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Masters 1000 Montréal - Auger-Aliassime : "La pression était énorme"
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Publié 09/08/2019 à 18:07 GMT+2
MASTERS 1000 MONTREAL – Eliminé jeudi en huitième de finale au Canada, Félix Auger-Aliassime a vécu un tournoi riche en émotions. Pour la première fois de sa carrière, il a dû composer avec les attentes de tout un peuple. Une expérience exceptionnelle sur laquelle il est revenu devant la presse et qui lui permettra, du moins il l’espère, de franchir un nouveau cap dans sa jeune carrière.
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D’un coup, la stade entier a rugi et s’est levé comme un seul homme. Incontestablement, il y a eu un effet Félix Auger-Aliassime à Montréal et il a atteint son paroxysme quand le jeune Québécois a arraché le premier set au tie-break jeudi contre Karen Khachanov en huitième de finale. Malgré cette osmose, c’est bien le Russe qui a eu le dernier mot, finalement plus solide au cours d’une partie aux multiples rebondissements. Évidemment très déçu après sa défaite, le 21e joueur mondial était conscient d’avoir vécu un moment unique.
"Je n’ai jamais entendu un stade crier comme ça, résonner comme ça. Je n’ai jamais joué dans une atmosphère pareille, c’était incroyable. Au changement de côté à 6 partout, je pouvais voir les gens, je levais le poing et j’ai senti de l’énergie comme me traverser. C’était la première fois que je ressentais ça", a témoigné Auger-Aliassime à sa sortie du court, presque encore sous le choc. Le public lui a d’ailleurs adressé un chaleureux "Happy Birthday" pour le réconforter après un dénouement défavorable, un témoignage d’affection qu’il n’oubliera pas pour sa première participation au Masters 1000 de Montréal, la ville où il est né le 8 août 2000.
Une seconde balle à travailler
Transporté par la foule à de multiples occasions, le Québécois a aussi donné des signes de fébrilité qui lui ont coûté cher, notamment en fin de deuxième set. "Quand il y a beaucoup d’enjeu, quand vous sentez que vous êtes proche d’y arriver, la tension arrive. Cela fait partie de ce que je dois traverser et ça montre que je dois améliorer des choses pour gagner ce genre de rencontres à l’avenir et mieux gérer les moments chauds", a-t-il expliqué.
Parmi les chantiers à lancer prochainement, Auger-Aliassime sait que le service s’annonce prépondérant. S’il possède une première balle très efficace, les problèmes arrivent quand cette dernière ne passe pas : il a ainsi servi 12 doubles fautes (dont trois dans un seul jeu dans la deuxième manche) pour 10 aces contre Khachanov. "C’est évident que je rencontre des difficultés sur ma seconde balle. Et qu’est-ce que vous faites dans ces cas-là ? Vous retournez au travail et vous essayez de faire mieux la prochaine fois."
Une chose est sûre : ce tournoi à Montréal va permettre à Auger-Aliassime d’emmagasiner de l’expérience qui lui sera utile pour la suite d’une carrière qui s’annonce brillante. "C’est bien d'avoir brisé la glace, d’une certaine façon. Je peux dire que la pression était énorme. Je ne peux pas le cacher, tout le monde en parle, et c’est un tournoi important pour moi. J’ai beaucoup appris sur moi-même cette semaine. Je pense que c’est bien pour le reste de la saison et les années futures", a-t-il estimé. S’il continue de progresser à ce rythme, Auger-Aliassime pourrait bien revenir au Québec dans deux ans dans la peau… d’un favori.
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