Monfils démarre en douceur

Deux sets pour se jauger et un dernier en roue libre. Mardi, Gaël Monfils a renoué avec la victoire à Roland-Garros. Avec la manière. Absent de dernière minute l’an passé, le Parisien a signé son retour à Paris en battant Dustin Brown en trois sets mardi (6-4, 7-5, 6-0). Une victoire sans trop forcer pour le 16e mondial, acquise en 1h30 de jeu, qui lui permet de rallier le 2e tour où il aura face à lui le Français Alexandre Muller ou le Brésilien Thiago Monteiro.

Monfils n’a plus perdu au premier tour des internationaux de France depuis sa toute première participation en 2005. Depuis, le 2e tour s’est toujours offert à lui et ce n’est pas le plus Jamaïcain des joueurs allemands qui a pu le freiner. Pourtant, le Français manquait de repères avant de poser ses valises à Paris.

Après un arrêt complet de deux mois en raison de problèmes diverses à la jambe gauche, sa préparation sur terre battue s’est soldée par deux défaites de suite à Munich et Rome. Mais même sans résultat depuis plus de deux mois, le Parisien reste un ovni sur la terre battue parisienne, où il est capable de tout. Du pire comme du meilleur.

Ce mardi, pour il ne pouvait pas rêver meilleure opposition face à Dustin Brown, joueur qui s’exprime bien mieux sur herbe que sur surface ocre. Il a fallu toutefois deux sets pour que le Français se mette en jambes. Le break en fin de premier set lui a fait du bien. Et celui de la fin de deuxième manche a conforté son avantage sur ce joueur qu’il croisait pour la première fois. Si l’un et l’autre sont aussi imprévisibles sur un court de tennis, leur opposition promettait quelques coups fameux.

Là-dessus, le public du court central a été gâté. Le dernier set n’a été qu’une formalité pour Monfils, qui s’est payé le luxe de terminer sur une bulle. "Je me suis rassuré sur mes courses vers l'avant. Sur les amorties, ça va être dur de me prendre sur la quinzaine, a-t-il même plaisanté. Avant de souligner plus sérieusement : "Quand je suis à Paris, j'oublie tous mes bobos." Pourvu que ça dure.