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Alexander Zverev avance masqué ? Lundi, il devra montrer son vrai visage

Maxime Dupuis

Mis à jour 03/06/2019 à 15:08 GMT+2

ROLAND-GARROS – Alexander Zverev affronte Fabio Fognini, lundi lors d’un huitième de finale qui promet de faire des étincelles. Après trois premiers tours couci-couça, l’Allemand assure que tout va bien et qu’il se sent de mieux en mieux. La méthode Coué façon "Sascha". Lundi, le 5e joueur mondial saura où il en est face à l’Italien, vainqueur à Monte-Carlo.

Alexander Zverev lors de Roland-Garros 2019

Crédit: Getty Images

Un verre à moitié plein. Ou à moitié vide. Il y a deux manières de voir le parcours d'Alexander Zverev jusque-là. L'Allemand est intraitable quand il est poussé dans ses derniers retranchements. Ce fut le cas face à John Millman au premier tour. Et contre Dusan Lajovic, samedi au troisième. Voilà pour l'aspect positif. Le négatif ? Pas besoin de gratter l’ocre bien longtemps pour le voir effleurer à la surface. Deux fois, l'Allemand a dilapidé une avance de deux sets à rien pour avoir à s'arracher et s'imposer en cinq sets. Deux rencontres en cinq manches lors des trois premiers tours et 9h10 de présence au total, c'est beaucoup. Trop, assurément.
"Sascha" ne voit pas les choses de cet œil. Parce qu'il a déjà connu ça, ici. Et pas plus tard que l'an passé où il avait enquillé trois tours de suite à rallonge, face à… Lajovic, déjà, Dzumhur et enfin Khachanov. Quinze sets, trois victoires. Depuis qu'il traine ses guêtres du côté de la Porte d'Auteuil, l'Allemand a d’ailleurs signé cinq de ses neufs succès à l’occasion de matches en cinq manches.
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Zverev - Lajovic : Les temps forts

Mais depuis le début du tournoi, après une première partie de saison loin d'être accomplie, le numéro 5 mondial a décidé de voir la vie du bon côté. Son début de saison ? Pas si mal. "Tout le monde dit que j'ai une année difficile. Enfin, je suis quand même toujours 5e mondial. Vous savez à quelle place je suis dans la course au Masters ? Je suis top 10", s'était-il justifié mardi après son entame compliquée face à Millman.
Je n' ai pas obligation de jouer cinq manches à chaque fois ?
Quid de la répétition des matches en cinq sets ? "Je ne crois pas avoir perdu une fois en cinq sets ici. C'est bien d'avoir ça dans un coin de ma tête. Mais on ne m'a pas expliqué la règle des cinq sets encore, plaisante-t-il. Il faut que quelqu'un me dise que je n'ai pas obligation de jouer cinq manches à chaque fois que je pose le pied sur un court ici (sourire). Ce sera peut-être le boulot d'Ivan (Lendl) ces prochains jours."
Cela ne sera pas forcément nécessaire parce que la suite, c'est Fabio Fognini. Et un bras de fer à rallonge face au vainqueur du Masters 1000 de Monte-Carlo n'est pas complètement à exclure. Les deux hommes ont croisé le fer cette saison. C'était au cœur de la Principauté justement. Et l'Italien avait eu raison du natif d'Hambourg en deux manches. "Ce n'est pas une revanche parce que je l'ai déjà battu avant, assure Zverev, toujours positif. Je l'avais battu à Rome notamment et dans d'autres tournois. Il est l'un des meilleurs sur terre battue cette saison et a gagné son premiers Masters 1000 en battant Rafa et d'autres excellents joueurs. Je sais que ça va être difficile mais je suis prêt et je pense que je joue mieux que lors des mois précédents", a-t-il répété, sûr de lui.

Moins de pression

Alexander Zverev fonctionne à la méthode Coué et, cette année, avance un peu plus masqué qu’à l’accoutumée. Son début de saison raté semble, paradoxalement, lui avoir retiré le poids qu'il portait sur les épaules ces derniers mois lorsqu’il arrivait sur les terres des Majeurs. La montée en puissance de Stefanos Tsitsipas, demi-finaliste à Melbourne en janvier, conjuguée au ralentissement de sa progression, a un peu rebattu les cartes. Et ce n'est pas pour déplaire au vainqueur du dernier Masters de Londres.
"Je n'ai pas moins de pression mais on parle moins de moi ces derniers temps, ce qui est plutôt pas mal. Les gens parlent de Rafa, Novak et les autres. Et de Tsitsipas, beaucoup, beaucoup plus. Ce qui, pour moi, est plutôt bien. Il le mérite amplement parce qu'il a très bien joué jusque-là. Mais du coup, l'attention est moins portée sur moi et je le vis bien." Zverev avance à visage couvert. Mais lundi, face à Fabio Fognini, quel que soit son masque, il tombera.
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