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Schwartzman : "A chaque fois que je joue Nadal, il nous faut 25 minutes pour les deux premiers jeux"

Maxime Battistella

Mis à jour 09/10/2020 à 21:12 GMT+2

ROLAND-GARROS – Bien que déçu de s’arrêter aux portes de la finale, Diego Schwartzman a tenu à souligner la qualité de la performance de son bourreau, Rafael Nadal, en conférence de presse. L’Argentin, qui entrera pour la première fois de sa carrière dans le top 10 la semaine prochaine, compte bien confirmer ce nouveau statut dans les prochaines semaines.

Diego Schwartzman à Roland-Garros en 2020

Crédit: Getty Images

A Paris, "Peque" est devenu grand. Non, nous n’avons pas découvert ces derniers jours la qualité d’un joueur entré dans le top 20 pour la première fois début 2018. Mais ces dernières semaines, Diego Schwartzman a incontestablement franchi un cap. D’abord dans les résultats puisqu’il a atteint la première finale en Masters 1000 de sa carrière à Rome puis a découvert vendredi le dernier carré d’un Grand Chelem à Roland-Garros. Ensuite, dans sa manière d’aborder ses confrontations face aux cadors.
Malgré sa défaite face à Rafael Nadal, il a ainsi montré, par son attitude sur le court d’emblée qu’il n’était pas déjà satisfait de son tournoi, pourtant remarquable. Dès les premiers échanges, il est immédiatement rentré dans le combat, sans retenue. "Au début, c'est toujours dur contre Rafa. Il exerce beaucoup de pression dès le départ. C'est la raison pour laquelle on joue des premiers échanges très longs. Moi aussi, j'ai fait preuve d'agressivité dès l'entame du match. A chaque fois qu’on se joue, il nous faut 30 minutes pour les deux premiers jeux", a-t-il observé, sourire en coin après son match.
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Plus de trois heures mais seulement trois sets : Nadal a imposé sa loi à Schwartzman

La différence avec Rome ? Elle était plutôt dans la qualité du jeu de Rafa
Le problème pour "Peque", c’est que malgré plusieurs occasions de break d’entrée, ces deux jeux-là lui ont échappé. Et il a dû constamment faire la course derrière un adversaire qui n’est jamais plus à l’aise que quand il mène au score. Schwartzman s’est pourtant accroché jusqu’au bout, sûrement aussi aidé par sa victoire récente à Rome contre le Majorquin. "J'ai commis quelques erreurs avec mon revers. Je n'étais pas assez agressif avec ce coup. Bien sûr, il faut faire beaucoup de revers croisés pour le pousser à se déplacer un maximum. Ça, c'était différent par rapport à Rome", a-t-il noté. Une analyse où l’on sent l’exigence d’excellence requise pour bousculer un tel phénomène sur terre battue.
Car Schwartzman ne s’y est pas trompé : en trois semaines, beaucoup de choses ont changé dans le jeu de son adversaire. "Il a enchaîné beaucoup de matchs, donc il s'est amélioré sur certains points depuis Rome. Il a notamment mieux servi (en Italie, Nadal n’avait frappé que 43 % de premières balles contre 69 % dans cette demi-finale, NDLR). Quand je jouais mieux que lui, que j'arrivais à trouver les solutions pour essayer d'atteindre le quatrième set, il a fait des volées extraordinaires. Il a fait preuve de plus d'agressivité lors du tie-break, j'ai joué de malchance aussi. J'aurais aimé l'emporter pour pouvoir poursuivre. Mais Rafa, c'est Rafa ! Je pense que la différence résidait plutôt dans la qualité de son jeu à lui", a-t-il considéré, lucide.
Malgré ses progrès récents, il n’a donc pu arracher le moindre set au "Taureau de Manacor" qui disputera dimanche sa 13e finale à Roland-Garros. La marge dont fait encore preuve sur terre l’Espagnol, qui espère décrocher un 20e titre en Grand Chelem et égaler Roger Federer, a encore impressionné. Mais Diego Schwartzman ne s’est pas risqué à prendre parti dans le débat du "GOAT" ("greatest of all time" = meilleur de tous les temps) entre son bourreau du jour, le Suisse et Novak Djokovic.
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Diego Schwartzman à Roland-Garros en 2020

Crédit: Getty Images

Le Masters en point de mire

"Je ne vais pas vous répondre ! Je dirais que ce qui me plaît le plus, c'est qu'en fait, ils se distinguent énormément les uns des autres, sur le court, et hors du court. Ils sont très différents les uns des autres. Il y en a un qui aime jouer sur le gazon, l'autre sur la terre battue, un est gaucher, un aime bien slicer... Je pense que ce qui est le plus beau en fait, c'est justement à quel point ces 3 joueurs se distinguent les uns des autres, c'est fascinant." Une belle manière de botter en touche pour celui qui a aussi confié son impatience de se frotter à nouveau aux membres du "Big 3". Et de préférence au meilleur des cinq sets, le défi ultime.
Maintenant qu’il a goûté aux hautes sphères du jeu, Schwartzman ne veut pas en redescendre. Grâce à cette brillante quinzaine qui l’aura vu dominer le double finaliste sortant Dominic Thiem et bien résisté à Nadal pour sa première demi-finale majeure, l’Argentin va occuper lundi prochain le 8e rang mondial, le plus beau classement de sa carrière. De quoi se lancer de nouveaux objectifs. "Je veux finir l’année dans le top 10 et jouer le Masters." S’il continue sur sa lancée, il en a assurément les moyens. A lui d’user de sa confiance actuelle pour produire un tennis de qualité en indoor.
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