Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Finale dames : Noami Osaka, reine du futur qui se conjugue déjà au présent

Cyril Morin

Mis à jour 26/01/2019 à 08:47 GMT+1

OPEN D’AUSTRALIE - Après avoir remporté l’US Open en septembre dernier, Naomi Osaka a la possibilité de décrocher son deuxième Majeur d’affilée ce samedi face à Petra Kvitova. Au passage, la jeune femme de 21 ans peut devenir, déjà, numéro un mondiale. Rien de surprenant au regard de son aplomb ces derniers mois : elle a déjà tous les attributs de la patronne du circuit.

Naomi Osaka

Crédit: Getty Images

La question qui tue. Celle qui brûlait les lèvres de tous les journalistes présents en conférence de presse à Melbourne après la magnifique victoire de Naomi Osaka en demi-finale face à Karolina Pliskova (6-2, 4-6, 6-4). Elle était évidemment destinée à la jeune star japonaise. "Vous avez 21 ans, vous avez gagné un Grand Chelem, vous êtes en finale d’un Majeur pour la deuxième fois d’affilée. Est-ce l’expérience ou êtes-vous juste trop forte ?". Réponse du tac-au-tac de l’intéressée : "Attention avec cette dernière phrase" a-t-elle prévenu dans un sourire.
L’interrogation est pourtant légitime. Car au regard de son parcours ces derniers mois, Naomi Osaka a tout de la patronne de circuit indétrônable. Tout s’est accéléré dans des proportions inimaginables pour la jeune Japonaise. En janvier 2018, elle calait en huitième de finale face à Simona Halep, numéro un mondiale. Un an plus tard, elle a l’occasion de s’asseoir sur le trône en cas de victoire finale face à Petra Kvitova. Depuis son premier match à Flushing en septembre dernier, elle a enchaîné 13 victoires de rang en Grand Chelem.
Mieux, samedi, elle peut égaler son idole en devenant la première depuis Serena Williams en 2015 à remporter deux Majeurs d’affilée. Mais c’est une autre stat qui symbolise peut-être le mieux l’étoile pas si filante Osaka. La Japonaise est la première depuis 18 ans et une certaine Jennifer Capriati à se qualifier pour une nouvelle de rang en Grand Chelem juste après le premier titre. Et, à l’époque, l’Américaine avait déjà 25 ans et quelques échecs dans le rétro. Osaka, faut-il le rappeler, n’a que 21 ans.
"C’est vrai que c’est surréaliste, a-t-elle admis après coup lorsque son parcours de météorite lui était rappelé. Je n’arrive pas réellement à croire ce que je vis mais en même temps c’est la réalité dans laquelle je suis actuellement, donc je n’ai pas d’autres options que de continuer d’avancer".
Je suis meilleure si je me concentre sur un seul objectif
Pour avancer, il faudra monter. Gravir cette dernière marche à Melbourne face à Kvitova qu’elle regardait encore à la télé quand la Tchèque remportait Wimbledon en 2011 et en 2014. À la clé, un sacre en Grand Chelem mais aussi la couronne de numéro un mondiale. En fait-elle une obsession ?
"Bien sûr que devenir numéro un mondiale est quelque chose d’important pour moi, a-t-elle reconnu d’entrée. Quand j’ai su que c’était possible, avant les quarts je crois, c’est devenu un de mes objectifs prioritaires". Mais pas le plus essentiel. Car une place de numéro un mondiale est éphémère par essence. Pas un titre. Surtout en Majeur.
"Mon but premier est de gagner le tournoi. Le classement vient après, a-t-elle avancé avant de donner sa recette secrète dans ce genre de moments. Je suis meilleure si je me concentre sur un seul objectif". Dès lors, la plus jeune finaliste en Australie depuis le duel Sharapova - Ivanovic sait la marche à suivre.
picture

Festival de coups gagnants et duel haletant : ce Osaka-Pliskova était un régal

Garder son niveau ahurissant lors de la demi-finale et continuer à répondre mentalement dans les moments chauds. Défaite, Pliskova avait expliqué jeudi qu’elle n’avait "jamais eu la main" lors des rares occasions qu’elle s’était procurée, la faute au match "incroyable" d’Osaka. "Pour être honnête, c’est peut-être le meilleur de sa vie" avait-elle glissé. Version démentie par l’intéressée après coup, expliquant avoir seulement refuser la défaite lorsque celle-ci se présentait.
Un comportement de championne en somme. Mieux, de patronne. Car au vu de sa folle ascension, difficile de ne pas l’imaginer trôner au sommet du tennis mondial pendant quelque temps tant que cela répond dans la raquette mais surtout dans la tête. Une défaite pourrait bien évidemment installer la revenante Kvitova devant la meute de poursuivantes. Mais, dans un futur plus ou moins lointain, difficile de ne pas imaginer Osaka à cette place. "Demain, c’est loin" chantait IAM. Pas pour Osaka. Car la princesse ressemble de plus en plus à une reine.
picture

Naomi Osaka

Crédit: Getty Images

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité