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Pouille après sa défaite sur Djokovic : "Une stratégie ? Je n’ai pas eu le temps pour ça"

Cyril Morin

Mis à jour 25/01/2019 à 15:17 GMT+1

OPEN D’AUSTRALIE - Il n’a rien pu faire. Face à un Novak Djokovic phénoménal, Lucas Pouille n’a pu que constater les dégâts ce vendredi pour sa première demi-finale de Grand Chelem (6-0, 6-2, 6-2). À l’instar de Stefanos Tsitsipas jeudi, le Français a avoué s’être frotté à un joueur bien supérieur à lui. Il quitte cependant Melbourne la tête haute après un tournoi plus que réussi.

Lucas Pouille

Crédit: Getty Images

Même salle, même ambiance mais joueur différent. Jeudi, après s’être fait découper par Rafael Nadal, Stefanos Tsitsipas était sonné par sa défaite, comme abasourdi et sans réponse aux problématiques posées par l’Espagnol. Lucas Pouille n’avait pas la tête des mauvais jours en conférence de presse, mais les interrogations étaient les mêmes.
Balayé sans ménagement par un Novak Djokovic au plus-que-parfait, le Français n’a pas réellement réussi à trouver ce qu’il aurait pu faire de mieux face au numéro un mondial. Un peu de tout, sans doute. Beaucoup plus de tout même, tant l’écart entre les deux était criant ce vendredi sur la Rod Laver Arena. "Je ne sais vraiment pas quoi dire", s’est-il excusé à plusieurs reprises au moment d’avancer des explications à sa déroute.
Beau joueur, il l’a reconnu d’emblée : ce Nole était infernal. Et bien au-dessus de ce qu’il pouvait proposer pour sa première demi-finale de Grand Chelem. "Si je voulais rester au contact pour arriver à 4-4 à la fin des sets, il aurait fallu que je serve 90 voire 100% de premières balles, a-t-il avancé, avant de rétropédaler tant la tâche semblait immense. Mais, même avec ça, je ne suis même pas sûr que j’aurais pu m’approcher de lui. Il a juste été trop fort".
Que Djokovic représente un sommet inaccessible, Pouille le savait sans doute déjà, même s’il n’avait jamais tenté l’ascension. Avec son équipe, Amélie Mauresmo et Loïc Courteau en tête, il avait bien prévu quelque chose. Mais, malgré toute la bonne volonté du monde, il n’a jamais été en mesure de l’appliquer : "Ma stratégie ? Je n’ai pas eu le temps pour ça, je n’ai pas pu la mettre en place, a-t-il admis. Au départ, je voulais être agressif, être celui qui dominait l’échange. Mais quand il joue les balles à dix centimètres de la ligne de fond, c’est dur de faire ça".
Il y a beaucoup de chances pour que ce soit le meilleur quand il joue comme ça
Une fois ces réponses avancées, forcément, il n’a été question que de Djokovic ou presque. Parce que la démonstration du Djoker a fait écho à la démolition de Nadal contre Tsitsipas la veille. Alors, qui est le meilleur entre les deux ? "J’ai battu Nadal en 2016 mais c’est aussi parce que son jeu convient plus au mieux. Son coup droit arrive haut sur mon revers et j’aime bien ça. Novak lui joue très très vite. Il est proche de sa ligne et il est toujours bien placé". En somme, Pouille préfère affronter le brutal Nadal que le super tacticien Djoko.
Aux yeux de Pouille, d’ailleurs, quand Djoko évolue à ce niveau là, il est imprenable, ou presque : "Quand il ne fait pas d’erreur, qu’il bouge aussi bien, qu’il passe sans problème de la défense à l’attaque, ouais, je pense qu’il joue de manière parfaite, a-t-il avancé. Je ne suis pas sûr mais je pense qu’il y a beaucoup de chances que ce soit le meilleur quand il joue comme ça". Nadal aura sûrement à cœur de prouver le contraire dimanche.
Le Tricolore ne sera donc pas là. L’histoire a été plus forte, préférant un énième épisode (le 53e !) du blockbuster Djokovic-Nadal. Pas de place pour la nouveauté. Il n’empêche, le natif de la Grande-Synthe s’est approché du soleil. Et c’est déjà une belle satisfaction. Comme il l’a répété depuis quelques jours, il ne s’attendait pas à être encore en course à trois jours de la finale. Et c’est évidemment une énorme satisfaction pour lui après son année 2018 catastrophique.

17e à l’ATP lundi

"C’est sûr que je suis super content de mon tournoi, a-t-il admis dans un sourire. Content de la façon dont j’ai joué et de la manière dont je suis entré dans ce tournoi, dans cette année. C’était le meilleur départ possible. Ça me donne beaucoup de confiance pour le reste de l’année et pour les quelques tournois qui arrivent, notamment Montpellier dans dix jours". Il y sera guetté. Car les promesses semées à Melbourne appellent des récoltes dans quelques semaines.
Lundi, il sera de retour dans le Top 20, à la 17e place mondiale. Mais Pouille vise forcément plus haut après un tournoi où il aura su couper les têtes de quelques outsiders de premier plan. Il lui faudra défendre cependant quelques points importants comme son titre à Montpellier et ses deux finales, à Marseille et Dubai. Reviendra-t-il dans le Top 10 où il avait fait une brève incursion l’année passée ? Cela ne tient qu’à lui de faire de cet Open d’Australie le premier chapitre de sa résurrection, et non un simple coup d’éclat sans lendemain.
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