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Masters 1000 Montréal : De retour sur dur, Nadal n'est pas inquiet pour ses genoux

Maxime Battistella

Mis à jour 07/08/2019 à 11:29 GMT+2

MASTERS 1000 MONTREAL – Un peu moins d’un mois après sa défaite en demi-finale de Wimbledon contre Roger Federer, Rafael Nadal fait son grand retour à la compétition mercredi au Canada où il défend son titre sur une surface dure souvent traumatisante pour ses genoux. Mais le Majorquin ne s’en préoccupe pas et se réjouit de retrouver un tournoi qui lui réussit bien.

Rafael Nadal en conférence de presse à Brisbane - 2 janvier 2019

Crédit: Getty Images

Des trois cannibales du circuit, il est le premier à remettre le couvert. Après quelques semaines de repos sur son île de Majorque, Rafael Nadal a traversé l’Atlantique pour défendre son titre au Canada. Une semaine à enjeu, mine de rien, pour l’Espagnol qui pourrait perdre sa place de dauphin de Novak Djokovic au profit de Roger Federer s’il ne parvient pas à atteindre la finale cette semaine. Ses deux grands rivaux absents, il aborde toutefois la compétition en position claire de favori, même s’il s’en défend, comme souvent.
"Quand je m’aligne sur un tournoi, j’essaie de travailler sur mon jeu et de m’occuper de moi. Ça n’a pas d’importance que Novak (Djokovic) ou Roger (Federer) soient là ou pas. Il y a beaucoup de supers joueurs ici, donc il faut que je me prépare le plus tôt possible pour être prêt", a ainsi affirmé l’intéressé, dimanche devant la presse. Il n’empêche, Nadal peut aborder cette reprise mercredi au 2e tour contre le Britannique Daniel Evans (à partir de 18h) avec confiance, car la Coupe Rogers est un des tournois sur dur qui lui réussissent le mieux.

Une surface ralentie taillée pour lui

Quatre fois titré au Canada, le Majorquin y avait ouvert son compteur en 2005, alors âgé de 19 ans, face à l’un des plus grands champions de la génération précédente. "C’était ma première grosse victoire sur dur, ça signifiait beaucoup pour moi, notamment parce que j’ai gagné contre André Agassi dans une finale riche en émotions. J’ai toujours eu un bon feeling quand j’ai joué ici", a-t-il convenu. S’il n’est pas le plus jeune vainqueur de l’événement – Michael Chang l’a remporté à 18 ans en 1990 –, le numéro 2 mondial en est le plus âgé depuis l’an dernier et son sacré à Toronto à 32 printemps.
Et il a bien l’intention de surpasser son propre record cette semaine. Pour ce faire, Nadal a trouvé une alliée de circonstance : l’organisation du tournoi. Le directeur de la Coupe Rogers, Eugène Lapierre, quelque peu frustré par les absences de Djokovic et Federer, ne s’en est d’ailleurs pas caché en évoquant la vitesse des courts du stade Iga de Montréal. "Je pense qu’il va adorer la surface. On l’a ralentie un peu pour que les chances soient égales entre les joueurs qui cognent un peu plus et les retourneurs, alors ça devrait lui convenir un peu plus. La surface a un peu plus de mordant et le rebond est haut", a-t-il confié.
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Rafael Nadal

Crédit: Getty Images

"Pas inquiet" pour ses genoux

Des déclarations confirmées par Dominic Thiem, tout juste titré devant son public sur la terre battue de Kitzbühel. L’Autrichien, qui a eu le temps de s’entraîner sur le site, a indiqué que le changement de conditions n’était "pas si grand" entre les deux tournois. Si le court central de Montréal semble donc taillé pour le jeu de Nadal, la nature fondamentale de la surface reste toutefois la même. Et sur dur, les genoux de l’Espagnol grincent de plus en plus rapidement avec les années. Malgré un niveau de jeu très intéressant, il avait d’ailleurs dû déclarer forfait avant sa demi-finale à Indian Wells prévue contre Roger Federer, avant de faire l’impasse sur Miami.
Et l’an passé, déjà touché au genou droit, il avait abandonné en demi-finale de l’US Open face à Juan Martin Del Potro. Pour autant, Nadal, requinqué par ces quelques semaines de vacances, n’appréhende pas (du moins face à la presse) ses retrouvailles avec le dur nord-américain. "Si je pense à ces choses quand je suis en compétition, je ne peux pas jouer. Je pense à la balle, à l’adversaire et à ce que je dois faire pour atteindre mon meilleur niveau. Je ne suis pas inquiet. Si quelque chose se produit, je l’accepterai et c’est tout. Je ne veux pas y attacher plus d’attention que cela parce que quand on pense négativement, il y a davantage de chances que ces choses arrivent", a-t-il observé comme pour conjurer le sort.
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Rafael Nadal - Masters Toronto 2018

Crédit: Getty Images

Quid de Cincinnati ?

A Indian Wells, la surface était aussi très abrasive et le rebond haut, mais les conditions atmosphériques dans le désert californien permettaient à la balle de circuler plus vite dans l’air. Au Canada ce sera plus lent, et si ses genoux tiennent, l’Espagnol a toutes les raisons de croire à un doublé Toronto 2018 - Montréal 2019 inédit pour lui. D’autant que cette saison, le niveau de jeu est vraiment au rendez-vous : il n’a été éliminé qu’une fois avant les demi-finales en tournoi, c’était au 2e tour à Acapulco face à Nick Kyrgios. "Depuis Madrid, je me sens bien. Je peux jouer sans restrictions", a-t-il d'ailleurs prévenu.
Nadal semble aborder ce Masters 1000 de Montréal dans des conditions idéales. Il n’a d’ailleurs pas souhaité s’attarder sur les conditions de jeu, mais pense bien être prêt pour son entrée en lice qui se fera mercredi. "Parfois ça va vite, parfois c’est plus lent. Je me suis bien entraîné à Majorque. Ici, j’ai joué des points pour la première fois depuis Wimbledon. J’ai encore besoin de temps, je m’améliore chaque jour un peu plus." De son parcours au Canada dépendra très certainement son éventuelle participation à Cincinnati la semaine prochaine. Après son titre en 2018, il avait fait l’impasse. Ça ne l’avait pas empêché de se blesser à l'US Open après, il est vrai, quelques matches incandescents face à Karen Khachanov et surtout Dominic Thiem en quart de finale.
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