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Alexander Zverev raconte la confusion autour de son diabète : "Un superviseur a paniqué quand j'ai fait mon injection"

Cyril Morin

Mis à jour 06/06/2023 à 18:19 GMT+2

Situation inédite pour Alexander Zverev. Diabétique, comme il l'a révélé publiquement en 2022, l'Allemand est autorisé par l'ATP à s'injecter de l'insuline sur le circuit. Mais, à Roland-Garros, les règles semblent floues. Le superviseur de son match face à Frances Tiafoe, qui n'était pas au courant de sa condition médicale, a semblé confus dans ses choix, forçant l'Allemand à des toilet breaks.

Alexander Zverev

Crédit: Getty Images

Sur le terrain, Alexandre Zverev ne laisse rien transparaître. Dominant et impactant, l'Allemand est arrivé en quart de finale en ne cédant qu'un seul petit set en route. Pourtant, en coulisses, la tête de série numéro 22 vit une situation ubuesque selon lui. Diabétique depuis ses trois ans, il avait rendu publique sa maladie l'an passé et avait expliqué que l'ATP avait mis en place des conditions lui permettant d'utiliser son stylo à insuline sur sa chaise lors des changements de côté. Mais, visiblement, à Roland, tout est différent.
"Sur le circuit ATP, je fais ça sur le banc mais ici, ils ne m’y autorisent pas, a-t-il expliqué à dans l'émission "Matchball Becker" lundi après sa victoire sur Grigor Dimitrov. Puisque je n'ai pas le droit de le faire sur le court, je dois sortir à chaque fois. Mais, sur le dernier match, face à Tiafoe, ils m'ont dit que cela comptait désormais comme un toilet break. Je leur ai alors dit : 'Les gars, je risque d'avoir besoin de sortir quatre ou cinq fois du court. Dites-moi simplement ce que vous voulez que je fasse mais ne me faites pas faire des aller-retours à répétition".
En 2022, l'ATP avait durci ses règles concernant les toilet breaks, limitant le nombre à un par match avec un bonus en cas de cinquième set. Forcément, dans la situation de Zverev, cela ne suffit pas. Face à Dimitrov, l'arbitre française Aurélie Tourte, présente sur le circuit à l'année et consciente de la situation de l'Allemand, lui a assuré qu'il ne s'agissait pas de toilet breaks. Mais, sur son match précédent face à Tiafoe, Zverev a vécu une soirée franchement particulière.
Est-ce que vous pensez que ça ressemble à quelqu'un qui se dope sur le court ?
"Le superviseur ne savait pas que j'étais diabétique, explique-t-il encore. Il a paniqué quand j'ai fait mon injection. Il m'a dit que je devais appeler un docteur si je devais injecter quoique ce soit. Mais ça n'avait aucun sens puisque le docteur ne savait pas du tout la quantité d'insuline que je devais m'injecter".
La question s'est également invitée lundi à sa conférence de presse. Et l'Allemand semblait vraiment atterré qu'un tel tournoi n'ait pas de règles claires concernant cette condition. "C'est perturbant : ils semblent dire que je fais quelque chose de bizarre quand je m'injecte mon insuline, continue-t-il. Mais, dans ma tête, je me dis : ‘ils ne sont franchement pas intelligents, je suis diabétique depuis que j'ai trois ans. Si je ne fais pas ces injections, je mets ma vie en danger’. Je leur ai demandé après : ‘Est-ce que vous pensez que ça ressemble à quelqu'un qui se dope sur le court ?’. En réalité, cette discussion n'a aucun sens…".
L'Allemand a d'ailleurs décidé d'ouvrir une fondation à son nom en août 2022 "pour montrer au monde qu'il ne faut pas se fixer de limite à cause de cette maladie". Mais, apparemment, l'info n'est pas arrivée aux oreilles de certains superviseurs à Roland-Garros. Finalement, en soirée, comme confirmé auprès de l'agence de presse allemand "DPA", le tournoi a autorisé Zverev a utiliser son stylo à insuline sur le court.
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Alexander Zverev

Crédit: Getty Images

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