Murray a bataillé

Andy Murray (GBR/N.5) bat Olexandr Dolgopolov (UKR) 7-5, 6-3, 6-7 (3/7), 6-3

C'était la belle histoire de cet Open d'Australie. Alexandr Dolgopolov s'est invité dans la cour des grands au cours de ce premier Grand Chelem de l'année 2011, en sortant notamment Jo-Wilfried Tsonga et Robin Soderling. Un vrai conte de fées pour le jeune Ukrainien, mais pour Cendrillon, minuit a sonné mercredi sur la Rod Laver Arena et le briseur de rêves avait pour nom Andy Murray. L'Ecossais a dompté la révélation de Melbourne. Un succès logique, même s'il n'a pas été obtenu dans la facilité. "Il n'est pas conventionnel, a reconnu l'Ecossais. Il joue très différemment des autres joueurs. Il est difficile de lui imposer un rythme. Quant à moi, j'ai bien joué. Je ne dirais pas que j'ai été dans l'embarras car j'étais devant au score. Me détacher tôt dans le quatrième set a fait une grosse différence."

Andy Murray a en effet dû rester vigilant jusqu'au bout pour éviter de tomber dans le même piège que Soderling et Tsonga, battus en cinq sets lors des deux tours précédents. Après avoir réussi une première fois le break pour mener 4-1 dans le premier set, le numéro 5 mondial a laissé Dolgopolov revenir à sa hauteur mais un nouveau break dans le 12e jeu lui a permis de prendre les devants. L'Ukrainien avait pourtant réussi deux fois plus de coups gagnants que son adversaire au cours de cette première manche mais sur les points clés, l'expérience de Murray a payé. Ce serait la thématique du jour.

Lors de ses deux précédentes victoires, Dolgopolov avait également concédé le set initial. Il avait rebondi à chaque fois en remportant le deuxième. Mais cette fois, on a vite senti qu'il accusait le coup. Multipliant les fautes, il a alors laissé filer Murray et quand le Britannique a mené deux manches à rien avec le break dans la troisième, l'affaire semblait pliée pour de bon. Mais Dolgopolov n'a pas que du talent. Il a aussi de la volonté. Retrouvant sa patte et son audace, il a poussé Murray au jeu décisif avant de le remporter 7-3. Comme souvent, l'Ukrainien a fait le jeu, pour le meilleur cette fois (23 coups gagnants à 7 sur le troisième set).

Pourtant, Murray n'a jamais paniqué. Au contraire, il allait breaker d'entrée dans le quatrième set. Plutôt deux fois qu'une, même, pour mener 4-0. Et si dans un dernier sursaut, Dologopolov a pu reprendre une de ses deux mises en jeu perdues, il restait trop court, s'inclinant 6-3. Il a donc fallu tout de même un peu plus de trois heures à Andy Murray pour se dépatouiller de la menace ukrainienne. Il n'a pas toujours convaincu et s'il veut remporter son premier tournoi du Grand Chelem dimanche à Melbourne, il devra montrer autre chose lors de ses deux prochains matches. Mais s'il a cédé son premier set du tournoi, le Britannique a su se montrer suffisamment solide pour rester en vie. Tout le monde n'a pas pu en dire autant contre Dolgopolov.