Masters de Monte-Carlo 2013 - Rafael Nadal : "Je veux jouer face à un adversaire plus facile"

Rafael Nadal n’est pas si serein que cela. Même à Monte-Carlo où il reste sur huit victoires de suite. A la veille d’affronter Novak Djokovic en finale du Masters 1000, le Majorquin s’attend à souffrir pour décrocher son neuvième titre. A la question de savoir s’il était heureux de retrouver le Serbe en finale, le roi de la terre battue a répondu en conférence de presse ce samedi : "Non. Je ne suis pas un de ces joueurs stupides qui peut dire qu'il est heureux de jouer face au meilleur. Non, je ne veux pas. Je veux jouer face à un adversaire plus facile." Une boutade au premier abord qui dissimule à peine une petite anxiété de l’Espagnol.

Il ne faut pas oublier que Djokovic a été l’élément déclencheur d’une longue période de doute chez le Majorquin entre 2011 et 2012. Le numéro un mondial est même probablement le joueur que Nadal craint le plus sur le circuit. "C'est toujours spécial d'affronter un joueur comme lui parce qu'il pousse votre jeu à ses limites si vous voulez avoir une chance de le battre. Je sais que je vais devoir mieux jouer qu'hier et aujourd'hui, me montrer bien plus agressif", a déclaré l’octuple vainqueur du tournoi. Entre 2011 et 2012, Djokovic avait écrasé la concurrence, et notamment Nadal six fois de suite en finale, avant une septième en finale de l’Open d’Australie. Jusqu’à ce que le septuble vainqueur de Roland Garros ne trouve la solution à… Monaco l’année dernière.

Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts. Une blessure au genou a réduit son nombre d’apparitions sur le circuit tandis que Djokovic a poursuivi sa domination en enlevant notamment le Masters et l’Open d’Australie. Alors même amoindri par une blessure à la cheville, le Djoker n’en sera pas moins un adversaire redoutable : "Je ne peux pas parler de lui parce que je ne sais pas ce qu'il a. Mais il n'y a pas de comparaison à faire parce que lui, pour sa cheville, il a été arrêté seulement quelques jours... Moi j'ai besoin de temps encore avant d'être à 100%, avant de ne plus avoir mal ici ou là quand j'enchaîne les matches." Et Nadal de conclure, un brin fataliste : "De toute manière pour gagner ce genre de match c'est finalement assez simple : il faut jouer de manière fantastique."