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Bercy 2013 - Federer-Djokovic ? C'est spécial mais...

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 02/11/2013 à 01:29 GMT+1

Roger Federer et Novak Djokovic vont s'affronter pour la 30e fois sur le circuit ATP. Pourtant, leur rivalité paraît un ton en-dessous des Nadal-Federer et des Nadal-Djokovic.

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Crédit: Eurosport

51 semaines qu'on attendait ça. Un an, à quelques jours près, que Roger Federer et Novak Djokovic n'avaient plus figuré ensemble sur un court. Jamais, depuis leur toute première confrontation à Monte-Carlo en 2006, ils n'étaient restés aussi longtemps sans se croiser. Leur trentième duel s'est fait attendre. Le voilà enfin. C'est surtout la faute de Federer d'ailleurs. Sa saison erratique l'a éloigné trop souvent des meilleurs cette année. C'est aussi son retour à un excellent niveau, cette semaine, qui permet ces retrouvailles. Samedi, ce sera donc un petit évènement à Bercy.
Car Federer-Djokovic, numériquement, c'est un classique. Ce sera seulement le huitième duel de l'ère Open à atteindre la barre des 30 rencontres. Pas mal, quand même. La rivalité suisso-serbe rejoint notamment celle entre Federer et Nadal et celle entre Nadal et Djokovic. La boucle est bouclée pour le trio majeur du XXIe siècle. Toutefois, dans ce triptyque, Federer-Djokovic n'arrive pas à la hauteur des deux rivalités impliquant Nadal et les deux hommes. Il n'y a pas l'aura si spécifique entourant les rencontres entre "Rafa" et "Rodgeur", qui rendent de toute façon unique leurs affrontements. On n'y trouve pas non plus tout à fait le sel des Djokovic-Nadal. Pas de méprise: il y a eu des formidables Federer-Djokovic. Leur demi-finale à Roland-Garros en 2011 reste un véritable monument du jeu. Le miraculeux come-back du Serbe à Flushing la même année est quasi culte lui aussi.
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Une seule finale de Grand Chelem

Seulement voilà, ces deux matches ont pour point commun d'être des demi-finales. C'est la grande caractéristique de leurs duels: on y trouve peu de finales. Une seule en Grand Chelem. Et pas la plus marquante puisque c'était la première de Djokovic, à l'US Open, en 2007. Depuis, ils n'ont plus jamais joué avec un titre majuscule en jeu. Onze matches en Grand Chelem (un record !), mais une seule finale, c'est forcément une limite. Des huit duels "trentenaires" de l'ère open, c'est le seul à n'avoir généré qu'une seule finale de Grand Chelem. A côté, Federer-Nadal, c'est huit finales. Nadal-Djokovic, six. Et ça, ça change tout. Parce qu'une finale, c'est autre chose. Roger Federer l'a d'ailleurs souligné, vendredi après-midi, lorsqu'il a été invité à s'appesantir sur ses confrontations avec l'actuel numéro deux mondial. "Pendant longtemps, il était numéro trois et Rafa et moi occupions les deux premières places. Du coup, je l'ai surtout joué en demi-finales", a-t-il rappelé.
Au-delà de cet aspect, il n'y a pas dans le rapport direct entre le Suisse et le Serbe d'élément caractéristique particulier. En Federer et Nadal, on tenait l'opposition de style presque parfaite. Entre Djokovic et Nadal, c'est le rapport de force mental qui fascine avant tout. Entre eux, c'est d'abord un bras de fer psychologique et tactique plus qu'une opposition physique. Ils ont tous deux une phénoménale confiance en eux. Une foi inébranlable, en toutes circonstances. Dans ce domaine, ils sont au-dessus de la concurrence. C'est pour cette raison que, quand l'un prend le dessus sur l'autre, il le fait durablement et que ces deux-là s'imposent souvent des séries de victoires.
Et Federer-Djokovic dans tout ça? Comment le caractériser? D'abord comme un affrontement physique, selon le Bâlois. "Je dirais que c'est toujours très athlétique entre nous quand on se joue. On essaie de prendre l'initiative tous les deux. Samedi, avec la surface et les conditions, ce sera encore le cas." Pas de marathon à prévoir entre eux. Aucun de leurs 29 matches n'a dépassé les quatre heures. Les Nadal-Djokovic et les Nadal-Federer sont souvent beaucoup plus longs. Federer et Djokovic oeuvrent dans un autre registre. Celui de la recherche du K.-O. Et ça ne déplait pas au Suisse. "C'est différent des matches avec Rafa, c'est dur de comparer. Mais je trouve qu'on joue souvent bien l'un contre l'autre. Moi, en tout cas, j'ai toujours apprécié la rivalité avec Novak." Nous aussi. Elle a son charme, ses atouts et ses chefs d'oeuvre, même. N'empêche que si tout devait s'arrêter aujourd'hui, et si on devait la classer, elle ne prendrait que la troisième marche du podium des rivalités modernes du tennis masculin. Ce qui n'interdit pas de saliver d'ici samedi 14h30...

LES HUIT RIVALITÉS TRENTENAIRES DEPUIS 1968

. 38 (11 en Grand Chelem, dont 6 finales) - Rafael Nadal - Novak Djokovic
. 37 (10 en Grand Chelem dont 3 finales) - Ivan Lendl - John McEnroe
. 36 (7 en Grand Chelem, dont 2 finales) - Ivan Lendl - Jimmy Connors
. 35 (9 en Grand Chelem, dont 2 finales) - John McEnroe - Jimmy Connors
. 35 (4 en Grand Chelem, dont 3 finales) - Boris Becker - Stefan Edberg
. 34 (9 en Grand Chelem, dont 5 finales) - Pete Sampras - Andre Agassi
. 31 (10 en Grand Chelem, dont 8 finales) - Roger Federer - Rafael Nadal
. 30 (samedi) (11 en Grand Chelem, dont 1 finale) - Roger Federer - Novak Djokovic
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