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Mouratoglou : "Serena n'est pas obsédée par ce 24e Grand Chelem"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 16/02/2021 à 08:28 GMT+1

OPEN D'AUSTRALIE 2021 – Depuis quatre ans et son dernier titre majeur, conquis en Australie, Serena Williams bute sur la 24e marche synonyme de record absolu. Mais Patrick Mouratoglou l'assure, l'Américaine ne fait pas une obsession de la marque de Margaret Court. Son ambition, c'est de gagner des Grands Chelems, pas d'en décrocher à tout prix un 24e. Nuance.

Patrick Mouratoglou und Serena Williams

Crédit: Getty Images

Serena a-t-elle besoin d'une 24e victoire en Grand Chelem pour que sa carrière soit regardée différemment ?
Patrick MOURATOGLOU : Non, je ne pense pas. Serena n'a pas besoin d'un 24e Grand Chelem. Clairement, si elle est encore dans le tennis, c'est pour gagner des titres du Grand Chelem. Après, elle n'est pas aussi obsédée par ce 24e titre majeur que le monde du tennis peut l'être. Mais elle veut gagner des Grands Chelems.
Mais si elle termine à 25 titres majeurs, est-ce que, fondamentalement, cela ferait une énorme différence dans la manière de juger sa carrière ?
P.M. : Non, je ne le crois pas. Il y a le tennis d'avant l'ère Open et le tennis de l'ère Open. Nous savons tous que ce sont deux sports différents. L'un est amateur, l'autre professionnel. Ça n'a pas vraiment de sens de comparer. Mais sans doute que c'est amusant de parler de records à battre, ce que je peux comprendre.
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Serena Williams, casseuse de stéréotypes

Elle évoquait l'autre jour le difficile équilibre à trouver entre le fait de penser à ce 24e Grand Chelem comme source de motivation, et le fait de ne pas trop y penser pour que ce ne soit pas bloquant. Mais comment ne pas y penser quand tout le monde vous en parle et que vous êtes si proche ?
P.M. : Si vous parlez des opportunités devant vous, vous créez une attente. Et on sait tous que l'attente n'est pas la meilleure amie des athlètes professionnels. Le meilleur moyen, c'est de se concentrer sur la façon d'y arriver, et pas sur l'objectif en lui-même. C'est plus facile à dire qu'à faire. Puis, concernant l'entourage, c'est à nous de trouver la bonne façon d'en parler.
Elle semble beaucoup plus mobile que l'an dernier. Confirmez-vous cette impression ?
P.M. : Est-ce qu'elle bouge mieux que l'an dernier ? Oui, aucun doute. Que ces trois dernières années ? Oui, sans aucun doute non plus.
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Comment l'expliquez-vous ?
P.M. : D'abord c'est une chose sur laquelle nous avons beaucoup insisté parce que c'est une des choses les plus importantes en tennis. Si vous êtes en retard sur la balle, vous ne pourrez pas mettre en place ce que vous voulez faire. Parfois, vous ne toucherez même pas la balle. Dans ce sport, vous devez pouvoir bouger d'un côté à l'autre du terrain de façon ultra rapide. Ces deux-trois dernières années, cela a eu des conséquences pour Serena. Quand vous n'êtes pas dans un grand jour, vous avez besoin d'un plan B. Pour avoir un plan B, il faut pouvoir se déplacer. Sinon, il n'y a pas de plan B. Je pense que ça lui a coûté quelques matches importants. Donc nous avons décidé de revenir au petit jeu de jambes qu'elle avait par le passé. Elle a fait un super boulot. Et elle se déplace beaucoup mieux.
Concrètement, ça se traduit comment à l'entraînement ou lors de la préparation ?
P.M. : Tout part de la condition physique. Après, ce sont beaucoup de petits détails. Ce sont eux qui font la différence. La balle va vite aujourd'hui. Une demi-seconde de retard au démarrage et vous êtes à un ou deux mètres. C'est d'une précision extrême, et ça se joue là-dessus.
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Patrick Mouratoglou

Crédit: Getty Images

Serena a expliqué qu'il avait été très dur pour elle de se retirer pendant le dernier Roland-Garros, mais qu'avec le recul, c'était la meilleure décision à prendre. Dit-elle justement ça par rapport à sa préparation pour 2021 ?
P.M. : Ces dernières années, elle a connu beaucoup de blessures. Donc elle n'était pas en mesure de travailler autant qu'elle le voulait. C'est un cercle vicieux parce que, si vous êtes blessée, vous ne travaillez pas assez et vous n'êtes pas en assez bonne condition. Et si vous n'êtes pas en bonne condition, vous vous blessez. Il fallait sortir de ce cercle vicieux. Sa blessure à Roland-Garros aurait pu s'aggraver. C'était la bonne décision à prendre. Aujourd'hui, elle est à nouveau dans un cercle vertueux.
Mardi, elle affronte Simona Halep en quarts de finale. Serena mène 9-2 mais elle avait été nettement battue en finale de Wimbledon en 2019 lors de leur dernier duel. Simona dit avoir joué le match parfait ce jour-là...
P.M. : Simona a raison, elle avait sorti un match parfait. La grosse différence pour elle, c'est qu'elle a cette référence maintenant. Elle sait qu'elle peut jouer comme ça contre Serena, ce qu'elle n'avait jamais fait auparavant. Elle va sans doute aborder ce match avec plus de confiance. Mais on s'y prépare.
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Serena Williams v. Simona Halep | Premium | Australian Open 2021

Crédit: Eurosport

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