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Naomi Osaka : "Ce serait mal si je changeais en trois mois"

Eurosport
ParEurosport

Publié 13/01/2019 à 09:57 GMT+1

OPEN D'AUTRALIE - Victorieuse de son premier tournoi du Grand Chelem en septembre à l'US Open, Naomi Osaka aborde le tournoi australien avec un autre statut. Mais la Japonaise affirme ne pas avoir changé malgré son sacre aux Etats-Unis d'Amérique. Elle s'attache à rester la même.

Japan's Naomi Osaka serves during a practice session in Melbourne on January 10, 2019, ahead of the Australian Open tennis tournament

Crédit: Getty Images

Comment vous sentez-vous à l'approche de l'Open d'Australie ? Comment trouvez-vous les courts ?
Naomi Osaka : Je suis toujours heureuse de venir joueur ici, parce que c'est le premier tournoi du Grand Chelem dont j'ai intégré le tableau final en passant par les qualifications. En plus ce sont des courts en dur, c'est ma surface favorite. Je me suis vraiment bien sentie pendant les entraînements.
Est-ce différent de disputer un tournoi du Grand Chelem après avoir remporté le dernier Majeur ? Avez-vous une attitude différente ? Sentez-vous que vous êtes une joueuse différente dans votre esprit, ou dans celui des fans ?
N.O. : Non, je suis la même (sourires). Je pense que ce serait mal si je changeais en l'espace de trois mois. Je ne me sens pas vraiment différente. Ce qui change vraiment, c'est que maintenant je vais dans la salle principale pour les conférences de presse (rires).
Votre vie n'a pas changé depuis l'US Open ?
N.O. : Pour moi, non, pas vraiment. J'ai juste l'impression qu'il y a plus de monde pour prendre des photos de moi. Mais dans l'ensemble je fais exactement les mêmes choses, c'est-à-dire m'entraîner, faire du travail en salle…
Naomi Osaka - US Open 2018
C'est un tournoi très ouvert, ce qui devient une habitude. Pensez-vous que la majorité des participantes voit toujours Serena Williams comme la joueuse à battre ?
N.O. : J'en suis quasiment sûre. Mais je pense qu'il y a un groupe de joueuses difficile à jouer, surtout en Grand Chelem. Vous devez poser la question à d'autres car je ne parle pas beaucoup avec les joueuses, je ne saurais pas dire ce qu'elles pensent vraiment (sourires). Si vous voulez des ragots, je ne suis pas la bonne personne, désolé !
Avez-vous vu la conférence de presse d'Andy Murray ? Comment avez-vous réagi, sachant que vous vous entraînez avec lui ?
N.O. : Au début, je n'arrivais pas à le croire. Cela faisait tellement longtemps que je le regardais jouer. C'est bizarre quand quelqu'un annonce qu'il va prendre sa retraite. Je me suis sentie triste parce que je n'avais jamais vraiment discuté avec lui avant le tournoi de Brisbane. Il a vraiment été super et c'est quelqu'un de très bien. Maintenant, même si ce n'est pas un ami, je pense que j'ai perdu quelqu'un qui aurait pu être un ami. Je sais qu'il a motivé beaucoup de gens. C'était assez triste.
Vous avez dû parler à beaucoup de personnes l'an dernier après avoir remporté plusieurs titres. Cela vous a-t-il changé ? Est-ce que vous êtes plus ouvertes puisque vous dites que vous ne parlez pas beaucoup aux autres ?
N.O. : Vous trouvez que j'ai changé ? Parce que je sais que vous m'avez suivi tout au long de l'année… Devant la presse je me sens à l'aise parce qu'on me pose des questions. Mais vous savez, quand ce sont des petites discussions privées, après avoir dit 'salut, comment ça va', je ne sais pas trop quoi faire ! (sourires)
Qu'est-ce que vous faites alors dans ces cas-là ?
N.O. : Heu… je m'en vais ! (rires). Mais je me sens à l'aise pour parler aux gens. Je me suis mise dans une situation où je dois parler. Ce n'est plus quelque chose que je peux éviter. Mais la prochaine fois que je viendrai en conférence de presse, je lancerai un truc du type 'Quoi de neuf ?' ! (Rires)
