une demie à Washington. Mais le déclic, le vrai, c’est évidemment celui de cette semaine. Car, d’un coup, d’un seul, tout s’est éclairé pour lui.
"Désormais, je comprends que c’est plus simple, moins compliqué qu’il n’y paraît, a-t-il avancé après coup. Je dois juste croire en moi et être confiant avant d’affronter ces gars. Donc je ne suis pas surpris d’être arrivé en finale ici. Je veux dire, j’ai juste fait mon job…"

Nadal, la référence

Un job fait à un détail près. Ou plutôt un monstre près. Car si la folle semaine du protégé de Patrick Mouratoglou l’a emmené jusqu’à la case finale, il a compris l’écart qui le séparait encore de la dernière marche. Une marche nommée Nadal. "Il ne craque jamais, a-t-il confessé après coup, admiratif. Il vous attrape toujours comme un bulldog… et vous fait souffrir sur le court. C’est exceptionnel ce qu’il a construit en tant que joueur. Je veux dire il était sans doute ‘normal’, comme vous et moi, mais a réussi à se transformer en cette bête de victoire, ce monstre qu’il a été sur cette finale."
En d’autres termes, Tsitsipas n’est pas arrivé. Cette folle semaine n’est qu’une étape qui doit l’amener bien plus haut. Pour ça, il connaît la marche à suivre : travailler. "Cette finale m’a montré à quel point je dois travailler, a-t-il reconnu. M’a montré l’écart qu’il y a entre mon jeu et le sien et combien je dois me bouger sur le court. Je dois travailler plus pour devenir plus puissant, plus complet pour supporter la pression, ce qui semble naturel pour lui. C’est la vraie différence entre nos deux jeux."
"Déclic : ce qui provoque une réaction inhabituelle, psychologique ; moment où elle se fait", selon la définition du Larousse. Cette semaine canadienne s’apparente à ça pour Tsitispas. En espérant qu’elle l’inspire pour la suite. En espérant aussi qu’elle inspire d’autres talents cachés qui ne demandent qu’à prendre la lumière. Au Canada ou ailleurs.
Stefanos Tsitsipas et Rafael Nadal
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