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Thiem, avant la finale face à Nadal : "Je ne serai pas fatigué, je suis plein d'adrénaline"

Laurent Vergne

Mis à jour 08/06/2019 à 20:28 GMT+2

ROLAND-GARROS – Dominic Thiem a disputé son quart de finale jeudi. Il a ensuite battu Novak Djokovic en cinq sets et plus de quatre heures en demie, à cheval sur les journées de vendredi et samedi. Et dimanche, il va devoir se frotter à Rafael Nadal pour le titre. Mais, promis, il se sent d'attaque pour cette mission quasi impossible sur le papier.

Dominic Thiem

Crédit: Getty Images

"Il y a un an, j'avais dit que j'espérais avoir une autre chance l'an prochain pour essayer de faire mieux. Nous y sommes." Dominic Thiem y est, oui. A nouveau. Balayé par Rafael Nadal pour sa première finale de Grand Chelem en 2018 à Roland-Garros, l'Autrichien aura une autre opportunité dimanche, au même endroit, face au même homme. Samedi, après vingt-quatre heures d'une demi-finale parfois baroque et finalement épique contre Novak Djokovic, il ne voulait penser qu'à ça. A dimanche. A la finale. Il est déjà tourné vers la suite.
Pourtant, il y avait beaucoup à dire sur sa victoire contre le numéro un mondial. A commencer par le report du match au lendemain vendredi soir. Pat Cash avait confié à nos confrères d'Eurosport UK avoir croisé Dominic Thiem samedi matin et que celui-ci lui avait dit "ne toujours pas savoir" pourquoi la rencontre avait été stoppée pour de bon dès 18h25.
Je n'avais jamais joué par un vent pareil
Mais le désormais double finaliste n'a pas souhaité polémiquer. "Je n'étais pas en colère hier (vendredi, NDLR), a-t-il assuré. Quand je suis rentré aux vestiaires, je venais de faire le break, je menais 3-1 dans le 3e set. Les conditions étaient vraiment difficiles. Je n'avais jamais joué par un vent pareil. Il était censé pleuvoir. Alors, pour moi, c'était une décision 'décente' d'interrompre. Puis j'étais devant au score, donc ça allait pour moi."
Il lui aura donc fallu batailler deux heures et quarante-cinq minutes de plus samedi pour venir à bout de Novak Djokovic, 7-5 au 5e set, en passant par une nouvelle interruption d'une heure à cause de la pluie et des montagnes russes émotionnelles. Comme quand il a servi pour le match à 5-3 dans la dernière manche, obtenant deux balles de match à 40-15 avant de coincer sévèrement. "C'était dur, avoue-t-il. J'étais du bon côté du terrain, avec vent dans le dos. Je mène 40-15... Mais je suis trop passif sur ces deux balles de match. C'était dur, oui..."
D'autant que, derrière, contre le vent cette fois il lui a fallu tenir son jeu de service à 5-5. "Là, j'ai vraiment fait un très bon jeu en revanche, souligne l'Autrichien. A partir de là, mon état d'esprit était à nouveau très positif". Un jeu plus tard, après un dernier break, il était en finale. "On s'est breaké tellement de fois dans ce match et je savais que j'aurais une autre opportunité de le breaker en étant du bon côté du terrain (à 6-5). C'est pour ça que ce jeu à 5-5 était si important."
Je ne me suis pas ennuyé pendant ce tournoi…
Logique, finalement, car il aura constamment fait la course en tête. "Il faut féliciter Dominic, il a joué un tennis incroyable, surtout dans les moments les plus importants et j'ai souvent été sous pression, comme sur la balle de match où j'ai encore subi", a d'ailleurs souligné Novak Djokovic.
Décidément, les samedis parisiens de Dominic Thiem sont épiques. Il y a une semaine, c'était la polémique de la conférence de presse, où il s'était fait éjecter de la salle principale par les organisateurs pour faire place à Serena Williams. Samedi, il a remporté la demi-finale masculine la plus tardive jamais vue. "D'un côté, c'est bien, car je ne me suis pas ennuyé pendant ce tournoi", a rigolé le protégé de Nicolas Massu. Mais il l'a répété : "tout ça, c'est du passé et la seule chose qui m'intéresse, c'est le match de demain. Ce n'est pas le moment de penser à toutes ces choses un peu drôles qui se sont passées."
Dominic Thiem a le bon état d'esprit. Ce n'est pas l'heure de polémiquer sur ce qui est arrivé ni de se plaindre de la suite. Après avoir joué jeudi, vendredi et samedi, il devra remettre le couvert dimanche. Pour défier Nadal. Sur terre battue. En trois sets gagnants. Difficile d'imaginer contexte plus difficile avant d'aborder le challenge le plus complexe qui soit. Mais l'Autrichien n'a pas demandé quoi que ce soit, à commencer par un report de la finale à lundi. "Ça me va, dit-il. On a l'habitude. Ce n'est pas la première fois que ça arrive en tennis et ce ne sera pas la dernière. A une époque, à l'US Open, il fallait jouer la demie le samedi et la finale le dimanche..."
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Dominic Thiem

Crédit: Eurosport

La référence barcelonaise

Bref, il se sent prêt à retourner au charbon. "Je me sens bien, a-t-il garanti. Heureusement pour moi, je n'avais pas eu de matches trop longs avant celui-ci. Bien sûr, c'était dur ces deux jours congre Novak et c'est sans doute plus difficile de jouer quatre heures avec toutes ces interruptions qu'en une seule fois. Mais je ne serai pas fatigué, je suis plein d'adrénaline. Tout ça viendra après le tournoi. Je suis prêt à laisser tout ce qu'il me reste sur le court dimanche." Il le faudra. Et même plus encore.
Il a pour lui d'avoir "déjà battu plusieurs fois Nadal sur terre". Vrai. "Mais jamais ici", ajoute-t-il. Vrai aussi. "Il y a six semaines, j'ai vraiment fait un très bon match contre lui à Barcelone, rappelle-t-il encore. Je vais m'appuyer dessus et essayer de reproduire ce qui a marché ce jour-là. Mais je sais bien que ce sera beaucoup plus difficile ici." Personne ne le contredira.
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