Open d'Australie - Novak Djokovic, un choc à sa hauteur face à Carlos Alcaraz? "Ça me rappelle mes matches contre Nadal"

Mais qu'est ce qui peut encore motiver Novak Djokovic ? Le Serbe a déjà écrit l'histoire du tennis avec 24 titres du Grand Chelem, un record qu'il partage avec l'Australienne Margaret Court. Mais à 37 ans, il est toujours là, prêt à aller encore plus loin dans sa légende. Alors qu'il est redevenu le troisième homme du circuit derrière Jannik Sinner et Carlos Alcaraz qu'il va défier ce mardi en quarts de finale de l'Open d'Australie, il semble même avoir retrouvé en ce début d'année 2025 la flamme qui faisait de lui un guerrier unique apte à battre tous les records.

Sa gestuelle rappelle ses plus belles heures. Et son parcours à Melbourne jusqu'aux quarts de finale va dans le même sens avec un troisième tour et un huitième de finale expédiés en trois manches sèches face à Tomas Machac et Jiri Lehecka. Mais alors, comment se motive-t-il encore alors qu'il a reconnu avoir été touché par les retraites de ses deux rivaux historiques Roger Federer et Rafael Nadal ? Est-ce une question d'amour du tennis, d'envie d'aller encore plus loin dans les livres d'histoire ou d'orgueil tout simplement ? C'est sûrement un mixte de tout cela pour ce champion d'exception.

 

Notre consultant John McEnroe mise cependant sur l'hypothèse de la légende. "Ce qu'il veut, c'est atteindre 25 (ndlr : Majeurs), je ne pense pas qu'il se soucie de la façon dont il y parviendra, estime le septuple vainqueur en Grand Chelem. S'il savait qu'il allait gagner le tournoi, bien sûr qu'il préférerait jouer Alcaraz puis battre Sinner en finale, le meilleur des meilleurs. Mais à ce stade, ce n'est pas comme s'il n'avait pas prouvé qu'il pouvait battre les meilleurs. Il essaie simplement d'établir des records qui ne seront pas dépassés".

Il n'empêche, l'éclosion de Jannik Sinner et Carlos Alcaraz n'est pas pour lui déplaire. Novak Djokovic a toujours aimé l'adversité. Il aime s'y frotter. Et a déjà montré à de multiples reprises qu'il n'est peut-être jamais aussi bon que quand il doit trouver des réponses à des problèmes qui semblent insolubles. Et le challenge Alcaraz est ainsi très alléchant à ses yeux. "Carlos est un joueur très dynamique, explosif, incroyablement talentueux et charismatique. Il est génial à regarder, mais pas si génial à affronter. J'ai hâte d'y être, de relever le défi", a reconnu le champion serbe samedi.

Hâte notamment car il se sent bien. Mais aussi bien sûr parce que c'est un choc, très alléchant alors que les deux joueurs montent en puissance dans ce tournoi. "Lorsque le tirage au sort a eu lieu, beaucoup de gens s'attendaient à un éventuel match en quart de finale entre Alcaraz et moi. Ça y est, nous y sommes. Je pense que nous frappons tous les deux plutôt bien la balle dans ce tournoi. J'aime la façon dont je joue et les sensations que j'ai eues ces deux derniers matches. (…) J'espère que ce sera une grande bataille", salive le Djoker.

 

 

Les Djokovic – Alcaraz sont devenus des classiques du tennis depuis leur première rencontre sur la terre battue de Madrid au printemps 2022, remporté en trois sets par l'Espagnol. Et si Djokovic mène 4 à 3 face à l'Espagnol après avoir remporté la finale des Jeux Olympiques (7-6, 7-6), leurs duels livrent en général de beaux combats. "J'espère que ce sera une grande bataille, comme la plupart des matchs dans lesquels nous nous sommes affrontés. Il n’y a peut-être eu que deux fois où la bataille a été un peu déséquilibrée. Lors de la finale de Wimbledon l’année dernière, par exemple, il a dominé. Et lors de la finale ATP 2023, j'avais fait un grand match. Mais à part ça, nous avons eu de longues batailles, de longs échanges".

De quoi lui rappeler de bons souvenirs. "Ça me rappelle mes matches contre Nadal en termes d'intensité et d'énergie sur le court", a reconnu le décuple vainqueur de l'Open d'Australie. Et après avoir fait le plein de confiance lors de ses deux dernières sorties – "Cela m'encourage à croire que je peux gagner contre n'importe quel adversaire dans un bon jour, quand je me sens au mieux" -, c'est aussi pour ce genre d’oppositions qui poussent à aller au bout de soi-même et où l'on peut avoir des étincelles que Djokovic continue. Des matches qui peuvent ajouter des pages dorées à sa légende. Le genre de détails qui n'en est pas à l'heure d'entrer sur un court.