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Federer : "S'il y avait eu un toit, il se serait envolé"

Laurent Vergne

Mis à jour 07/06/2019 à 18:14 GMT+2

ROLAND-GARROS – Rafael Nadal a battu Roger Federer en trois sets vendredi (6-3, 6-4, 6-2), dans une demi-finale en partie gâchée par des conditions de jeu très difficiles. Le vent a perturbé les débats, notamment dans la première heure. Dommage.

Rafael Nadal dans le vent.

Crédit: Getty Images

Rafael + Miguel, c'était trop pour Roger Federer. Pour être très clair, Rafael tout seul aurait également été de trop vendredi pour le Suisse. "Je ne crois pas avoir si mal joué dans le vent, a d'ailleurs jugé le numéro 3 mondial. C'est juste que ça rend l'équation encore plus difficile, parce que c'est sur terre battue. Il faut essayer de prendre la balle quasiment en demi-volée, des choses comme ça. Mais Rafa est le meilleur joueur du monde sur terre battue, il était le plus fort aujourd'hui, je peux accepter ça."
Le vent, excité comme un gamin à l'heure de la fin de la classe, s'est donc invité dans les grandes retrouvailles "fedaliennes" sur terre sans que personne ne lui demande rien. Il n'a pas pesé sur l'issue de cette demi-finale. Mais sur sa qualité, oui. Particulièrement dans son premier tiers. La manche initiale a été disputée dans des conditions à la limite du praticable par Rafael Nadal et Roger Federer, avec de violentes et surtout très fréquentes bourrasques de vent.
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En plein Fedal, un chapeau porté par le vent s'invite sur le court

Avec Rafa, on va quand même devoir voir ce qu'on mange
A plusieurs reprises, sur certains échanges, l'un et l'autre ont eu un mal fou à s'ajuster par rapport à la balle. "On avait atteint un point où tu es juste content de taper dans la balle et de ne pas avoir l'air ridicule, sourit Federer. C'était très dur, vraiment, pour tous les deux. Il y avait tellement de vent au début du match, c'était vraiment dingue. Je pense que même s'il y avait eu un toit aujourd'hui, il se serait envolé."
Face aux rafales, la terre battue a volé dans tous les sens. Même haut dans les tribunes, les grains de sable ont voltigé. Alors, au ras du sol, on peut imaginer le manque de confort des joueurs. Là encore, Federer a préféré en rire : "déjà, il va falloir que j'enlève ce que j'ai dans les yeux. Et ce soir, avec Rafa, on va quand même devoir voir ce qu'on mange. Je ne sais pas si on en sera capable."
Rafael Nadal, lui, se souvient avoir joué dans des conditions approchantes il y a quelques années, ici-même. "Je me rappelle d'un match contre Söderling, au premier ou au deuxième tour (c'était au premier tour, en 2006, NDLR) où ça avait également été très compliqué. On sait que ce court peut être très venteux, mais c'est vrai qu'aujourd'hui, c'était un peu trop. Il est très difficile de contrôler la moindre frappe dans ces conditions. C'était très difficile." Mais le Majorquin y est globalement parvenu. "Vu le contexte, je suis très content du match que j'ai livré", dit-il.
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Nadal a éteint Federer en trois sets et dans le vent : les temps forts de leur demi-finale

Effort mental

La clé, au-delà des aléas techniques et tactiques, tient peut-être encore davantage à une question mentale. C'est en tout cas l'avis du maitre des lieux. "Le plus dur, et le plus important, explique-t-il, c'est d'accepter la situation. Ne pas se frustrer et ne pas perdre sa concentration. Et reste concentré sur le positif, tout le temps. C'est ce que j'ai essayé de faire." De son côté, Federer estime que "personne ne peut mettre en place ce qu'il avait prévu de faire" dans ces conditions.
Le Bâlois considère avoir fait ce qu'il a pu. "Je ne sais pas bien ce que j'aurais pu faire différemment, par rapport au vent je veux dire, explique-t-il. Est-ce que ça a un peu sorti ma première balle du match ? Peut-être. Est-ce que j'ai dû prendre un peu moins de risques sur certaines frappes ? Peut-être." Mais encore une fois, si le vent a pourri la vie des joueurs et du public, il n'a probablement rien changé au destin de cette rencontre. "Rafa a joué de façon incroyable, et les conditions étaient les mêmes pour tous les deux", dit-il avant de lâcher dans un sourire : "à moins qu'il n'ait eu moins de vent que moi, je ne sais pas."
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Roger Federer et Rafael Nadal

Crédit: Getty Images

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