Vous êtes assez engageante et drôle. Tout le monde apprécie ce que vous dites. Comment expliquer que vous ne sachiez pas quoi leur dire ?
N.O. : Je ne veux pas être rude, mais quand je m'assois avec vous, les journalistes, pour discuter, ce n'est pas comme si je parlais à des gens normaux (sourires).
Naomi Osaka lors du Kids Day à Melbourne le 12 janvier 2019
Que sommes-nous alors ?
N.O. : Je ne sais pas trop. Disons que si je vous raconte une blague, il y en a au moins trois d'entre vous qui vont rire, même si c'est pour vous moquer de moi. Mais si je raconte une blague dans une discussion privée et que la personne en face de moi ne trouve pas ça drôle, je veux juste m'en aller… Enfin, c'est pour ce genre de choses que je ne vais pas trop vers les gens.
Lors de votre dernier tournoi du Grand Chelem, vous aviez des attentes différentes comme atteindre les huitièmes ou les quarts. Quels sont vos objectifs pour ce premier Majeur depuis votre victoire à New York ? Que serait un tournoi réussi à vos yeux ?
N.O. : C'est vraiment une bonne question. Je dois y aller étape par étape. Personne ne veut perdre au premier tour d'un Grand Chelem. C'est mon premier but. Après, ce sera d'arriver au 3e tour, ce qui m'est déjà arrivé 100 millions de fois. Ensuite, j'espèrerai arriver en demi-finale. Et après, je pourrai éventuellement penser à la finale et à la victoire. Il y a tellement de bonnes joueuses dans ce tableau, je sais qu'elles veulent toutes gagner ce tournoi. Donc la première chose à laquelle je pense, ce n'est pas de le remporter.
Quels étaient vos objectifs durant l'intersaison ? Pas seulement par rapport à votre jeu, mais aussi mentalement. Est-ce que vous avez saisi l'occasion de prendre du recul sur tout ce que vous avez vécu l'année dernière ?
N.O. : Oui, j'y ai pensé. Mais en même temps, mon objectif principal est d'être plus mature en tant que personne. Dans un sens, je pense l'être. Mais pour certains choses, je pense avoir trois ans d'âge mental ! M'élever par rapport à ça était mon but principal durant l'intersaison. Pour être honnête, j'avais un cahier sur lequel je notais chaque soir avant de me coucher toutes les blagues que je pourrais vous faire !
Vous pouvez nous en raconter une ?
N.O. : Non, c'était une blague, désolé ! (rires)
Il y a beaucoup d'excitation autour d'Ash Barty, de sa manière de jouer. Comment la trouvez-vous ?
N.O. : Oui, elle a joué la finale à Sydney (perdue face à Kvitova, NDLR). Je pense qu'elle pratique un tennis incroyable. J'ai eu la chance de l'affronter l'année dernière. Vous semblez l'adorer et je trouve ça bien. C'est toujours bien d'avoir une joueuse à suivre. J'ai joué trois fois contre elle, j'ai gagné deux fois et elle a gagné une fois. Donc elle est très forte… Pour être honnête, cela me stresse un peu parce qu'on m'avait déjà posé des questions sur elle. J'ai dit que c'était une grande joueuse et on s'est moqué de moi. C'était des gens que je connaissais. Je ne sais pas trop où je vais avec ça…
Ashleigh Barty - Sydney 2019
Pourquoi se sont-ils moqués de vous ?
N.O. : J'ai dit qu'elle était vraiment incroyable, n'est-ce pas ? Donc je crois que tout le monde pensait que j'étais sarcastique. Je ne l'étais pas, je pense vraiment qu'elle est extraordinaire. Elle est très talentueuse. Je crois qu'ils pensaient que j'étais sarcastique car je ne dis jamais d'une joueuse qu'elle est forte.
Votre première adversaire est la Polonaise Magda, qui vous avait battu à Washington après l'US Open. Que pensez-vous d'elle et de sa façon de jouer ? Comment abordez-vous ce match ?
N.O. : Je me souviens de ce match, c'était le premier d'une série de trois défaites. Elle avait très bien joué. Elle était très régulière, elle ne manquait pas grand-chose. J'avais fait beaucoup de fautes. Je dois garder cela à l'esprit quand je vais la retrouver mardi. Je dois travailler sur mes retours et d'autres choses.
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