Kvitova : "C’est bizarre d’être en finale..."

Eurosport
ParEurosport

Publié 25/01/2019 à 16:57 GMT+1

OPEN D’AUSTRALIE - Cinq ans après sa dernière finale de Grand Chelem à Wimbledon, Petra Kvitova peut espérer remporter un troisième Majeur ce samedi face à Naomi Osaka. Mais également décrocher la place de n°1 mondiale. Une situation inattendue à ses yeux après l’agression au couteau subie en décembre 2016 à son domicile et qui a bien failli mettre un terme à sa carrière.

Petra Kvitova

Crédit: Getty Images

Cela fait longtemps qu’on ne vous avait pas vu en finale d’un Grand Chelem. Qu’est-ce que cela vous fait ?
Petra Kvitova : C’est vrai que ça fait longtemps. Cinq ans pour être précise. J’ai travaillé tellement dur pour être de retour à ce niveau. C’est juste génial. Donc évidemment je suis super contente. En étant honnête, je pense qu’il n’y avait pas grand monde pour croire que je pouvais faire ça à nouveau, me présenter sur un cours et simplement jouer au tennis pour jouer à un tel niveau. Vraiment pas grand monde.
Votre dernière finale en Grand Chelem remonte à 2014. Est-ce que ces cinq ans vous ont paru longs ou vous avez l’impression que votre dernier titre à Wimbledon est toujours proche ?
P.K : Avec toutes ces défaites, ç’a m’a paru long. J’ai eu deux temps forts sur la période : quand j’ai atteint les quarts à l’US Open et je pense que ma tournée américaine l’année passée était pas mal aussi. Mais mentalement, c’est vrai que c’était très compliqué de venir à chaque fois en Grand Chelem et perdre à chaque fois. C’est sûrement pour ça que cette finale a un goût si particulier.
Vous avez rencontré Monica Seles en juin dernier. Vous avez noué un lien particulier avec elle après l’attaque qu’elle avait vécue [le 30 avril 1993, l’Américaine était poignardée en plein match à Hambourg, NDLR] ?
P.K : Je n’ai plus de contact avec elle aujourd’hui mais je l’ai bien rencontrée en juin dernier. C’est elle qui avait sollicité cette rencontre, c’était un grand honneur pour moi. Je sais que ça a réellement affecté sa carrière, surtout que cela s’était produit sur le court. C’était différent pour moi mais c’était vraiment agréable de rencontrer quelqu’un qui est passé par le même genre d’épreuve.
Votre histoire a inspiré de nombreuses personnes. Pouvez-vous nous dire à quels types de pensées vous avez eu recours pour arriver à nouveau en finale d’un Grand Chelem ?
P.K : Pour être honnête, je ne crois toujours pas que je suis qualifiée pour la finale. C’est bizarre, surtout qu’après mon agression, je ne savais même pas si j’allais pouvoir simplement rejouer au tennis. Ce n’était vraiment pas agréable de gérer ce genre de sentiments. Ce n’était pas seulement physique mais mentalement, c’était terrible également. Ça m’a pris du temps de faire confiance aux gens autour de moi, plus spécialement aux hommes. […] C’est vrai que cela a été un long voyage.
Vous aimez particulièrement les finales avec un bilan de huit victoires sur vos huit dernières finales jouées. Quelle confiance tirez-vous de cette série ?
P.K : Cela fait du bien de connaître ce genre de stats, de savoir que je gagne plus de finales que je n’en perds. Chaque finale est différente parce que les adversaires et les lieux sont vraiment différents. Après, les finales en Grand Chelem c’est toujours différent. Comme je l’ai dit sur le court jeudi, j’adore jouer les finales, surtout dans les plus belles arènes. Ce sera l’une d’entre elles. J’ai vraiment hâte.
En cas de victoire, vous deviendriez n°1 mondiale. Est-ce quelque chose d’important pour vous ?
P.K : De mon point de vue, ça ne change rien. Je suis là pour jouer une finale de Majeur et c’est la seule chose que j’ai en tête actuellement. Si ça arrive, ça arrive. Ce sera un chouette bonus mais je pense uniquement au titre.
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