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Les bons conseils de "papy" Roger Federer

Glenn Ceillier

Publié 16/01/2019 à 12:18 GMT+1

OPEN D'AUSTRALIE - Après sa victoire contre Daniel Evans au 2e tour, Roger Federer est revenu sa longévité au plus haut niveau. Le Suisse donne quelques conseils aux jeunes joueurs.

Roger Federer à l'Open d'Australie 2019

Crédit: Getty Images

Des fées se sont penchées sur son berceau à sa naissance. C'est une certitude. Mais cela n'explique pas tout. Et quand Roger Federer donne les ingrédients de sa longévité, il est bon de tendre l'oreille. Après son succès au deuxième tour dans cet Open d'Australie 2019 contre Daniel Evans, maîtrisé en trois sets 7-6 (7/5), 7-6 (7/4), 6-3, le Suisse est revenu sur cette capacité déroutante à rester au plus haut niveau alors que les années passent. Et il a quelques conseils à donner : "Je ne peux que conseiller à beaucoup de juniors et aux jeunes joueurs d'avoir une approche similaire".
Si vous pensez que l'on va vous révéler l'emplacement de la fontaine de jouvence, on est désolé de vous décevoir. Non, Federer n'est pas tombé dedans. En tout cas, il ne l’a pas révélé. En fait, il estime que sa longévité s'explique par son désir de se ménager tout au long de sa carrière. Et il le doit notamment à un homme : Pierre Paganini, son préparateur physique qu'il remercie d'ailleurs régulièrement ! "Je me souviens très bien d'une conversation en 2004, juste après que je sois devenu numéro 1 mondial. Je suis rentré en Suisse et j'ai parlé avec Pierre. Il m'a dit : 'S'il te plait, ne cours pas après les tournois''", explique l'actuel numéro 3 mondial avant d'enchaîner : "Je pense que je peux être content de ne pas l'avoir fait".
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Face au redoutable Evans, Federer a haussé son niveau : son succès en images

La vie d'un joueur de tennis ne peut se planifier qu'à court terme
Des années après, il est difficile de ne pas donner raison au double tenant du trophée à Melbourne. Dit comme cela, cela peut même sembler assez évident ! C'est cependant loin d'être le cas. Pour un jeune joueur qui débarque par exemple dans le Top 10, il est tentant d'enchaîner les tournois entre les Grands Chelems et les Masters 1000. Histoire d'accumuler les cachets, promis par les organisateurs pour attirer les meilleurs joueurs mondiaux. Federer en est d'ailleurs bien conscient. "A 23 ans, vous ne savez pas combien de temps vous allez être au sommet ! Vous ne savez pas combien de temps vous allez avoir des garanties ! Vous ne savez pas combien de temps vous allez avoir du succès !", avoue-t-il.
La difficulté est bien là. Rester au plus haut niveau sur le circuit n'est pas donné à tout le monde. Il n'est pas facile de conserver l'exigence pour enchaîner. Les exemples des joueurs qui n'ont pas su ou pu se maintenir au sommet sont légion. Certains se sont ainsi grillés physiquement et mentalement en accumulant les tournois. "La vie d'un joueur de tennis ne peut se planifier qu'à court terme. Cela rend les choses difficiles car nous n'avons pas un contrat de cinq ans d'un tel club, dans telle équipe", explique le Suisse aux vingt couronnes record en Grand Chelem. "Je suis content d'avoir pu rester en bonne santé et de rester fidèle à ce plan de ne pas trop jouer, de prendre du temps libre. Car c'est dur d'aller s'entraîner dans une salle pendant 5 ou 6 semaines durant la saison alors que les autres joueurs gagnent des tournois".
Prudent et désireux de protéger son corps, Federer a réussi à gérer cette frustration. Bien lui en a pris. "Je l'ai fait pour mon jeu et ma santé. Pour le futur", glisse-t-il tout en préconisant aux jeunes joueurs de s'en inspirer. Car si Federer est en quête d'un centième titre à 37 ans et pourrait s'offrir la passe de trois dans cet Open d'Australie, cette recette y est pour beaucoup. Non, ce n'est pas seulement car les fées ont repéré son berceau.
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