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Open d'Australie 2023 | Andy Murray, le temps des ambitions : "J'aurais pu aller beaucoup plus loin"

Christophe Gaudot

Mis à jour 21/01/2023 à 16:32 GMT+1

OPEN D'AUSTRALIE - Trois matches, quatorze sets et plus de quinze heures de jeu, Andy Murray n'a peut-être passé qu'une semaine à Melbourne mais le ressenti se trouve sans doute plutôt à deux ou trois. Ses combats aux deux premiers tours ont eu raison de lui ce samedi face à Roberto Bautista Agut et le Britannique navigue entre plusieurs émotions. La déception bien sûr, la fierté aussi.

Pas de marathon ni de miracle : comment Bautista Agut a mis fin au parcours de Murray

Au service de sa postérité. Sir Andy Murray a fait son devoir à l'Open d'Australie 2023 : donner tout ce qu'il avait, pas plus et surtout pas moins. De ça, on ne doutait pas. Ce qui a surpris, en revanche, c'est la quantité d'essence qu'il y avait dans un réservoir que l'on pensait logiquement plus rabougri que dans ses belles années. De Berrettini à Bautista Agut en passant par le thriller nocturne contre Kokkinakis, Murray n'a jamais été aussi proche d'être lui-même depuis quatre ans. Sur ce même court, il avait, pensait-on, disputé son dernier match en 2019. Il démarrait en fait une nouvelle carrière. Moins belle, pas moins méritoire. Au contraire.
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Une bataille titanesque et l'obstination de Murray a payé : les temps forts de son succès

Que restera-t-il d'Andy Murray dans dix, vingt ou trente ans ? On n'oubliera pas ses trois titres en Grand Chelem, ni ses huit finales, toutes perdues face à Novak Djokovic et Roger Federer. On rappellera qu'il était le quatrième homme d'un Big 4 devenu Big 3 par la force des choses et l'évidence des faits. On contera aussi à quel point il était passionné, enragé même, dans le bon sens du terme. Comment son amour pour le tennis lui a permis d'éviter, avec une hanche en métal, une retraite contrainte et cruelle. Dans ces récits, Melbourne 2023 tiendra une belle place.
J'ai dormi de six à neuf heures le matin du match contre Kokkinakis
"Comment je me sens en ce moment ? Beaucoup d'émotions mélangées. Je sens que j'ai donné tout ce que j'avais à ce tournoi. Donc je suis fier. C'est tout ce que vous pouvez faire. Vous ne pouvez pas toujours contrôler le résultat, mais l'effort fourni, et j'ai donné tout ce que j'avais lors des trois derniers matches." Tout ce qu'Andy Murray avait lui a permis de terrasser Matteo Berrettini et de ramener Thanasi Kokkinakis, un Australien à la maison, à la raison au bout de la nuit. Ça n'a en revanche pas suffi pour battre Bautista Agut. Deux marathons oui, pas trois. Les deux premiers ont laissé trop de traces.
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Vendredi, midi : Andy Murray déjà de retourne à Melbourne Park

"J'ai dormi de six à neuf heures le matin du match contre Kokkinakis, ce qui n'est évidemment pas suffisant, a-t-il souri en conférence de presse. J'avais sept ou huit ampoules à faire drainer donc je suis venu ici. Ensuite, je suis retourné à l'hôtel, j'ai dormi quelques heures, puis j'ai frappé pendant 15 minutes. Puis bain de glace et physio…" Pas les conditions optimales pour préparer un duel du 3e tour. Et pourtant, Murray a eu le break en poche dans une quatrième manche qui aurait pu l'emmener dans un nouveau match au bout des cinq sets. Las, le dos surtout, les jambes aussi sans doute, ont dit stop.

Murray est prêt à repartir au combat

"Je suis aussi déçu parce que j'ai beaucoup travaillé au début de l'année et je jouais assez bien pour faire un bon parcours, un long parcours, s'est-il confié. Aujourd'hui (samedi), je suis dans le match avec un gars qui est Top 20 mondial. Je suis déçu parce que j'ai l'impression que j'aurais pu aller beaucoup plus loin." Après le temps de la survie, celui des ambitions semble revenir pour Murray. Tout simplement parce que le physique, il l'a montré de manière spectaculaire, est de retour.
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5 sets et 4h50 de jeu pour sortir Berrettini : le soldat Murray est toujours vivant

Si l'an dernier, il avait parfois l'impression de faire tous ces efforts pour rien, que son tennis ne revenait pas, les sacrifices paient enfin. "C'est plus agréable pour moi quand je joue comme ça, quand j'arrive dans un grand tournoi et que je crois vraiment que je peux faire des dégâts. Je suis capable de faire mieux que le troisième tour d'un Grand Chelem, cela ne fait aucun doute."
Place désormais à la récupération. Et si vous pensez qu'à son âge avancé (35 ans) et avec les antécédents qui sont les siens, Murray va avoir besoin de beaucoup de temps pour s'en remettre, vous faites fausse route. Oui son corps a énormément subi en quelques jours mais il ne déplore aucune blessure. Il sera prêt à repartir au combat dans trois semaines à Rotterdam avec Wimbledon, plus que Roland, dans le viseur. Sa Majesté Murray y sera de nouveau au service d'un public qu'il ne cesse d'éblouir.
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