Serena au septième ciel

S.Williams (E-U, 7) bat L.Davenport (E-U, 1) 2-6, 6-3, 6-0

Serena Williams en a peut-être définitivement terminé avec sa traversée du désert. En s'imposant devant sa compatriote Lindsay Davenport, numéro un mondiale, en finale de l'Open d'Australie, l'Américaine a en effet mis fin à 18 mois de disette en remportant son septième tournoi du Grand Chelem, le deuxième sur le Rebound Ace de Melbourne après celui acquis en 2003.

Cette année avait d'ailleurs marqué le début du déclin pour Serena. Opérée du genou à l'issue de son succès à Wimbledon, la joueuse, avait alors été écartée des cours jusqu'à l'hiver suivant. Entre rechutes et convalescences prolongées, l'Américaine peinait à retrouver le niveau en 2004, parvenant toutefois à finir la saison dans le Top 10. Avant d'entamer la nouvelle année de la plus belle des manières. Grâce à ce succès, Serena se retrouvera deuxième du classement WTA qui sera publié lundi.

"Je suis contente d'être N.2. Ca faisait si longtemps ! Je suis presque arrivée au but. Je suis persuadée que j'arriverai où je veux arriver. Nous travaillons très dur (avec sa soeur). Nous sommes vraiment impliquées à fond. Je me suis toujours considérée comme la meilleure. Je ne me suis jamais sentie hors du coup", a déclaré Williams à l'issue de sa victoire.

Le succès de l'Américaine, âgée de 23 ans, a été acquis avec beaucoup de courage. Dans la peau du challenger face à une Davenport qui trône sur le tennis féminin, Williams avait beaucoup de mal à entrer dans la partie. Dominée par le service de son adversaire, la tête de série n°7 devait en plus faire appel au kiné pour soigner une douleur au dos, contractée en début de match.

"Pendant deux jeux, j'étais complètement en dehors du coup. Je me suis dit qu'il fallait me faire traiter. Je n'ai jamais pensé devoir arrêter", avouait l'Américaine à l'issue de la rencontre. En face, Davenport justifiait son rang et empochait la première manche 6-2. Dans la foulée, la numéro un mondiale s'offrait six balles de break à 2-2, sans parvenir à en concrétiser une. Le tournant du match. "Je jouais bien, je contrôlais le match. Puis j'ai fait quelques erreurs qui lui ont ouvert la porte. Elle en a profité. Elle a élevé son jeu, surtout en servant très bien", reconnaissait l'Américaine à l'issue de la rencontre.

Remise en selle par ce manque de réalisme de Davenport, Williams ne lâchait plus rien. Elle faisait le break dans la foulée, avant de distancer définitivement sa compatriote, qui n'allait plus marquer qu'un seul jeu jusqu'à la fin du match. Son sacre amplement mérité (Williams a notamment écarté les deux premières à la WTA, Davenport et Mauresmo), Serena pouvait se tourner vers l'avenir à l'issue de sa victoire. "J'ai gagné deux fois chaque tournoi du Grand Chelem, sauf Roland-Garros. Il faut donc que je gagne Roland-Garros pour mettre tout à égalité." Rendez-vous à Paris.