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Pour régler le problème des loges vides, Forget envisage du "surbooking"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 09/06/2019 à 16:37 GMT+2

ROLAND-GARROS – En amont de la finale messieurs entre Rafael Nadal et Dominic Thiem, Guy Forget a tenu sa traditionnelle conférence de presse de fin de tournoi. Une édition 2019 marquée par plusieurs polémiques, notamment l'éternel problème des tribunes vides, particulièrement dans les loges. Le patron du tournoi l'assure, il cherche à y remédier.

Guy Forget, directeur de Roland-Garros

Crédit: Getty Images

Quel bilan dressez-vous de ce tournoi 2019 qui touche à sa fin ?
Guy FORGET : Nous avons eu beaucoup de chance avec le retour de Roger Federer à Paris après trois années d'absence. Nous avons eu les quatre premières têtes de série en demi-finales, ce qui est très rare. Il y a eu une opposition entre les stars habituelles et la nouvelle génération. Dominic Thiem, Stefanos Tsitsipas, Alexander Zverev ont répondu présent et ils en sont l'illustration. Chez les dames, on le savait avant le tournoi, c'était très ouvert. La victoire de Barty, une très belle victoire, le confirme. Et nous avons dépassé le demi-million de spectateurs, 520 000 exactement, grâce à l'inauguration du court Simonne-Mathieu.
Une fois encore, beaucoup de matches ont eu lieu devant des tribunes peu remplies. Il y a notamment le problème des loges. Est-il normal qu'une rencontre entre Nadal et Federer puisse débuter devant un Central loin d'être plein ?
G.F. : Sur le Chatrier et le Lenglen, nous avons effectivement un problème avec les loges qui sont trop souvent vides. Ce n'est pas nouveau. Nous travaillons dessus depuis plusieurs années. Avec nos partenaires, nous allons tenter de trouver des solutions pour remplir les loges quand elles ne le sont pas. Ces partenaires sont économiquement importants pour nous, ils paient très cher ces loges pour le tournoi et les gens qui viennent ont parfois du mal à passer huit ou neuf heures assis sur leur fauteuil. Nous allons essayer de mettre en place un système de surbooking, un peu comme dans les hôtels ou les compagnies aériennes pour avoir des gens dans les loges, y compris à l'heure du déjeuner.
Pouvez-vous dire un mot de ce qu'il s'est passé vendredi soir, lors de l'interruption du match entre Dominic Thiem et Novak Djokovic ?
G.F. : Il y a eu beaucoup de rumeurs, de tweets, j'ai entendu des choses étranges, des commentaires bizarres. C'est l'arbitre et le juge-arbitre qui prennent la décision d'arrêter les matches, en fonction des conditions météos. Nous avons la chance d'avoir des experts qui travaillent avec nous, y compris des experts de la météo. Quand le match a été stoppé, il y avait des rafales à 80 km/h. Elles n'étaient que de 40 à 50 km/h pendant le match entre Rafa et Roger. Les prévisions pour la suite n'étaient pas bonnes, cela devait limite au niveau de la sécurité. Voilà pourquoi Rémy Azemar a décidé d'aller voir les joueurs au vestiaire pour leur annoncer le report.
Personne n'a donc quitté le stade sans en être averti ?
G.F. : Nous leur avons dit que, compte tenu du temps, nous préférions reporter la suite du match au lendemain midi plutôt que de les faire reprendre dans de très mauvaises conditions. Si vous avez lu les rapports de Météo France, il n'y avait pas eu un vent aussi violent à Paris à cette période depuis 1966. Après cette annonce, Novak Djokovic a quitté le vestiaire devant moi. Dominic Thiem a fait la même chose quelques minutes après.
Autre polémique, celle des demi-finales dames, délocalisées sur les courts Suzanne-Lenglen et Simonne-Mathieu. La WTA a émis de vives critiques à ce sujet…
G.F. : Nous comprenons la frustration de la WTA qui a eu l'impression que nous avons en quelque sorte dévalorisé ces demi-finales. Nous pensons que les courts Lenglen et Mathieu n'étaient pas un déclassement. Compte-tenu des éléments dont nous disposions, de l'urgence et des conditions climatiques qui arrivaient, qui étaient assez instables, nous avions estimé que ce choix-là était le meilleur possible. Ce sont des décisions délicates. Beaucoup de gens qui ont commenté ces décisions n'ont pas tous les éléments en main.
Vous confirmez que le toit sera opérationnel sur le Chatrier en 2020 ?
G.F. : Oui. C'est un outil qui va nous permettre de placer la barre encore plus haut. Mais le tournoi reste un tournoi extérieur. Il ne s'agit pas de le transformer en un tournoi indoor. Le seul cas de figure où nous fermerons le toit, c'est en cas de pluie, et si un match débute avec le toit fermé s'achèvera avec le toit fermé.
Quid de l'éclairage ? Quand sera-t-il installé ?
G.F. : Les lumières seront disponibles sur les quatre principaux courts, le Chatrier, le Lenglen, le Mathieu et le court N°14 en 2020. Sur les autres courts en 2021.
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Le nouveau court Philippe-Chatrier

Crédit: Getty Images

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