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Roland-Garros 2020 - Iga Swiatek : "Samedi, ce ne sera pas aussi facile que jusqu'ici"

Maxime Dupuis

Mis à jour 08/10/2020 à 20:51 GMT+2

ROLAND-GARROS – Personne ne l’avait vue venir. Et pourtant, Iga Swiatek, 54e joueuse mondiale, va devenir samedi la deuxième Polonaise à disputer une finale à Roland. Jusqu’ici, elle n’a fait qu’une bouchée de ses adversaires. A priori, face à Sofia Kenin, ça devrait être plus dur. C’est en tout cas ce qu’elle imagine. Et cela n’est pas pour lui déplaire.

Iga Swiatek, Roland Garros

Crédit: Getty Images

Iga Swiatek apprécie tout particulièrement les Guns N' Roses. Le rock qui déménage, quoi. Si elle dépose son casque dans son sac lorsqu'il est temps d'en découdre, "Welcome to the jungle", morceau qui accompagne ses entrées en scène à Roland, colle au tempo de ses matches effréné. Depuis bientôt deux semaines, elle désosse ses adversaires les unes après les autres. Nadia Podoroska n'a pas échappé à la règle jeudi. En demi-finale des Internationaux de France, l'Argentine sortie des qualifications a été boutée hors du tournoi, manu militari. Soixante-dix minutes pour boucler l'affaire et quinze jeux disputés (6-2, 6-1), l'affaire était entendue.

Depuis le début du tournoi, la jeune femme n’a perdu que 23 jeux. Seule Serena Williams a fait mieux au XXIe siècle à Paris (21 en 2013). Les chiffres sont d'ailleurs éloquents : personne ne lui a mis plus de quatre jeux dans un set et cela n'est arrivé qu'une fois. Hsieh Su-wei a réalisé cet exploit en perdant le second set 6-4 de son match face à la Polonaise au 2e tour.
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Samedi, face à Sofia Kenin, sacrée à Melbourne en début d’année, elle tentera de décrocher son premier titre du Grand Chelem. A 19 ans. Le rêve absolu et un mal fou à réaliser. "C'est difficile à croire. Je pense que je réaliserai après le tournoi. Pour l'instant, je vis le rêve jusqu'au bout, reconnait-elle. Pour l'instant, j’ai encore plein d'adrénaline. C'est difficile d'y croire ! Mais je sais que la finale sera un match ardu, ce sera difficile, je jouerai contre une joueuse expérimentée, qui a l'habitude de ce genre de matches. Je serai la challenger. Ce sera un match serré."

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Si tel est le cas, ça changera des six premiers tours où la jeune Polonaise n'a rien laissé en route, face à Simona Halep notamment en huitièmes de finale (6-1, 6-2). Et cela ne serait pas forcément pour lui déplaire, elle qui aime jouer "sous pression" et se juge meilleure dans ces conditions. Mais samedi, le défi sera tout autre. Samedi, ce sera une finale. Et une finale, ce n'est jamais pareil. Alors que, Iga Swiatek aurait intérêt à ce que cela soit la même sérénade que d'habitude. "Si je ne suis pas submergée par les émotions, tout ira bien, assure-t-elle. C'est la raison pour laquelle je suis aussi efficace, parce que je reste concentrée et je ne permets pas à mon adversaire de déployer son meilleur tennis. Je sais que ce sera dur samedi".
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Mais pour éviter de cogiter à outrance, Swiatek n'est pas seule. Ses bras et ses jambes fonctionnent bien. La tête aussi, mais pour ce faire, elle est secondée. Déjà. "J'ai un psychologue qui m'aide. Donc je gère bien mes émotions. J'ai le sentiment d'avoir fait preuve d'efficacité, de concentration, d'avoir pu mettre beaucoup de pression sur mon adversaire, même au deuxième set. On verra bien en finale parce que je vais jouer contre une joueuse bien plus expérimentée. Ce sera un match ardu, peu importe mon adversaire. Il va falloir que je monte la barre un peu plus haut. Ce ne sera pas aussi facile que jusqu'ici."

Il y a peu, Iga Swiatek parlait de retourner à l'école, sur les bancs de l’université. Son côté bonne élève avait déjà fait parler lors de son parcours à Paris l'année dernière. Swiatek avait alors subi la loi de Simona Halep. Elle a bien retenu la leçon puisqu'elle a presque transformé l'essai cette année à Paris.

Quoi qu’il advienne samedi, ça va devenir compliqué de poser la raquette. "Je sais que dans le tennis, je peux accomplir de grandes choses, donc pour le moment je vais me concentrer là-dessus. Mais vous savez, je n'ai que 19 ans, j'ai encore du temps devant moi. Peut-être que mon envie d'apprendre et d'étudier de nouvelles choses va être la plus forte. Mais je ne vais certainement pas prendre une décision maintenant. Ce serait trop compliqué si j'avais à étudier pendant un tournoi comme celui-ci. Donc pour le moment, je veux vraiment porter toute mon attention sur le tennis pour devenir la meilleure possible. Et je me déciderai plus tard. Mais si je devais continuer à disputer des demi-finales ou des finales en Grand Chelem, je vois mal comment je pourrais poursuivre des études en même temps. Je vais attendre de voir comment ça se passe". Jusqu’ici, plutôt bien.
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