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Federer : "Je ne sais pas exactement où se situe mon niveau maximum"

Maxime Dupuis

Mis à jour 31/05/2019 à 20:25 GMT+2

ROLAND-GARROS – Vendredi, Roger Federer a battu Casper Ruud en trois sets. Ruud, 20 ans, face à "Rodgeur", 37 ans pour une 400e apparition en Grand Chelem. De quoi plonger le Suisse dans une séquence nostalgie qu'il assume, même si le numéro 3 mondial n'oublie pas la suite. Et a plus que jamais envie de s'écrire un futur à Roland où il se régale.

Roger Federer à Roland-Garros

Crédit: Getty Images

Roger Federer a une mémoire assez pointue quand il est question de sa carrière et de ses accomplissements. Pourtant, l'un d'entre eux lui avait échappé (et il est difficile de lui en vouloir…) : ce vendredi sur le Suzanne-Lenglen, le Suisse a disputé son 400e match en Grand Chelem. Une marque plus symbolique qu'autre chose mais qui l'a replongé dans son passé et une vie tennistique qui ne cesse de s'étendre : "400 ? Je ne le savais pas…", a-t-il lancé le plus franchement du monde en conférence de presse. Il n'en reste pas moins que le Suisse n'a pas boudé son plaisir : "La 1000e victoire sur le circuit, ça m'avait beaucoup touché. Là, ce n'est pas 400 victoires mais c'est très bien aussi."
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Amorties, volées, coups droits... Federer a fait le show pour bizuter Ruud

Autant que cette marque symbolique, Roger Federer apprécie qu'elle ait été atteinte ici, sur la terre de Roland. Pourquoi ? Raison simple : "J'ai beaucoup de records ailleurs, à Wimbledon ou à l'US Open. C'est vraiment spécial que cela arrive ici où j'ai joué mon premier Grand Chelem. C'est aussi le Grand Chelem le plus proche de Bâle".
C'est passé très vite, trop vite…
Federer est à Paris depuis plus d'une semaine et, quatre ans après sa dernière apparition Porte d'Auteuil, les conversations tournent - jusqu'ici - souvent autour du passé et des souvenirs. Tout ramène Federer à ses vingt ans. Qu'il le veuille ou non. "C'est passé très vite, trop vite… En plus, quand tu joues Casper Ruud… Il n'était pas né quand j'ai débuté sur le circuit. Je pense que tout ça, c'est surtout parce que je n'étais pas venu ici depuis longtemps. Ce sont les vingt ans de mon premier Grand Chelem, les dix ans de ma victoire ici. Mais il faut rester dans le présent", se rattrape-t-il dans la foulée, les yeux rivés sur le tableau d'affichage où il suit le score de son prochain adversaire, Leonardo Mayer.
Parce que le passé, c'est bien. Mais le futur, c'est pas mal aussi. Et jusqu'à preuve du contraire, celui de Roger Federer est encore en train de s'écrire. Le Suisse a franchi ses trois premiers obstacles sur la terre de Roland. Il ne partait pas dans l'inconnu mais n'avait pas des milliers de repères en arrivant ici. Du coup, il est satisfait. Ce qui est pris n'est plus à prendre, comme dirait l'autre.
"Je suis très heureux. Il y a quelques mois de ça, je ne savais pas à quoi m'attendre, vraiment… A cette heure, je sais où j'en suis mais je ne sais pas exactement où se situe mon niveau maximum. C'est peut-être celui-là. Peut-être pas. Du coup, je suis content d'être en huitièmes après ne pas avoir joué ici pendant quelques années. Mon premier but a été atteint." Quel est le suivant ? "Je vais essayer de continuer à jouer libéré, je n’ai rien à prendre. Même si je sais que je serai encore favori sur le prochain match." Roger Federer, même sur terre, reste Roger Federer.
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